Cartographie au 1/200 000 : Le Burkina rompt avec les cartes du colon

Publié le jeudi 19 février 2015


Des cartes géographiques avec des informations pertinentes qui permettront d'établir de meilleures planifications. C'est l'ambition que s'était donné l'Institut géographique du Burkina (IGB) avec le projet de mise à jour de la cartographie au 1/200 000. En exécution depuis février 2011, les nouvelles cartes au nombre de 27 sont exposées du 19 au 21 2015 à l'Institut français de Ouagadougou.




« Une carte vaut mille mots ». C'est le « slogan » de l'Institut géographique du Burkina (IGB) qui n'a pas manqué de le démontrer à travers le projet de mise à jour de la cartographie. Jeudi dans la matinée les acteurs du domaine avec à leur tête, le secrétaire général du ministère des infrastructures, du désenclavement et des transports ont, à travers une sobre cérémonie, ouvert l'exposition des cartes à l'Institut français. Entre autres cartes en exposition, celles des 13 régions du Burkina. On y voit l'ensemble des données relatives aux découpages administratifs, touristiques... De nouvelles cartes qui remplaceront celles produites par l'administration coloniale ancienne de 50 ans. En effet, ces anciennes cartes, soutient le secrétaire général du ministère des Infrastructures, du désenclavement et des transports ne répondaient plus aux réalités. « Nous avons véhiculé pendant longtemps de vielles informations cartographiques pour la mise en œuvre des différents projets et programmes », reconnait-il. C'est donc pour être en phase avec les réalités que, explique le secrétaire général : « nous jugé utile de mettre à jour ces cartes à travers les images satellitaires de notre territoire ». Ces cartes ont donc été réalisées sur place par l'Institut géographique du Burkina avec le soutien technique de l'Institut géographique de France (IGF).


Au titre des résultats, encore appelés produits par les experts du domaine, on note la carte administrative, une nouvelle carte ferroviaire, l'atlas, une carte murale, etc. qui seront mises à la disposition des populations mais également des institutions. C'est d'ailleurs l'un des objectifs du projet qui est, précise M. Tapsoba, que les acteurs du développement puissent avoir accès aux informations disponibles sur les cartes. Fini donc les productions de masse pour les archives, une seule image cartographique suffirait, selon le secrétaire à mener à bien des projets de développement. A-t-il pour se faire inviter les populations à s'approprier ces cartes. Avant d'ajouter que : « si l'on fait une bonne planification, on économise non seulement en terme de cout, mais on gagne surtout en qualité ». Satisfaite des résultats, l'Union européenne, principal bailleur de fonds représenté par Amadou Boly, a félicité les acteurs pour la concrétisation du projet. Financé à l'ordre de 1, 6 milliards de FCFA, les bailleurs fondent l'espoir que ces cartes serviront à la gestion et une planification optimale des territoires du Burkina. Quelques institutions pourront recevoir gracieusement des cartes mais l'IGB, qui est un institut publique à caractère administratif va commercialiser certains produits cartographiques.


Bassératou KINDO

LeFaso.net





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