Burkina Faso : Un collectif contre les OGM au Burkina

Publié le mardi 21 avril 2015

Le collectif citoyen pour l’agro écologie a organisé une conférence ce mardi 21 avril 2015 au centre NAPAM BEOGO à Ouagadougou. Le Collectif a fait l’analyse situationnelle des organismes génétiquement modifiés (OGM).

Pour retrouver une souveraineté alimentaire au Burkina Faso, des organisations de la société civile (OSC)  se sont réunies pour former le Collectif citoyen pour l’agroécologie.

Le collectif s’est fixé comme objectif de lutter contre l’introduction des organismes génétiquement modifié dans l’agriculture africaine en générale et en particulier burkinabé.

A cet effet, il a porté à la connaissance des hommes de la presse que le Burkina est le pays expérimental de la société Monsanto en Afrique de l’ouest par l’introduction du coton BT. Cela s’est fait grâce à la complicité de l’ancien régime déchu qui a violé la convention sur la diversité biologique de 1992 et du protocole de Carthagène sur la biosécurité de 2000.

En outre, l’utilisation de ces organismes génétiquement modifiés provoque des conséquences sur la santé avec des maladies comme le cancer, les insuffisances rénales et certaines pathologies, affirment les conférenciers. Egalement, continuent-ils, elles agissent sur l’environnement par l’utilisation des herbicides qui détruisent les champignons et les bactéries essentiels à l’entretien de la fertilité.

Aussi les OGM constituent une charge économique pour les agriculteurs du fait que les firmes qui produisent les semences génétiquement modifiées interdisent de conserver leurs semences pour la saison à venir et de les partager.

Pour l’avenir de l’agriculture burkinabè, le collectif s’approprie l’idée du président Thomas SANKARA qui disait «produisons burkinabè, consommons burkinabè » pour encourager la consommation locale et intensifier l’agriculture familiale.

Selon le coordonnateur du collectif, Ousmane Tiendrebeogo,   « la meilleure manière d’arriver à un développement durable est de renforcer les systèmes de production locaux qui existent, tout en les protégeant des menaces comme celles que représentent les cultures génétiquement modifiées ».

Par ailleurs, le collectif citoyen pour l’agro-écologie appelle à une marche prévue pour le 23 mai 2015 à Ouagadougou contre la société Monsanto et pour la souveraineté alimentaire. Elle s’inscrit dans la journée mondiale de résistance aux OGM qui implique plus de 50 pays.

Benié APPIA (Stagiaire)

Burkina24


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