lundi 2 mai 2016

Yves Sawadogo : « Je connais les maux de notre football »

Yves Sawadogo, initiateur de « La nuit du football africain » dans cette interview à Burkina24 annonce la quatrième édition de son événement à Conakry, la capitale guinéenne le 21 mai prochain. Il partage son regard sur le football de son pays, le Burkina Faso.

Burkina24 (B24) : “La Nuit du Football Africain”. Quelles sont les raisons qui ont motivé la création de cet événement ?

Yves Sawadogo (Y.S.): Les raisons de cette motivation se trouvent dans ma volonté et mon engagement à contribuer et à apporter une autre perception du football africain. Cette plateforme qui est « La nuit du football africain » (NFA) se veut un support pour véhiculer des valeurs de reconnaissance et de célébration des footballeurs africains.

B24 : Vous préparez activement la quatrième édition de “La Nuit du Football Africain” qui se déroulera le samedi 21 mai prochain à Conakry en Guinée. Pourquoi le choix de la Guinée?

Y.S. : Le choix de la Guinée simplement parce que ce pays a une histoire profonde avec le football, mais aussi parce que ses dirigeants politiques et sportifs par la voie d’Amadou Diaby, vice-président de la FEGUIFOOT, ont montré un intérêt à l’accueillir.

B24 : Les trois premières éditions de “La Nuit du Football Africain” se sont déroulées à Abidjan, la capitale ivoirienne. A quand “La Nuit du Football Africain” au « Pays des Hommes Intègres » ?

Y.S.: Pourquoi pas ? Je suis burkinabè. Bien que je ne réside plus au Burkina depuis plusieurs années, je garde une grande affection pour mon pays et si l’opportunité se présente,  c’est avec un grand plaisir que je m’impliquerai pour que le Burkina Faso, dont l’amour des populations pour football est connu de tous, accueille la NFA. Cela serait d’ailleurs un grand honneur et une immense satisfaction pour moi particulièrement.

B24 : Comment entrevoyez-vous l’avenir du football burkinabè et quels sont vos projets pour contribuer à son essor véritable? 

Y.S. : Pour préparer tout avenir, il faut un projet. Pour avoir un projet, il faut une vision. Pour avoir une vision, il faut une connaissance inouïe et la compétence dans le domaine dans lequel on souhaite se lancer. C’est le cas dans le football.  Pour revenir à l’avenir du football burkinabè, il faudrait travailler à rendre notre championnat national très attractif, en en faisant un spectacle capable d’attirer un grand public et aussi des annonceurs.

Mes projets pour le football burkinabè ne peuvent que dépendre de la volonté politique de le relancer. Car le football de nos jours nécessite  des moyens financiers importants en terme d’expertise et d’implémentation.

Il faut travailler à aider les clubs à avoir plus de moyens afin de mieux s’organiser et de représenter le Burkina en compétition africaine en allant le plus loin possible.

Notre sélection se qualifie depuis plus d’une dizaine d’années à chaque CAN. Ce qui est une excellente chose en termes d’image, mais notre championnat et nos clubs demeurent très pauvres. Si je suis consulté, je pense pouvoir apporter ma contribution. Je connais les maux de notre football, sans prétention aucune.

B24 : Selon vous, quels sont ces maux qui minent alors le football du Faso?

La mauvaise gestion des clubs et l’absence de moyens financiers, qui au passage ne se justifie pas tout pour moi, sont entre autres les maux du football burkinabè.
Je citerais également la gestion opaque des clubs et le manque de vision de certains présidents de clubs.
La FBF à elle seule ne peut pas tout faire. Il faut s’atteler à fournir un travail de qualité au sein des clubs. Cela aiderait notre football. La sélection nationale ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Les clubs doivent jouer leur partition car comment expliquer le fait que notre football sombre à une époque où ce sport est capable de générer beaucoup d’argent.
Posons le bon diagnostic sans vouloir froisser qui que ce soit. A mon avis, excepté Amado Traoré et le RCK qui essaient de s’en sortir, les autres clubs sont à la traîne par manque de vision.
Quand je vois le RCB transférer le meilleur buteur du championnat pour 20 000 euros en Algérie, je tombe des nues.
Il faut une véritable révolution dans notre football et cela ne saurait se faire comme je ne cesse de le dire sans une réelle volonté politique. Il faut aider les clubs.

 B24 : Quelle est votre analyse sur la récente prestation des « Étalons du Burkina Faso » au cours des éliminatoires de la Can 2017 au Gabon ?

Y.S. : Ils ont fait l’essentiel sur les deux derniers match en se repositionnant pour la CAN 2017 au Gabon, ce qui est une excellente chose.
Les deux derniers matchs ont été difficilement négociés mais grâce à un engagement et une détermination collectifs, tout s’est bien passé. Je crois surtout que la venue de Paolo Duarte  a redynamisé cette équipe avec de très bons joueurs certes, mais en perte de confiance depuis un moment.

Interview réalisée par Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire


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dimanche 1 mai 2016

Burkina : Le Faso Danfani a désormais des ambassadeurs

La première édition des journées de valorisation du Faso Danfani, organisée par l’association « L’œil des jeunes », s’est déroulée les 29 et 30 avril 2016 à Ouagadougou. A cette occasion, des prix ont été  décernés aux meilleures tisseuses, des pagnes ont été baptisés et des ambassadeurs ont été désignés pour défendre la cause du Faso danfani.

L’initiative  consiste,  selon les responsables de l’Association «L’œil des jeunes », à créer un cadre  annuel de promotion, de valorisation et de diffusion des bonnes pratiques dans le domaine du textile.

Pour cette première édition, le thème « Faso danfani : Etat des lieux » de 1960 à nos jours a constitué le menu de la conférence tenue le 29 avril 2016. Le tissage du pagne, métier d’hommes dans le temps, est passé aux mains des femmes de nos jours.

Il a également été établi que ce pagne fait désormais la fierté des Burkinabè et qu’il était nécessaire d’assurer sa promotion. D’où l’idée de « L’œil des jeunes » de trouver des porte-voix qui défendront ce textile.

C’est ainsi que Elie Ouédragaogo, président de la chambre des mines, Luther Yaméogo, directeur pays de Diakonia, Minata Koné, présidente du WANEP, Diela Sorgho, présidente nationale de l’association professionnelle des secrétaires, le Larlé Naaba Tigré et Christian Ouédraogo, directeur de Bissa Gold ont été désignés ambassadeurs du Faso Danfani.

Le Larlé Naaba Tigré, au nom de ses pairs, a promis apporter tout le soutien à l’association et à accompagner les femmes. D’ores et déjà, il émet l’idée d’organiser très prochainement un concours de la meilleure tisseuse pour amener les femmes à tendre vers un tissu léger et de qualité et un concours de jeunes tisseurs pour intéresser les jeunes à ce métier aussi. Car dit-il, « ce métier est laissé aux femmes et surtout celles qui ne sont pas allées à l’école».

Trois prix, dénommés prix « Larlé naaba » des ambassadeurs, ont été décernés à celles qui se sont déjà faits remarquer.

Rosalie Ouédraogo Nikiéma, l’inventrice du motif du pagne 8-Mars 2016, AnneTenkodogo et l’Association des tisseuses du Kadiogo remportent respectivement  chacune le 3e, 2e et 1er prix composés d’un trophée « Larlé Naaba » et d’une somme allant de 150 000 à 500 000 F CFA.

Le pagne tissé désormais appélé pathé'O, motif crée à l'origine par Anne Tenkodogo

Le pagne tissé désormais appélé Pathé’O. Un motif créé à l’origine par Anne Tenkodogo

Les journées de la valorisation du Faso Danfani sont aussi l’occasion désormais de baptiser les pagnes tissés. A cet effet, deux motifs prennent les noms  du Larlé naaba et de  Pathé’O, du nom du grand couturier burkinabè qui a su « valoriser et porter le motif loin ».

le motif larlé naaba

Le motif Larlé naaba

L’association « L’œil des jeunes » se lance pour défi de promouvoir et vendre le pagne tissé via Internet à travers leur site www.fasodanfani .com.

Revelyn SOME

Burkina24


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Augmentation de l’eau et de l’électricité, réforme du permis de conduire : Face à la fronde sociale Alassane Ouattara annule tout

Dans un langage direct, le Président Ivoirien Alassane Ouattara a annoncé ce dimanche 1er mai, la fin du monopole de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) et de la Société de distribution d’eau en Côte d’Ivoire (SODECI) dont les coûts élevés des factures ont récemment suscité la colère des Ivoiriens. A cet effet, un appel à candidature sera lancé dans les prochains jours à l’intention de nouveaux opérateurs qui souhaiteraient investir dans ces secteurs. Alassane Ouattara voit en la libéralisation du marché  la meilleure option pour faire baisser les coûts de l’eau et de l’électricité.

« Il faut mettre fin au monopole de la CIE et de la SODECI? Je lance un appel à tous ceux qui veulent investir dans le secteur de le faire », a lancé le Chef d’Etat ivoirien lors de la commémoration de la fête du travail devant notamment les cinq centrales syndicales de Côte d’Ivoire.

Alassane Ouattara a reconnu que la décision d’augmentation de ces services émanent de son gouvernement. Toutefois, il a expliqué que ces décisions avaient été appliquées maladroitement. En conséquence, l’annulation de ces mesures a été décidée.

Le surplus obtenu par ces entreprises, depuis janvier 2016, aux abonnés devraient le leur être remboursé.
La reforme du permis de conduire qui a aussi soulevé les mécontentements des Ivoiriens n’a pas échappé à l’indignation du Président ivoirien qui a décidé de son annulation.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire


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Commémoration du 1er Mai : Les travailleurs réclament 25% d’augmentation de salaire

Les Centrales syndicales du Burkina et les syndicats autonomes regroupés au sein de l’Union d’action syndicale (UAS) ont commémoré ce 1er mai 2016, le 130e anniversaire de la lutte « héroïque » des ouvriers de Chicago.  Cette commémoration a été marquée par une remise du cahier de doléances des syndicats au Gouvernement, d’une marche suivie d’un meeting à la Bourse du Travail à Ouagadougou.

L’Union d’action syndicale (UAS) a, avec à sa tête le Président de mois des centrales syndicales, Olivier Guy Ouédraogo, lors de la commémoration du 1er  mai remis son cahier de doléances au Gouvernement représenté par le ministre de la Fonction publique, Clément Sawadogo.  

Après cette remise, le ministre de la Fonction publique a informé que le Gouvernement prendra à cœur les questions qui sont contenues dans le cahier de doléances et a souhaité que dans le cadre de la « consolidation de la paix sociale » que le dialogue soit privilégié.

La gestion de la chose publique. Aussi note Clément Sawadogo, « dans les semaines qui suivent, nous allons certainement donner l’occasion de nous retrouver avec vous pour pouvoir discuter des questions contenues » dans le cahier de charges. Ce dernier qui a été remis au Gouvernement est un concentré de 57 doléances ayant trait aux conditions de vie et de travail, à l’éducation et à la santé, à l’impunité et à l’assainissement de la gestion de la chose publique.

De certains points, les syndicats réclament une « augmentation des salaires de 25% pour tous les travailleurs, la réduction de l’IUTS sur toutes les tranches de salaires, la résolution durable de l’insuffisance de l’offre énergétique de la SONABEL, le relèvement conséquent des budgets alloués aux secteurs de l’Education et de la santé, la suspension du système LMD dans les universités publiques, la vérité et la justice pour Norbert Zongo, Thomas Sankara, Boukary Bado, les martyrs de l’insurrection et du coup d’Etat, la suite judiciaire des différents audits et rapports sur la gestion des ministères, des institutions et société sous Blaise Compaoré et la Transition  etc. »

Outre ces revendications, les syndicats ont donné leur lecture sur la situation nationale, notamment après quatre mois de gestion du pouvoir par Roch Kaboré. Pour eux, les attaques terroristes du 15 janvier 2016 ont été le prétexte trouvé par la France et les Etats Unis pour s’installer au Burkina.

Aucune action sérieuseSur les mesures de gratuité des soins, pour Olivier Guy Ouédraogo, Président de mois des Centrales syndicales « il faut faire de cette mesure une réalité pleine et entière ». Aussi, les Syndicats s’étonnent du fait que « malgré les nombreux dossiers de crimes de sang et de crimes économiques, aucune action sérieuse n’a été engagée pour recouvrer les biens pillés ».

La situation de Nagaré n’a pas été en reste. Condamnant les faits, les syndicats ont appelé l’Etat et ses démembrements à assumer pleinement leur rôle de formation des jeunes et de sécurisation du pays et des citoyens et les parents d’élèves à s’impliquer davantage dans la vie des établissements.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24


En intégralité, le Cahier de doléances du 1er mai 2016

I- DU POUVOIR D’ACHAT ET DES CONDITIONS DE VIE ET DE TRAVAIL

1. Augmentation des salaires de 25% pour tous les travailleurs ;

2. Mise en œuvre de l’ensemble des engagements pris à l’issue de la rencontre annuelle Gouvernement/Syndicats de l’année 2015 ;

3. Mise en application des conclusions issues des travaux du comité interministériel qui a travaillé sur la reconstitution de la carrière des personnels des ex-garderies populaires ;

4. Diminution significative des prix des hydrocarbures et répercussion des différentes baisses sur les tarifs des transports ;

5. Examen sérieux des propositions des organisations syndicales relatives à une révision de la structure des prix des hydrocarbures en vue d’une diminution significative et durable des prix de ces produits ;

6. Renforcement du contrôle de la quantité, de la qualité et des prix des produits de grande consommation ;

7. Mettre en place un plan de construction de logements sociaux dans les communes au profit des travailleuses et travailleurs ;

8. Régulariser le statut des agents du péage recrutés par la Direction Générale du Trésor;

9. Suppression de la taxe de résidence et de la TVA sur les prêts bancaires contractés par les travailleurs;

10. Réduction de l’IUTS sur toutes les tranches de salaires;

11. Relèvement des premières tranches de l’ONEA et de la SONABEL respectivement à 10m3 et à 75KWH sans restriction ou répercussion sur les autres tranches; à défaut, suppression de la prime fixe et de la redevance ;

12. Amélioration de la desserte du transport en commun à Ouagadougou par le renforcement du parc automobile de la SOTRACO et la mise en place du transport en commun dans les autres chefs-lieux de région;

13. Prise en compte des indemnités et autres accessoires dans le calcul de la pension des fonctionnaires (y compris les fonctionnaires détachés et ceux mis à disposition);

14. Octroi d’une bonification d’échelon aux travailleuses et travailleurs du privé bénéficiaires d’une décoration;

15. Relèvement des indemnités de fonction des assesseurs des tribunaux de travail ;

16. Insertion dans les cahiers de charge des sociétés industrielles et du BTP de dispositions règlementaires claires sur l’utilisation de la main d’œuvre étrangère et nationale ;

17. Résolution durable de l’insuffisance de l’offre énergétique de la SONABEL;

18. Réouverture des gares ferroviaires rurales fermées à l’occasion de la privatisation de la gestion du transport ferroviaire et renforcement du trafic voyageur par l’augmentation des départs.

19. Application des conventions collectives sectorielles signées sous le parrainage de l’Etat : micro-finances, transport routier, pharmacie, presse, … ;

20. Relecture de la loi 033/2008 AN du 22 mai 2008 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents des établissements publics de l’Etat ;

21. Suppression de la Commission Mixte Paritaire de Négociations Salariales du Secteur Privé et retour à l’ancien système d’application dans le privé des augmentations décidées par le gouvernement ;

22. Création d’un cadre de dialogue social à l’instar des pays de la sous-région conformément à l’acte additionnel N°02/2009/CCEG/UEMOA du 17 mars 2009 consacré par la création du CTDS ;

II. DE L’EDUCATION ET DE LA SANTE

23. Relèvement conséquent des budgets alloués par l’Etat aux secteurs de l’Education et de la santé conformément aux recommandations de l’UNESCO et de l’OMS ;

24. Elaboration et mise en œuvre d’un plan de normalisation de toutes les écoles sous abri précaire en impliquant les organisations syndicales d’enseignants ;

25. Mise en œuvre d’un programme de constructions d’établissements secondaires publics dans les chefs-lieux de région et de provinces de sorte à porter le taux des établissements publics à plus de 50% de l’ensemble des établissements d’enseignement général et technique ;

26. Dotation des universités de matériels académiques et scientifiques adéquats ;

27. Amélioration des conditions de vie et d’études des élèves et étudiants notamment par :

* la construction et l’équipement des infrastructures scolaires et universitaires de qualité de sorte à appliquer la limitation des effectifs par classe à soixante (60) au primaire, au post-primaire et au secondaire ;

* la réinstauration des bourses scolaires ;

* l’augmentation des bourses et aides des étudiants ;

* l’extension de l’aide aux étudiants inscrits dans les universités privées et remplissant les conditions d’âge et de moyenne;

* l’ouverture de lignes de transport en commun spéciales en faveur des élèves et étudiants dans les centres urbains ;

* la construction et l’équipement des infrastructures universitaires (amphithéâtres, cités universitaires) dans les différentes universités ;

* l’instauration des cantines scolaires dans toutes les écoles;

* la régularisation du calendrier universitaire ;

28. Suspension du système LMD (Licence-Master-Doctorat) dans les Universités Publiques, en attendant de réunir les conditions de sa mise en œuvre ;

29. Recrutement de personnel en nombre et en qualité conformes aux recommandations de l’OMS en faveur des hôpitaux, des CMA et les équiper de matériel technique adéquat.

30. Application dans les hôpitaux, CMA et CSPS une tarification accessible aux populations (consultations, actes opératoires…..etc) ;

31. Prise en charge gratuite des urgences médicales, chirurgicales et obstétricales ;

32. Prise en charge totale et sans discrimination des évacuations sanitaires à l’intérieur du pays ;

33. Publication chaque année de la liste des établissements d’enseignement et des cliniques reconnus, la fermeture des établissements et cliniques pirates ou ne remplissant pas les conditions contenues dans les cahiers de charges;

III. DES LIBERTES DEMOCRATIQUES ET SYNDICALES

34. Remboursement des coupures de salaires opérées par certains employeurs sur les salaires de travailleurs ayant pris part à la grève générale de septembre 2015 contre le coup d’Etat de Gilbert DIENDERE et du RSP ;

35. Respect des décisions de l’inspection du travail relatives aux demandes d’autorisation de licenciement et réintégration des travailleurs dont le licenciement a été refusé par l’inspection du travail ;

36. Règlement définitif des dossiers sociaux résiduels, objet de recommandations pertinentes du Comité Paritaire Gouvernement/Syndicats;

37. Application par le patronat privé du principe du check off et adoption des différents textes nécessaires à la mise en œuvre des élections professionnelles ;

38. Levée des sanctions arbitraires contre les délégués du personnel les responsables et militants syndicaux ;

39. Respect par les médias (notamment par ceux d’Etat) des principes de l’équilibre de l’information et du droit de réponse ;

40. Arrêt de toute forme de torture dans les maisons d’arrêt, dans les commissariats, dans les gendarmeries et autres structures des forces de sécurité ; l’arrêt impératif de l’utilisation des armes à feu dans le maintien de l’ordre ;

41. Révision de l’article 603 de la loi 30-2004 AN du 10 septembre 2004 portant code de procédure civile qui dispose que « le pourvoi est formé par requête sur papier timbré, signée d’un avocat » ; ce qui constitue une remise en cause de l’article 296 de la loi 028 AN du 13 mai 2008 portant code du travail qui dispose que les syndicats peuvent « exercer tous les droits réservés à la partie civile devant toutes les juridictions … ».

IV. DE L’IMPUNITE ET DE L’ASSAINISSEMENT DE LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE

42. Vérité et justice pour Norbert ZONGO, Thomas SANKARA, Boukary DABO, les martyrs de l’insurrection populaire, du coup d’Etat et toutes les victimes de crimes de sang. Jugement et sanction des auteurs et commanditaires de ces crimes et des crimes économiques, qui doivent être frappés d’indignité politique et électorale ;

43. Mandat d’arrêt international contre Blaise COMPAORE et François COMPAORE et mise aux arrêts de toute personne impliquée dans les crimes de sang et crimes économiques.

44. Identification et saisie des biens et fonds détournés par les dignitaires du régime de Blaise COMPAORE et prise sans délais de mesures nécessaires, en vue de recouvrer l’ensemble des fonds expatriés ;

45. Suite judiciaire des différents audits et rapports sur la gestion des ministères, des institutions et des sociétés sous le régime COMPAORE et sous la transition. Recouvrement de toutes les créances de l’Etat dues par tout dignitaire (ministres, députés, Directeurs Généraux, …) ;

46. Audit des opérations de lotissement ; jugement des auteurs de pillage du foncier ; retrait des parcelles spoliées et leur réattribution aux victimes et/ou aux citoyens dans le besoin ;

47. Diminution, réglementation et contrôle des loyers ;

48. Engagement systématique de poursuites judiciaires contre les contribuables coupables d’infractions fiscales graves, de même que les commerçants auteurs de fraudes sur la quantité, le prix et la qualité des produits;

V. REVENDICATIONS EN FAVEUR DES ACTEURS DU SECTEUR INFORMEL ET DES PAYSANS

49. Formation professionnelle gratuite des jeunes. Mise en œuvre d’un programme de résorption du chômage notamment des jeunes ;

50. Implication des organisations de commerçants dans le processus de formalisation de l’économie informelle ;

51. Augmentation des fonds alloués au FAFPA et reversement intégral de la TPA.

53. Visite médicale annuelle gratuite pour les travailleurs du secteur de l’économie informelle ;

54. Arrêt de l’expropriation des paysans de leurs terres ;

55. Révision à la hausse des prix d’achat du coton et autres produits de rente des paysans;

56. Réduction sensible des prix des intrants agricoles et leur disponibilisation pour tous les types de céréales ;

57. La construction de barrages, de retenues d’eau et de système de canalisation au profit des agriculteurs et des éleveurs.


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Soro et Blaise sauvés par la Cour de cassation ?


« Les sermons du vieux  Yelmigan » est une chronique satirique proposée par un « Observateur » avisé de la société burkinabè. Elle traite deux fois par mois (le 1er et le 15 du mois) sur Burkina 24 de sujets liés à la vie de la nation burkinabè. Véritable sermonneur, le Vieux Yelmigan ne prendra pas de gant pour parler à ses fils et ses filles de leurs comportements quotidiens dans la société.  Ame détestant les sermons, s’abstenir donc  de continuer la lecture !


Ça y est ! Les hauts magistrats de la Cour de Cassation ont renvoyé les « petits juges » du tribunal militaire pour mieux se pourvoir. Pour de hautes personnalités comme Blaise et Soro, il fallait être sérieux dans l’émission du mandat d’arrêt. En attendant que le juge se ressaisisse, ils peuvent voyager librement sans crainte d’être arrêtés.

Un juge d’instruction distrait, incompétent ou trop pressé ?

Je ne suis pas droitier, pardon je voulais dire juriste, mais selon le code de procédure pénale, le juge d’instruction qui a émis les mandats d’arrêt contre les Ivoiriens Blaise Compaoré, Guillaume Soro et la Burkinabè Fatou Diendéré devait envoyer le dossier au commissaire du gouvernement pour que celui-ci prenne ses réquisitions. Si tu n’es pas juriste ça veut dire que le juge qui a émis l’ordre d’arrêter Blaise et Soro et de les conduire immédiatement devant lui à Ouaga, devait demander au commissaire du gouvernement du tribunal militaire ce qu’il en pense et après il pouvait émettre ses mandats.

Mais apparemment, il avait oublié son code quelque part ou bien il était trop pressé, vu que Zida tenait à voir son ami Soro dans de mauvais draps. Ou bien encore il ne le savait pas tout simplement. Ce qui est sûr, il a travaillé comme un bleu du droit.

Le respect des droits de la défense nécessite que le juge ne fasse pas n’importe quoi. Même si les réquisitions du procureur ne le lient, elles sont nécessaires pour la bonne administration de la chaîne pénale. Il était donc de bon droit que la Cour de cassation annule lesdits mandats. Ici, il faut dire que la Haute cour les a simplement annulés, il ne les a pas retirés de la procédure.

Et ça le « Balai citoyen » qui compte un avocat dans ses rangs devait le savoir

Le Balai citoyen dont l’activisme a sensiblement baissé depuis la fin de la transition est sorti des bois pour s’insurger contre la décision de la cour de cassation.

Par un communiqué, le mouvement « s’indigne de savoir que c’est au moment où notre peuple a consenti des sacrifices énormes, y compris au plan financier, pour rendre les juges indépendants, que des juges de la plus haute juridiction choisissent de céder aux pressions politiques ». Pour Maître Kam et ses amis, il s’agit d’une liquidation des acquis de la transition. Moi je crois qu’il s’agit plutôt d’une correction des maladresses de la transition. Il faut entre temps refuser que la justice ne soit manipulée par l’opinion publique.

Nous pouvons tous êtes victimes d’une mauvaise procédure et dès qu’il existe un vice de procédure les droits de la défense se retrouvent nécessairement violés et il faut en tirer les conséquences.

Nous avons réclamé la démocratie, il faut souffrir de respecter les procédures

Pendant que le contrôleur Lucky Luc nous dit que la transition a fait des marchés de gré à gré pour plus de 50%, les OSC se taisent et là on annule un mandat d’arrêt pour vice de forme ils montent au créneau pour nous demander de nous tenir près pour la lutte. Doit-on lutter pour instaurer la médiocrité ?

Dans cette affaire l’action publique n’est pas éteinte, le juge d’instruction peut émettre de nouveaux mandats. Les OSC devaient surtout dire qu’ils attendent de voir ce que fera le juge d’instruction.

Le peuple a souffert pour instaurer la démocratie et dans une démocratie le respect des droits fondamentaux des individus est capital et le premier de ses droits est la présomption d’innocence. Tout avocat le sait.

A quelque chose malheur est bon

La prochaine insurrection se fera sans doute contre les magistrats. Ils ont réclamé plus de blé pour être moins corrompus et surtout pour être indépendants, alors il nous faut du travail de qualité.

Semble-t-il que la procédure a également été bafouée dans le dépôt de l’ancien bâtonnier. Ceux qui sont introduits nous disent que le procureur général qui a sollicité l’avis du bâtonnier conformément à un règlement UEMOA ne lui a donné aucun élément permettant d’apprécier si les faits qui sont reprochés à l’avocat résultent de l’exercice de sa profession ou pas. Autrement dit l’ancien bâtonnier pouvait avoir agit en tant qu’avocat des putschistes et c’est de son droit et dans ce cas, il ne peut être entendu sans l’avis du bâtonnier.

Ces tâtonnements judiciaires et juridiques doivent nous permettre de revoir nos textes, afin de bien les dépoussiérer et Dieu seul sait que ces textes sont vieux, mais également de nous interroger sur la compétence de nos magistrats.

Evitons de nous ridiculiser aux yeux du monde

Pour ceux qui le savent, les avocats de la défense sont des traqueurs de nullités. La procédure pénale étant tatillonne, il n’y a que les praticiens aguerris et alertes qui peuvent détecter les vices.

Souvenons-nous comment un certain Pierre-Olivier Sur avait ridiculisé Maitre Sankara dans le dossier Thomas Sankara. Maître Sankara avait oublié de mettre un timbre dans son dossier ce qui avait permis de faire foirer le dossier. L’avocat français s’était même permis de dire sur les antennes de notre télévision nationale que si c’était au Barreau de Paris, Maître Sankara serait radié.

Lorsque quelqu’un cherche à te fouetter, il ne faut pas cultiver des lianes à côté de lui. Ouvrons les yeux sur les procédures. Leur respect participe à l’éclosion de la démocratie et nous évite que le coupable nargue la justice à cause d’un timbre mal collé.

Yelmighan


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Kossi : Deux morts dans un accident à Konakoira

La route a encore tué dans la province de la Kossi. Dans la matinée du vendredi 29 avril 2016, deux hommes en moto ont été mortellement fauchés par un car de transport juste à l’entrée de Konakoira (25 km de Nouna).

Deux corps sans vie couverts de feuilles, des morceaux d’os de cranes sur la route, une moto détruite, un car aux vitres brisées, un panneau de signalisation arraché. La violence du choc de l’accident était perceptible quelques heures après le drame.

Les forces de l’ordre et de sécurité avaient déjà effectué les constats. Un témoin de l’accident  qui tente de relater les faits parle d’un dépassement défectueux

« Les victimes ont quitté Nouna et partaient dans la direction de Djibasso, dit-il. Le car qui venait en sens inverse avait devant lui, un motocycliste qui roulait dans la même direction. Le conducteur a tenté un dépassement sur ce dernier et c’est ainsi qu’il est sorti de sa chaussée et a donc percuté violemment et trimbalé les deux hommes en moto qui circulaient sur l’autre chaussée. Ils sont morts  sur le champ ».

Le témoin ajoute qu’il a fallu de peu que le car  ne se renverse. Ce qui aurait mis en danger  la vingtaine de passagers qui l’occupaient. Ironie du sort, c’est un panneau indiquant la limitation de vitesse qui a été arraché par la violence de l’accident.

Le panneau de signalisation arraché par la violence de l’accident

Le panneau de signalisation arraché par la violence de l’accident

Le chauffeur, lui a été grièvement blessé et aux dernières nouvelles, il est ressorti du CMA de Nouna où il était transféré. Les deux victimes quant à elles, ont été inhumées sur place à Konakoira où les habitants ont été attristés par ce nième accident mortel.

Ces victimes portent à trois le nombre de personnes tuées accidentellement dans la province de la Kossi par la même société de transport, seulement en l’espace de dix jours. Le mercredi 20 avril 2016, c’est une fille qui a subi le triste sort sur la nationale 14 à l’entrée de Nouna.

Boureima Badini La Ruche

Correspondant de Burkina24 à Nouna


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Nigéria : Le quotidien « The Guardian » lance sa plateforme de télévision en ligne

Au Nigéria, il y a désormais le quotidien « The Guardian » et la télévision en ligne « Guardian TV« . La plateforme a été lancée ce 28 avril 2016 et permet au journal d’amorcer une étape supplémentaire de son développement.

C’est la première fois au Nigéria qu’un journal traditionnel se lance dans la fourniture de contenus vidéo en ligne, selon les dires de Daryn Wober, Directeur général de l’agence de marketing numérique Ventra Media Group, partenaire du projet.

Cette plateforme, selon « Agence Ecofin« , fait partie de la stratégie du quotidien « The Guardian » d’investir dans le numérique en lançant des produits pouvant faire concurrence à l’international. Le directeur général du journal, Toke Alex Ibru, est confiant que Guardian TV va révolutionner le marché du contenu vidéo au Nigéria et en dehors.

La plateforme diffuse des informations sur diverses thématiques ainsi que des interviews réalisées à travers le monde. Elle produit ses propres contenus et reprend ceux de plusieurs chaînes de télévision internationales telles Al Jazeera, France 24, CNBC Africa, Ebony Life TV, Ovation TV, Frontera ou encore Channels TV.

Des partenariats existent aussi avec le service TV de plusieurs agences de presse : AFP, Reuters et Bloomberg. Le service télé de Forbes Africa fournit aussi du contenu, en plus de la société Omnisport, un des leaders mondiaux de la fourniture de contenus sportifs. Guardian TV est accessible via divers terminaux : ordinateurs, tablettes, Smartphones et Smart TV.

Noufou KINDO

Burkina 24


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