«Se connaître, peut-on savoir qui est l’autre est …?» : Une exposition de Adéagbo se tient au Focus Galerie du Musée d’Israël

Publié le dimanche 21 février 2016

Focus Galerie du Musée d’Israël accueille depuis le mercredi 17 février 2016, l’exposition de l’artiste international Georges Adéagbo. Cette exposition annoncée pour durer trois mois donne l’occasion à un grand public de redécouvrir l’artiste d’origine béninois.

«Se connaître, peut-on savoir qui est l’autre est …?» Tel est le thème que porte l’exposition de Georges Adéagbo qui s’ouvre depuis le mercredi 17 février au Focus Galerie du Musée d’Israël. Les commissaires de ce projet sont : Rita Kersting et Kobi Ben-Meir. Ici l’artiste Georges Adéagbo crée une installation spécifique de site pour cette galerie. Il présente un réseau de concepts à base des matériaux qu’il a recueillis au cours de vastes séjours en Israël et au Bénin. En utilisant ses propres textes, objets trouvés, des livres, ainsi que des peintures et des sculptures créées par ses collègues de studio à Cotonou, Adéagbo identifie les points communs et les relations entre les cultures distinctement séparés visuelles et conceptuelles. A travers cette exposition qui prend fin le 6 mai 2016 l’artiste   tente de reconstituer l’histoire et l’actualité sur le thème et fait réfléchir les usagers de cette galerie. Georges Adéagbo dans ce voyage   a bénéficié du soutien de l’Association Kulturforum Süd-Nord dont le fondateur est M. Stéphan Köhler.

 Le parcours d’un talent béninois !

 Georges Adéagbo né en 1942 à Cotonou au Bénin, a grandi dans son pays. Il vit et travaille à Cotonou. Aîné d’une famille dont il est le protégé, il fait des études de droit à Abidjan et en France. Lors du décès de sa mère en 1973, ses frères et sœurs quittent la maison, d’aucuns ont choisi, comble d’ironie, d’aller s’installer en France. Toujours célibataire, Adéagbo se retrouve seul. Pendant 23 ans, il vivra avec des revenus minimes, lui permettant à peine de s’acheter de quoi manger et quelques cigarettes. En revanche, il poursuit sa quête philosophique qu’il transpose dans des installations. Au départ, il travaillait dans sa chambre0; mais ses œuvres n’ont pas tardé à envahir la cour sablonneuse de sa maison. Ce jusqu’au jour de printemps 1993 où un commissaire d’exposition, venu à Cotonou pour rencontrer des artistes réputés, débarque par erreur chez lui. Etonné par ce qu’il y découvre, cet homme, que Adéagbo appellera plus tard coup son «sauveur», s’empresse de prendre toute une série de photos qu’il comptait soumettre à ses collègues parisiens. En 1994, Adéagbo est invité par Régine Cuzin à participer à une première exposition. Il s’agit d’une exposition collective intitulée «La route de l’Art sur la route de l’Esclave», organisée en France, près de Besançon. À partir de ce moment-là, Adéagbo apportera régulièrement sa contribution à de nombreux événements prestigieux avec des installations situationnelles dans lesquelles il décline l’histoire et la spécificité d’un site avec des objets trouvés ou créés au Bénin. À l’issue d’un processus de maturation de plus de vingt ans, totalement à l’écart de la scène artistique, Adéagbo peut se targuer d’une production artistique qui se soustrait à toute forme de mercantilisme et dont il préserve la pureté en la présentant comme une offrande à un site unique, à un moment unique. Ses œuvres nous rappellent également qu’il existe des lois universelles de la nature et un destin auquel l’on ne peut faire abstraction. En mars 1999, le commissaire indépendant Stephan Köhler invite Georges Adéagbo à réaliser une installation en hommage à la ville de Venise pour le Campo dell’Arsenale. Cette installation d’un jour, initialement destinée à un événement en marge de la Biennale, est sélectionnée sur le fil pour participer officiellement à daper tutto et lui vaudra de remporter le «Premio della giuria», son premier prix depuis qu’il a commencé à exposer en 1994. Georges Adéagbo a à son actif des centaines d’expositions personnelles et   Collectives réalisées dans des dizaines de pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. Il est une fierté pour le continent africain et son pays le Bénin

Victorin Fassinou


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