OTRAF-Bobo : Seydou Bouro Savadogo a pris la commande

Publié le dimanche 7 décembre 2014


La décadence continue pour les personnes soupçonnées d'être des proches du Président Blaise Compaoré. La dernière en date à Bobo-Dioulasso étant la démission forcée de Sidiki Barro jugé proche de Dianguinaba Barro. Démissionnaire avec ses collaborateurs, il a cédé son fauteuil de président (section Bobo) de l'Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) à El Hadj Seydou Bouro Savadogo. C'était ce vendredi 05 décembre 2014.




Les critiques sont acerbes, virulentes et directes. Accusé de gestion calamiteuse et de connivence avec des réseaux peu orthodoxes, Sidiki Barro, l'ancien président de l'Organisation des transporteurs routiers du Burkina Faso à Bobo-Dioulasso (OTRAF-Bobo) a été déboulonné de son poste de président. Forcé de rendre le tablier par des chauffeurs mécontents de sa gestion à la tête de l'OTRAF, l'homme serait parti avec l'ensemble de son bureau.

Pour le remplacer, des transporteurs ont opté pour un vieux routier. Un transporteur de la « première heure », selon leur dire. Ainsi donc, Seydou Bouro Savadogo, l'homme du « consensus » pilotera les affaires courantes jusqu'au renouvellement du bureau

Pressé par ses pairs de travailler à assainir le milieu du transport, Seydou Bouro a promis de s'attaquer à l'essentiel. Dans l'immédiat, l'homme travaillera à la suppression de la caution dont exigerait la Sofitex dans la distribution de ses marchés.


Sur les routes, Seydou Bouro entend veiller à un respect strict des itinéraires. Au niveau national, le tout nouveau responsable d'OTRAF-Bobo veut mettre un frein à l'immiscion des hauts-fonctionnaires d'Etat dans le secteur du transport. Selon lui, des commis de l'Etat ont infesté ce secteur en mettant en place des sociétés de transport qui s'accaparaient tous les appels d'offre.

« Baroudeur », Seydou Bouro aurait été écarté de l'OTRAF et brimé dans le secteur du transport pour ses déclarations gênantes : « A l'époque, l'OTRAF était le meilleur syndicat des transporteurs au Burkina Faso mais était gérée par des dictateurs. Pour être clair, certains gros fonctionnaires sont entrés dans ce secteur pour le saboter, ce que nous avions eu à dénoncer. ».

« Appelé homme du consensus » par ses partisans, il est toutefois contesté par un autre clan de transporteurs bobolais dont El Hadj Issaka Korbéogo dit Doudou. Ce dernier réclame également la présidence d'OTRAF-Bobo.


Ousséni BANCE


Lefaso.net





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