Grève des transporteurs routiers : Journée difficile pour les populations du Nord
Les usagers des transports en commun de la ville de Ouahigouya ont été désagréablement surpris en se rendant dans les gares des différentes compagnies en cette matinée du lundi 30 mars 2015. Et pour cause, une grève de 48h déclenchée par les transporteurs routiers.
Dans un monde en perpétuel mouvement, le développement des affaires, et la mobilité des hommes, le transport routier interurbain reste le moyen le plus adapté, notamment dans un pays enclavé comme le nôtre. Les populations de la cité de Naaba Kango, ville commerçante par excellence, ont rudement ressenti les effets du mouvement de protestation des transporteurs routiers qui réclament des meilleures conditions pour leur épanouissement. En effet, après le départ des premiers cars de la matinée (5h30-6h) des compagnies de transport, les gares sont restées fermées jusque dans la soirée, afin de respecter le mot d'ordre pour les uns et par souci de sécurité du matériel roulant pour les autres, en l'occurrence les chefs de gares.
Vivement une solution sinon ça va être compliqué
Dans la plus grande compagnie de la place qui dessert la capitale Ouagadougou avec au moins une vingtaine de cars à faire la navette, c'est la désolation totale des clients. Des élèves en fin de congés de deuxième trimestre, des commerçants, des fonctionnaires, des touristes, tous étaient bloqués dans les différentes gares par manque de chauffeurs pour les conduire à leur destination. « Je n'avais pas l'information sur la grève ; sinon j'allais partir hier pour éviter ce désagrément. J'espère qu'une solution sera trouvée au plus tôt, sinon c'est grave. » regrette amèrement l'élève Afissatou Ouédraogo devant les locaux de la gare TSR.
« Je dois me rendre à Tenkodogo urgemment pour des raisons de famille, je ne sais quoi faire. » s'est exclamé Kagoné Malick, l'air vraiment triste. C'est le même constat d'amertume avec dame Traoré, vendeuse de journaux « Je suis allée en gare STAF pour récupérer les quotidiens, mais à ma grande surprise j'ai vu les cars stationnés, ce qui me paraissait curieux. Le chef de gare m'a fait comprendre qu'il n'y aurait pas d'arrivées de cars en provenance de la capitale avec les journaux, donc je suis revenue au kiosque. En tout cas, les clients ne sont pas contents et c'est une perte pour nous surtout que le week-end a été riche en évènements ».
Yann NIKIEMA
Lefaso.net
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