40è journée mondiale des Musées au Bénin : Porto-Novo a abrité les manifestations officielles (Des engagements pris par le Préfet Moukaram Badarou)
Comment redonner une nouvelle vie aux musées du Bénin ? La question a retenu les attentions le vendredi 20 mai dernier à l’occasion de la 40è journée mondiale des musées célébrée à Porto-Novo.
« Le patrimoine culturel étant le miroir de notre identité culturelle, les départements de l’Ouémé et du Plateau ne ménageront aucun effort pour accompagner toutes les initiatives devant concourir à sa transmission pour les générations futures». Tel est l’engagement pris par M. Moukaram Badarou, Préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau le vendredi 20 mai 2016 lors du lancement officiel des activités marquant la 40è journée mondiale des musées au Bénin. L’événement qui s’est déroulé au Musée ethnographique Alexandra Sènou Adandé de Porto -Novo a rassemblé autour du ministre Ange N’Koué tête couronnée, dignitaires de cours royales, chercheurs, enseignants, hommes de cultures, conservateurs de patrimoines et de musées…
Pour le Préfet Moukaram Badarou, « la culture et le tourisme constituent une richesse qui peuvent permettre de renflouer les caisses du Trésor public si les pré-requis dont le Bénin dispose dans ces deux domaines sont capitalisés ». C’est d’ailleurs pour cela qu’il a appelé à une prise de conscience réelle pour sauver les musées béninois qui sont de moins en moins fréquentés de nos jours.
Placée sous le thème « Musées et paysages culturels », cette 40è journée mondiale revêt pour le ministre N’Koué un caractère très important. « En focalisant notre attention sur le rôle des musées et en mettant les musées au cœur des nouveaux défis, notamment ceux du développement durable, le Conseil mondial des musées a fait de ces derniers un creuset pour un dialogue des cultures de plus en plus intense et fécond », a dit le ministre qui a plaidé pour que la culture soit placée au cœur du développement.
« Plusieurs possibilités s’offrent aux musées pour établir des relations solides et durables avec le public qui les fréquente. Ils peuvent à titre d’exemple, organiser des séances spéciales de formation ou d’immersion pour permettre aux visiteurs d’être mieux imprégnés des messages que véhiculent les collections », pense le ministre N’Koué.
Selon lui, les musées se doivent de se démarquer de leurs orientations traditionnelles, de leurs expositions qui ne prennent pas en compte le plus souvent l’impérieuse nécessité de drainer le grand public pour une meilleure rentabilité, lesquelles orientations les éloignent de leur mission fondamentale qui est d’adoucir les mœurs pour une meilleure concorde des hommes.
Affissou Anonrin
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