mercredi 1 juillet 2015

Patrice Lumumba : Il était une fois le 30 juin 1960 …

Le 30 juin dernier, cela faisait 55 ans jour pour jour que Patrice Émery Lumumba s’exprimait à l’occasion de l’indépendance congolaise. À Léopoldville, le Premier ministre en présence du roi des Belges Axel Marie Gustave Baudoin,a tenu un de ses discours fracassants qui fera de lui par la suite la bête noir de l’ancien colon.  Retrouvez son discours en intégralité.

« Combattants de l’indépendance aujourd’hui victorieux, Je vous salue au nom du gouvernement congolais. À vous tous, mes amis, qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez.

À vous tous, mes amis qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cœurs, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté.

Car cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd’hui dans l’entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d’égal à égal. Nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c’est par la lutte qu’elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang.

C’est une lutte qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu’au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l’humiliant esclavage, qui nous était imposé par la force.

Ce que fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste, nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire.

« Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des nègres. »

Nous avons connu le travail harassant exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou de nous loger décemment, ni d’élever nos enfants comme des êtres chers. Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des nègres.

Qui oubliera qu’à un noir on disait ‘Tu’, non certes comme à un ami, mais parce que le ‘Vous’ honorable était réservé aux seuls blancs !

Nous avons connu nos terres spoliées au nom de textes prétendument légaux, qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort.

Nous avons connu que la loi n’était jamais la même, selon qu’il s’agissait d’un blanc ou d’un noir, accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres.

Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou, croyances religieuses : exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort elle-même.

Nous avons connu qu’il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les blancs et des paillotes croulantes pour les noirs ; qu’un Noir n’était admis ni dans les cinémas, ni dans les restaurants, ni dans les magasins dits ‘européens’ ; qu’un Noir voyageait à même la coque des péniches au pied du blanc dans sa cabine de luxe.

Qui oubliera, enfin, les fusillades où périrent tant de nos frères, ou les cachots où furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d’une justice d’oppression et d’exploitation !

Patrice Émery Lumumba, le 8 septembre 1960, à Léopoldville. © Archives JA

Patrice Émery Lumumba, le 8 septembre 1960, à Léopoldville. © Archives JA

Ensemble mes frères, mes sœurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur. Nous allons établir ensemble la justice sociale et assurer que chacun reçoive la juste rémunération de son travail. Nous allons montrer au monde ce que peut faire l’homme noir lorsqu’il travaille dans la liberté, et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrique toute entière.

Nous allons veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement à ses enfants. Nous allons revoir toutes les lois d’autrefois et en faire de nouvelles qui seront justes et nobles.

Et pour tout cela, chers compatriotes, soyez sûrs que nous pourrons compter non seulement sur nos forces énormes et nos richesses immenses, mais sur l’assistance de nombreux pays étrangers dont nous accepterons la collaboration chaque fois qu’elle sera loyale et qu’elle ne cherchera pas à nous imposer une politique quelle qu’elle soit.

Ainsi, le Congo nouveau que mon gouvernement va créer sera un pays riche, libre et prospère. Je vous demande à tous d’oublier les querelles tribales qui nous épuisent et risquent de nous faire mépriser à l’étranger.

Je vous demande à tous de ne reculer devant aucun sacrifice pour assurer la réussite de notre grandiose entreprise.

L’indépendance du Congo marque un pas décisif vers la libération de tout le continent africain.

Notre gouvernement fort -national- populaire, sera le salut de ce pays.

PLUM1

J’invite tous les citoyens congolais, hommes, femmes et enfants de se mettre résolument au travail, en vue de créer une économie nationale prospère qui consacrera notre indépendance économique. Hommage aux combattants de la liberté nationale ! Vive l’indépendance et l’unité africaine ! Vive le Congo indépendant et souverain ! »

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

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Les mouvements citoyens d’Afrique constitués désormais en réseau

Les mouvements citoyens venus de plusieurs pays d’Afrique dans le cadre de la 11e  édition du festival ciné droit libre, festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression, ont tenu une rencontre dans le but de se mettre en réseau afin d’agir en synergie pour relever les défis qui se présentent à eux. Ils étaient face à la presse, le mardi 30 juin 2015,  pour faire le point de ce qui en est ressorti. La rencontre a réuni une trentaine d’activistes, blogueurs, utilisateurs de nouveaux médias, des organisations de la société civile intervenant pour les droits humains.

Après l’échec de leur première tentative de rencontre au Congo, les mouvements citoyens de 9 pays, Burkina Faso, Sénégal, République Démocratique du Congo, Togo, Mauritanie, Cote d’Ivoire, Gabon,  Mali, Cameroun,  pays d’Afrique, ont trouvé un cadre d’échange à la faveur du festival Ciné droit libre à Ouagadougou pour se constituer en réseau en vue d’être plus efficaces.

De cette rencontre, il est ressorti une déclaration dite de Ouagadougou, tenant lieu de conclusion  des échanges.

«Nous réitérons notre volonté de travailler en réseau. Pour ce faire, nous préconisons la mise en place d’une plateforme panafricaine des mouvements citoyens », peut-on lire dans cette déclaration.

Abdoulaye Diallo, coordonateur du festival ciné droit libre

Abdoulaye Diallo, coordonateur du festival Ciné droit libre

« Dorénavant, on parle d’internationalisation de la jeunesse africaine, les mouvements vont travailler  ensemble et vont se renforcer », fait comprendre Abdoulaye Diallo, coordonnateur du Ciné droit libre.

Des résolutions ont été aussi prises. Le caractère non violent et citoyen des luttes et le respect des cadres légaux sont retenus comme principe après les échanges d’expérience de lutte.

Cependant les revendications n’ont pas manqué. Ils exigent « la libération immédiate et sans conditions » des camarades emprisonnés en Afrique, notamment au Congo en mars 2015, au Burundi.

La question du financement de ces mouvements a été soulevée par les journalistes. Et Abdoulaye Diallo de répondre : « sur les mensonges distillés,  les gens ont dit clairement comment ils arrivent à travailler, à mobiliser les fonds. Il n’y a pas de complexe.

 Quand ils ont des projets,  ils vont demander le financement aux ONG américaines et européennes pour réaliser leurs activités. Ce qui compte, ce n’est pas qui te donne le financement mais qu’est-ce que tu en fais, c’est très transparent».

L’initiative de cette rencontre à Ouagadougou a été louée.

Tiala Kadidia, membre du mouvement citoyen en rouge au Burkina

Tiala Kadidia, membre du Mouvement citoyen en rouge au Burkina

« C’est une  initiative beaucoup plus enrichissante parce que ça permet aux mouvements de se rencontrer et de se fixer des objectifs, c’est ma première fois de participer à une rencontre », dit Tiala Kadidia, membre du mouvement en rouge venue de Bobo,

Quant à Fadel Barro, coordonnateur de Y en a marre au Sénégal, lui félicite les organisateurs pour la réussite de la rencontre et les objectifs atteints après leur premier échec. « Ici on l’a fait, le message est bien passé et ça se passe bien. Tout le mérite est au peuple burkinabè qui se bat pour que la jeunesse africaine puisse s’exprimer ».

Il est prévu l’organisation d’une université de l’engagement citoyen à Dakar au cours du premier trimestre 2016, qui aboutira à la ratification d’un manifeste de la jeunesse africaine.

Mais bien avant, il est recommandé de mettre en place  une plateforme permanente commune qui permettra aux différents mouvements de partager leurs expériences et de travailler sur des actions communes.

Revelyn SOME

Burkina24


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Il nous faut un Régiment de sécurité du Peuple !

Zida a beaucoup changé dèh ! Il ne porte plus de treillis. Il a maigri, il ne « dja plus foule ». Il est même devenu diplomate. On l’a vu parcourir les USA, le Canada, Johannesburg, pour expliquer la loi sur l’exclusion, pardon je voulais dire la loi électorale.

Chat échaudé craint l’eau froide

Zida était celui qui remplissait les missions avec loyauté pour le Kosyam naaba. Il était donc la carte idéale pour la continuité du pouvoir Compaoré.

Mais adulé par le peuple, Zida s’est rangé de son côté. Il a même réussi à faire trembler Blaise en évoquant en public son extradition.

Lui qui voulait dissoudre le RSP, le voilà qui enseigne à Sherif et au CNT que le Burkina a besoin du RSP. Mais comment ces députés là ont pu oublier cela ?

Il a même répété l’adage de la chèvre et du chien directement tiré du rapport rédigé par Diendéré. Diendéré est fort dèh !

Au début de l’insurrection, Zida qui est du RSP, ne s’était pas rendu compte de cet aspect. Il a fallu que ses frères d’armes le lui rappellent au détour d’une manœuvre militaire. Et voilà l’homme s’est transformé, la mémoire lui est revenue.

Le RSP, un corps d’élite mal exploité ?

Le rapport du général Diendéré est sans appel : le RSP a plusieurs missions, sa dissolution serait une catastrophe pour le pays. Et de toute façon, si on dissous le RSP, on court le risque de se faire mordre par la chèvre du voisin. Sauf que ce rapport vient du père fondateur du RSP.

En bon français, on dit qu’il est juge et partie donc ses observations n’engagent que lui. Et puis, entre nous, le chien peut-il admettre lui-même qu’on l’abatte ?  Bon,  n’oublions pas que c’est le RSP qui a les armes donc Diendéré peut parfaitement juger son propre travail !

Qui veut prolonger la transition ? 

Oh zut ! On m’apprend que ça a tiré en l’air à Kosyam ! C’est du gaspillage de balles ça ! Il parait que Zida accuse le RSP de vouloir l’arrêter.  Mais le RSP dit que  c’est Zida qui veut s’arrêter lui-même et que la mise en scène qu’il est en train de faire-là, même Gombo.com ne pourrait pas la faire ! Il se murmure même que « ON » veut prolonger  la transition. Mais le RSP dit qu’il dit « ngaw » à celui qui va essayer et qu’il est prêt à bander les muscles contre la prolongation.

Mais moi je dis : est-ce que Zida et ses frères d’armes ne peuvent pas « gérer » leur problème sans faire peur aux enfants dans les cours ? Dans tous les cas, moi et mes enfants sommes clairs : dans trois mois-là, tout le monde transitaire, dégagez !  Façon dont les fils et filles du pays sont morts pour refuser « lenga » à Blaise Compaoré, il n’y a pas de raison que quelqu’un en demande encore ! On est fatigué des gens qui ne veulent pas être fatigués du pouvoir !

En attendant, une armée divisée est une armée dangereuse. Il faut un chef d’Etat major qui commande l’ensemble de l’armée.

Pour reformer le RSP, il faut que tout le monde accepte que ce corps était au service d’un homme. Dabo Boukary, il est mort où ? Norbert et David, qui étaient les suspects sérieux ?

C’est vrai. Vous dites que nombreux n’étaient pas nés au moment où ces pauvres Burkinabè se faisaient zigouiller. Mais aujourd’hui, le peuple a peur de vous et ce n’est pas normal. Un peuple ne doit pas avoir peur de son armée. Il devrait se sentir en sécurité quand on prononce votre nom. Et ce n’est pas le cas en ce moment. Et vous-mêmes vous le savez.

Un Régiment de sécurité NATIONALE

En attendant que Kaf et l’ancien président JB trouvent une solution, il est clair que le RSP est destiné à être réformé. Qu’on soit clair ! J’ai dit dissoudre le RSP,  je n’ai pas dit les éléments le composant. Si le corps est dissous, nos élites militaires vont servir à bâtir une armée républicaine qui protège le citoyen lambda.

Le Burkina a besoin d’une armée unie dans laquelle évolue un corps d’élite dédié à la haute protection du pays. Parce qu’il y a trop d’ennemis opportunistes qui nous guettent (les jihadistes, par exemple). Oui, Zida a raison. Le Burkina a besoin du RSP : le Régiment de Sécurité du Peuple. Alors, repos ! mitraillette à terre et discutons !

Le Vieux Yelmighan

« Les sermons du vieux  Yelmigan » est une chronique satirique proposée par un « Observateur » avisé de la société burkinabè. Elle traitera deux fois par mois (le 1er et le 15 du mois) sur Burkina 24 de sujets liés à la vie de la nation burkinabè. Véritable sermonneur, le Vieux Yelmigan ne prendra pas de gant pour parler à ses fils et ses filles de leurs comportements quotidiens dans la société.  Ame détestant les sermons, s’abstenir donc !


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mardi 30 juin 2015

Deux militaires français soupçonnés de pédophilie au Burkina

Deux soldats français, soupçonnés d’avoir commis de pédophilie sur deux enfants au Burkina, ont été suspendus par le ministère français de la défense, indique LeMonde.fr, citant l’AFP.

« Informé de ces soupçons, le ministre de la défense a immédiatement signalé les faits allégués aux autorités judiciaires françaises compétentes (…). Il a également suspendu les deux soldats », précise le ministère français.

Le Parquet de Paris, selon toujours Le Monde, a ouvert une enquête préliminaire sur des soupçons d’agressions sexuelles sur mineur par des soldats français en mission au Burkina Faso. Il faut rappeler que plus de 200 soldats français sont stationnés au Burkina Faso dans le cadre de l’opération de lutte antiterroriste Barkhane qui couvre cinq pays du Sahel, du Mali au Tchad. 


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