48 heures de grève de l'U.A.S à Bobo : le manque d'oxygène médical à l'hôpital Souro Sanon émeut les grévistes

Publié le mercredi 18 février 2015


Totale réussite pour les organisateurs. La première journée des 48 heures de grève décrétées par l'Unité d'action syndicale (U.A.S) a été marquée par une assemblée générale à Bobo-Dioulasso. Avec comme chef d'orchestre Bakary Millogo, les travailleurs des Hauts-Bassins ont demandé le traitement de leur plateforme-revendicative avec diligence. En plus de leur plateforme, les travailleurs ont évoqué le sort de la transition burkinabè, l'absence d'oxygène à l'hôpital Souro Sanon et bien d'autres questions.




Bakary Millogo, le coordonnateur de l'Unité d'action syndicale (U.A.S) dans les Hauts-Bassins a été le principal orateur de l'assemblée générale marquant la première journée de grève des 17 et 18 février 2015. A la bourse du travail de Bobo, les travailleurs étaient au rendez-vous. Grâce à une mobilisation « record ». Avant de rentrer dans le vif du sujet, le coordonnateur de l'U.A.S/Hauts-Bassins a pris le soin d'expliquer la notion de grève, l'historique des grèves, la nécessité des grèves…


Pour le cas présent, « la baisse des prix des hydrocarbures d'au moins 150F et la disponibilité du gaz butane sur l'ensemble du pays ;

la révision de la loi 013/98 /AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la fonction publique, de la grille salariale des agents publics de l'Etat et de la loi 028 - 2008/AN du 13 mai 2008 portant Code du travail selon une échéance et un calendrier qui seront arrêtés de commun accord avec les syndicats et la relecture consensuelle de l'arrêté conjoint n°2013-195/MEF/MFPTSS du 30 mai 2013 portant procédures de traitement et modalités de liquidation de la retenue salariale pour fait de grève » passent pour être des points non négociables.


Bakary Millogo, dans la continuité de la boutade de Tollé Sagnon


Fidèle à lui-même, Bakary Millogo s'est appesanti sur la situation politique de notre pays. Selon l'intéressé, la transition ne saurait être une période morte dans le processus de revendication entrepris par les travailleurs burkinabè.

Pour les syndicalistes, l'équipe de la transition doit pouvoir apporter des solutions aux problèmes des Burkinabè. Dans le cas échéant, Bakary Millogo et des travailleurs ont indiqué la porte de sortie. Sûr du fait que seule l'union des travailleurs peut résoudre leurs problèmes, il a pris un exemple sur le cas du ministre de la Fonction publique, Augustin Loada. A en croire Bakary Millogo, celui-ci a totalement changé de veste depuis sa prise de fonction dans son ministère.


Autre fait marquant, Bakary Millogo, dans la logique de Tollé Sagnon, ex secrétaire général de la CGTB (Il ne faut pas changer pour changer) a fustigé la classe politique burkinabè. Selon lui, cette classe, surprise par l'insurrection populaire tenterait de se coaliser contre le peuple burkinabè.


L'hôpital Souro Sanon manque de bonbonnes d'oxygène depuis le samedi 14 février 2015


Où en est-on avec le milliard que le premier ministre Yacouba Isaac Zida avait promis pour le relèvement du plateau technique de l'hôpital Souro Sanon ? En attendant d'avoir une réponse à cette question, Gustave Somé, infirmier dans ce Centre hospitalier universitaire (CHU) a ému l'auditoire de la Bourse du travail en révélant le manque d'oxygène à Souro Sanon depuis le samedi 14 février 2015. Ce qui a comme conséquence, l'arrêt ou l'impossibilité de procéder à certaines chirurgies, l'impossibilité de venir en rescousse à des malades qui ont un besoin en oxygène.


Ousséni BANCE

Lefaso.net





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