« Une Lampe pour l'Afrique », phase III : Un « ouf » de soulagement pour les écoliers burkinabè !
Après deux premières phases couronnées de succès, le projet « Une lampe pour l'Afrique » s'est, en quelque sorte, imposé à ses penseurs. D'où la conception de la phase III qui s'étend de janvier 2015 à décembre 2016. Son lancement officiel a eu lieu ce jeudi, 26 mars, à l'école primaire publique du village de Guesna dans la commune de Boussé, province du Kourwéogo (région du plateau central). C'était en présence de l'ambassadeur de la République de Chine-Taïwan et du ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation.
Ce projet fait partie des axes de coopération entre la République de Chine-Taïwan et le Burkina dans leur élan d'amélioration des conditions de vie des populations. « Une lampe pour l'Afrique » a pour principal objectif de fournir des lampes solaires aux écoles primaires et post-primaires pour promouvoir la qualité de l'éducation, en améliorant les conditions d'apprentissage des enfants dans les zones rurales.
En quatre années d'existence, les résultats donnent d'énormes motifs de satisfaction, à en croire les responsables et les bénéficiaires du projet.
La première phase qui a couvert la période 2011-2012 a été subventionnée par la République de Chine-Taïwan à hauteur de 655 957 000 francs CFA. A terme, 15 403 élèves bénéficiaires ont été enregistrés dans 63 villages. Une seconde phase est ensuite lancée, de 2013 à 2014, avec un appui de 1 967 871 000 francs FCFA. L'impact de ces deux phases a galvanisé les parties burkinabè et taïwanaise à maintenir l'effort. Mieux, la Chine-Taïwan revoit à la hausse l'enveloppe financière à travers la phase III du projet. Elle s'étale de janvier 2015 à décembre 2016 et va concerner l'ensemble des régions du Burkina, selon la coordinatrice du projet, Sanata Sawadogo.
Au total, plus de 5 247 000 000 francs CFA seront investis par la République de Chine-Taïwan d'ici à 31 décembre 2016 pour l'amélioration de la qualité de l'éducation au Burkina.
Pour la représentante des bénéficiaires, l'élève Oumou Tall, avec ses lampes solaires, finies les lampes-tempêtes avec leur fumée et toutes leurs conséquences sur la santé. L'élève a expliqué qu'avec l'arrivée des lampes solaires dans l'école en 2014, les résultats scolaires sont parlants. De 24% de taux de succès au CEP, les résultats sont passés à plus de 94% depuis l'arrivée de cette technologie. Elle a également confié qu'en dehors des études, les lampes solaires servent aussi à éclairer les « maisons de papa ou de maman ». Forte de l'utilité de celles-ci, Oumou Tall a plaidé pour l'ensemble des élèves du Burkina qui n'ont pas accès à l'électricité.
La Chine-Taïwan réaffirme son engagement aux côtés des populations
Le préfet de la commune (département) de Boussé, président de la délégation spéciale, mesure l'importance de cette initiative pour les élèves de la localité. D'où son invite à tous les acteurs à prendre bien soin de cet ‘'outil précieux''.
Pour l'Ambassadeur de la République de Chine-Taïwan, Bruno Shen, le projet « Une lampe pour l'Afrique » s'inscrit dans l'élan global qu'entretiennent son pays et le Burkina dans le combat pour l'amélioration des conditions de vie des populations. Au regard de l'impact considérable des deux premières phases, les autorités taïwanaises ont décidé de tripler la valeur pécuniaire de l'appui à l'initiative par cette phase qui a démarré depuis janvier 2015 et qui doit prendre fin en décembre 2016. La phase III vise donc à permettre une large couverture du territoire. Pour le diplomate, c'est en investissant dans une éducation de qualité que le pays pourra bénéficier d'hommes et de femmes bien formés pour son développement.
C'est pourquoi, a-t-il lancé un appel aux partenaires à soutenir le projet afin de soulager ces millions d'enfants en quête de connaissances.
Pour le ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation, Samadou Coulibaly, s'il est vrai que l'éducation est un droit fondamental pour l'enfant, sa qualité est une exigence essentielle à l'évènement d'une société de progrès. « Mais la qualité a un prix et des normes qu'il faut pouvoir respecter, voire atteindre », a-t-il souligné, avant d'affirmer que le présent projet participe de cette dynamique. A l'en croire, selon des enquêtes menées en 2012, l'introduction des lampes solaires a eu un impact positif très significatif sur l'amélioration des rendements scolaires.
Magnifiant la coopération entre les deux pays, le ministre a, à son tour, invité également d'autres partenaires à accompagner le projet pour améliorer la qualité du système éducatif par la « Lampe solaire ou ses dérivés ».
Cette cérémonie a connu la participation de l'ensemble des directeurs régionaux de l'éducation nationale et de l'alphabétisation qui ont tous reçus symboliquement des lampes.
Elle fut aussi une aubaine pour la coordinatrice du projet pour adresser une doléance à l'administration burkinabè dans le sens de l'allégement des procédures d'octroi des marchés des lampes solaires. Cela permettra, dit-elle, de disposer des lampes à bonne date pour les élèves dès la rentrée.
Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net
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