3e édition de la fête des Egugun à Kpomassè : Baba Owoloba sacrifie avec faste à sa tradition

Publié le mercredi 21 septembre 2016

Chaque année,  Arnaud Tossou, dignitaire du culte Egun célèbre la fête des Egugun  dans la commune de Kpomassè. L’édition 2016 a été effective du 16 au 19 septembre dernier avec la participation massive de la population, des initiés et des hauts dignitaires.

« Se souvenir des ancêtres, implorer leur bénédiction, la paix sur la nation, les foyers, valoriser le patrimoine culturel matériel… », Tel est l’objectif de la célébration annuelle de la fête des revenants (Egugun ) dans la commune de Kpomassè. C’est une initiative de  Arnaud Tossou, Baba Owoloba, dignitaire du culte Egun. La troisième édition de cette pratique ancestrale tenue la semaine dernière a dressé une foule immense. Ce qui prouve que les mânes de leurs ancêtres ont approuvé cette organisation dont la réussite est sans doute parfaite. Femmes et hommes, enfants et handicapés n’ont pas ménagé leurs efforts pour se mettre aux côtés de Baba Owoloba. « On ne célèbre pas la culture de l’autre.  On n’arrache pas à un petit enfant ce qui lui est cher. Je ne peux que valoriser ma culture, ce qui constitue mon identité », a lâché avec ferveur Arnaud Tossou. Dans ses propos, il s’engage corps et âme à se mettre, durant toute sa vie, à n’adorer rien que ses ancêtres. « Le Egugun  (revenant), c’est notre culture », a-t-il indiqué avant de faire savoir que si un enfant naît ou si un membre de la famille meurt, ce sont les Egugun qui font toutes les cérémonies propitiatoires. « Nous ne pouvons pas abandonner ce qui nous appartient, c’est ce qui nous identifie », ajoute-t-il pour confirmer sa croyance. Pour lui, chaque année, il organise avec ses initiés une grande cérémonie qui s’étend sur plusieurs jours. « A cette occasion, nous rendons hommage aux ancêtres à travers la sortie des Egu gun. Nous fêtons, nous leur donnons à manger, nous les habillons,  nous prions pour eux », explique-t-il. Il a ensuite fait savoir que chez le « Nago », l’être humain ne meurt pas. En le faisant nous recevons de la part de nos ancêtres la bénédiction, la grâce, a fait savoir  Arnaud Tossou. Pour conclure, il a avoué qu’après cette célébration annuelle, les ancêtres lui ouvrent la porte du bonheur.

Junior Fatongninougbo


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