Succès des prochaines consultations électorales : Nécessité d’une responsabilité collégiale

Publié le mardi 31 mars 2015

Les consultations électorales qui démarrent le 26 avril 2015 sont un nouveau test pour la démocratie béninoise. Et pour le réussir, chaque citoyen et acteur du processus doit se sentir responsable et jouer convenablement sa partition.


Nul ne sera de trop pour le succès des consultations électorales qui démarrent dans moins d’un mois au Bénin. Du citoyen lambda au Président de la Cour Constitutionnelle en passant par les chefs de partis politiques, les candidats, les membres de la Cena, de la Cour Constitutionnelle, de la cour Suprême et du gouvernement, personne n’est épargné. Les magistrats, les avocats, les maires et les conseillers, les préfets, les agents et responsables de la police, de la gendarmerie et de l’armée, sont concernés. Y compris les autorités religieuses, les corps constitués et les membres du corps diplomatique accrédités au Bénin. Tout le monde est concerné par ce nouveau test concurrentiel au gâchis de 2011 avec une lépi inachevée que des bailleurs de fonds ont contribué à utiliser forcément.


Aujourd’hui, la démocratie béninoise est à la croisée des chemins à la veille du renouvellement du parlement qui conduira à une alternance à la magistrature suprême en mars 2016. Dès lors, chacun doit s’accrocher à la volonté collective de réussir qui passe inévitablement par l’application correcte et intelligente des textes en vigueur. Certes, le nouveau code électoral est à son premier essai d’application. Et pour mieux l’apprécier, il faut bien l’appliquer pour que s’il y avait des blocages, que tout le monde puisse le découvrir ensemble. Il faut que l’on puisse amener le dernier des citoyens à comprendre le contenu de la loi qui le concerne afin que l’application soit facile. De plus, il faut que ceux qui ont reçu mandat de conduire le processus soient totalement loyaux vis-à-vis du peuple pour agir en toute transparence et dans l’intérêt de tous. Il y va de la préservation de la paix. Car, on peut affirmer que les élections ont été presque toujours les sources des conflits qui naissent et déchirent l’Afrique depuis des décennies. Les Béninois ont donc une fois encore l’occasion de donner le bon exemple à l’Afrique et au monde entier en contribuant chacun à organiser de bonnes élections législatives et communales en 2015 et présidentielle en 2016. Si tout se passait avec succès, le Bénin pourrait à nouveau se positionner comme un laboratoire de la démocratie en Afrique comme ce fut le cas aux lendemains de 1990 avec l’éclatant et inégalable succès de sa conférence des forces vives de la nation.


Junior Fatongninougbo




via La Presse du Jour http://ift.tt/1aefdao
Categories: ,