Sur l'exclusion des anciens barons du régime Compaoré : Un militant MPP répond à Ablassé Ouédraogo
Dans une déclaration, Ablassé Ouédraogo, président de Le faso Autrement avait demandé au MATDS d'aller au bout de la logique en excluant des prochaines élections les anciens collaborateurs de Blaise Compaoré. Ce militant du MPP répond à Ablassé Ouédraogo en lui rappelant qu'il est aussi un caïman de ce même marigot.
« Un seul mauvais exemple, une fois donné, st capable de corrompre toute une nation, et l'habitude devient une tyrannie. » VOLTAIRE
Ablassé Ouédraogo, fils de Ouédraogo, « est décidément un inénarrable fagotin ». Ses nombreuses charges ne sont jamais trop lourdes, mais toutes ses sorties symbolisent d'une façon ou d'une autre les bourdes d'un mal être, soit du Faso autrement, soit de sa personne.
Les caïmans d'une même mare, vous avez dit....
Vous êtes non seulement un des caïmans qui a quitté la mare, mais en plus vous l'avez quitté pour des causes non nobles, c'est-à-dire pour une première raison liée à l'échec de votre candidature aux primaires du CDP, et pire pour une deuxième que Mr Blaise COMPAORE a refusé de vous recevoir lorsque après qu'il vous ait remercié pour « bons et loyaux services », autrement dit lorsque vous n'étiez plus son ministre des affaires étrangères. Vous n'avez jamais, autrement vu la politique que pour les postes administratifs et juteux qu'elle pouvait vous donner.
C'est ainsi qu'après avoir ovationné la naissance du MPP, collaboré avec sa direction au sein du CFOP, tombé Blaise avec leur précieuse contribution que même les militaires ne peuvent nier, vous sautez sur une mesure de police du MATDS pour « saler » la note de la Transition. Si vous étiez par hasard et par malheur le Président de la Transition, [et donc tous ont eu raison de vous écarter des organes de la transition], notre pays allait certainement sombrer dans la guerre civile en raison de votre vision terre à terre, sinon de terroir de la politique. Que Dieu nous en garde. Mais enfin revenons point par point à vos arguments et à votre conclusion de suspendre ou d'exclure de la compétition électorale le MPP.
Votre interprétation est erronée....
Dès votre premier paragraphe, vous êtes en état de contradiction avec vous-même. Vous saluez les mesures de suspension du CDP, de l'ADF-RDA et de la FEDAP-BC, pour autant qu'elles veuillent donner à la transition le changement demandé par le Peuple. La réponse apportée par le gouvernement vous cloue le bec, car cette réponse dit que ces suspensions interviennent en raison non pas de leurs activités avant les 30 et 31, mais en raison de leurs activités post révolutionnaires. Une telle erreur d'interprétation venant d'un homme politique engagé pour une véritable démocratie, ne peut se comprendre que dans deux cas de figures.
Le premier cas de figure est le manque d'informations de votre part, ce qui peut se comprendre aisément du moment que vous avez appris la nouvelle de l'étranger et dans lequel cas votre sortie ne peut que refléter votre subconscient de crainte de la victoire du MPP aux élections de novembre 2015. Plutôt que de vous acharner sur vos adversaires politiques dans le cadre des élections, prenez le soin du Laboureur de poursuivre l'implantation de votre parti et le rendre moins dépendant de votre personne.
Au stade actuel de notre lutte pour la liberté et la démocratie, il faut éviter en votre qualité de président de parti d'écrire tout seul à partir de votre salon ou de votre restaurant-boîte de nuit le BENBAO. Le deuxième cas de figure qui peut justifier une telle sortie malencontreuse à l'endroit de vos camarades de lutte contre le pouvoir à vie de Blaise Compaoré, est la mauvaise foi et la jalousie. Si tels sont les sentiments qui ont guidé cette sortie, je m'abstiens de les commenter et vous laisse avec vos autres camarades de la 24ème heure, et n'oubliez pas de reconnaître aux Etienne TRAORE, Arba DIALLO, Philipe OUEDRAOGO Norbert ZONGO... les places de la 1ère, 2ème heures...!
Chassez le naturel, il revient au galop dites vous !
Vous voyez, vous n'êtes pas constructif. L'essentiel de la classe politique à du comptabiliser les heures, les unes après les autres pour aboutir aux 30 et 31 Octobre 2014 ; Me Sankara, l'un des rares hommes politiques à n'avoir pas siégé dans un des gouvernements de Blaise Compaoré, a dû certainement souffrir de vos étroitesses d'esprit. Il a fallu ce dernier pour opérationnaliser l'institution Chef de file de l'Opposition, pour que Zéphirin prenne le relais et vous trouve un espace de visibilité malgré la qualité de seul député de votre parti. Et cette institution est rendu vitale par Rock Marc Christian Kaboré alors qu'elle végétait par le louvoiement de l'ADF-RDA.
Vous avez été à l'OMC, un peu partout à l'international et vos compatriotes souhaitent garder un bon souvenir de vous malgré votre déférence tropicale à Blaise Comparé du temps où vous étiez ministre des affaires étrangères. Sinon, vous avez été baron et ténor du CDP, vous avez été l'œil, l'oreille et surtout la bouche de Blaise Compaoré, vous vous êtes nécessairement enrichi quand vous étiez aux affaires et la jeunesse du Burkina Faso ne vous a pas demandé comment vous avez géré le sommet Francophonie ou d'ailleurs comment vous êtes le propriétaire d'un restaurant boîte de nuit et d'un vaste terrain à Ouaga 2000.
Mr Ouédraogo, si Blaise Compaoré avait la moindre preuve de détournement contre vous ou Rock, ou Simon ou Salif, il vous aurait déjà embastillé. Alors de grâce, ce pays a beaucoup souffert des mesquineries de la classe politique et de sa vision de la politique et vous êtes la meilleure incarnation de ce qu'elle fut. Il est temps d'être et de devenir vertueux et démocrate et de permettre une révolution qualitative des mentalités burkinabè vis-à-vis de la politique.
Si le MPP a su se créer et développer son assise politique et sociale en moins d'un an quand vous en avez plus de 5 ans, c'est que la proclamation de fondation de ce parti et les trajectoires professionnelles de ces leaders sont les meilleures de votre génération. Rock à l'Assemblée peut défendre un des bilans les plus démocratiques, notamment la modernisation des Commissions et la mise en place d'une fonction publique parlementaire sans oublier les règles non écrites d'inclusion de l'opposition dans la gestion du parlement et la vision stratégique de développement du parlement.
Salif Diallo, on peut l'aimer ou non, il a su restituer aux forces vives paysannes un pouvoir jamais reconnu même sous la révolution, et rester le politique le plus fidèle à l'amour du peuple. Simon, proche de Blaise ou non, Ouagadougou et ses partenaires ont célébré un Maire visionnaire, responsable et dévoué à sa ville...toutes choses que les populations attendent de ses leaders politiques. Laisser à Blaise son anti démocratisme et son autisme par rapport aux dérives de son pouvoir personnel dénoncé depuis 2008 par un des ténors actuels du MPP.
Mr Ouédraogo revoyez votre copie et laissez la Transition atteindre ses objectifs d'organiser des élections libres et démocratiques ouvertes à tous y compris le CDP et l'ADF-RDA pour autant qu'ils renoncent à la déstabilisation du Burkina Faso. A ses élections, les burkinabè libres de vos propos ou godés de vos propos éliront à la magistrature suprême celui qui incarnera au mieux son désir de changement et son espérance de développement.
Sans rancune.
OTS
via leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso http://ift.tt/1zFNyZZ