Drame de ToriAvamè : Une femme brûlée accouche à Ouidah
Après la vive émotion nationale consécutive au drame de Tori Avamè le jeudi 8 septembre 2016, le temps est désormais aux bilans. Ceux qui ont péri, les blessés aux soins et les actions du gouvernement envers les victimes. De ce point, on peut retenir qu’une rescapée du drame a accouché à l’hôpital de zone de Ouidah.
C’est certainement une bonne nouvelle pour les parents du nouveau-né et pour la nation béninoise. Une femme grièvement brûlée a accouché à l’hôpital de zone de Ouidah. Côté suivi des victimes, les nouvelles sont aussi rassurantes. Au micro de la télévision nationale, les responsables des centres de santé ayant accueilli les blessés ont expliqué que ces patients exceptionnels sont aux bons soins. Les pronostics vitaux de beaucoup d’entre eux seraient encourageants, rassurent les responsables et médecins du Centre national hospitalier et universitaire Hubert Maga, du Centre de santé de Mènontin et de l’hôpital de zone de Ouidah, notamment. L’autre bonne nouvelle annoncée, c’est la promptitude du gouvernement à doter ces centres des produits et consommables nécessaires pour soigner les victimes. Les soins, ont-ils rappelé, sont entièrement gratuits, selon la décision du gouvernement. « Rien ne nous manque » dans la prise en charge de ces patients, précise l’un de ces responsables. Selon le bilan humain, une dizaine de brûlés sont décédés et 81 blessés suivent les soins dans plusieurs centres de santé. Ça bouge aussi du côté de la prévention de ces risques. Le préfet du département de l’Atlantique s’est rendu sur les lieux du drame. Sa première décision est d’arrêter pour le moment les incinérations sur son territoire. Le préfet Jean-Claude Codjia a demandé aux maires sous sa tutelle de lui recenser ces sites afin que des dispositions soient prises pour éviter à l’avenir pareille situation. On sait déjà que le Chef de l’Etat a décidé de mettre tout en œuvre pour sanctionner les responsables de ce drame. « Ce que j’ai à dire est que les responsables de cet accident n’ont pas fait leur travail selon le minimum de précautions requis. Dans n’importe quel pays du monde, une telle opération aurait suscité la même tentation, la même ruée d’une certaine population vers les biens en destruction. Ce qui s’est passé était bien prévisible et aurait pu être évité. Les personnes en charge de cette opération sont donc coupables de négligence, de faute grave. Elles devront en répondre aussi bien sur le plan administratif que pénal », a déclaré Patrice Talon de retour de sa visite en Chine lundi dernier.
Athanase Dèwanou
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