Centre national des œuvres universitaires : des étudiants réclament la démission du directeur général

Publié le mardi 2 décembre 2014

Camarade étudiants, camarade élèves, dignes fils et filles du Burkina Faso, le Bureau Exécutif National (BEN) de la Fédération Estudiantine et Scolaire pour l'Intégrité au Burkina Faso(FESCIBF), voudrait à travers cette déclaration saluer vos efforts considérables fournis pour redonner espoir à notre peuple et le réconcilier avec les autres peuples du monde entier.




Ainsi, de par vos actions en tant que masses estudiantine et scolaire, vous vous êtes opposés à la prostitution intellectuelle et avez choisi le camp du peuple. Le temps a fini par nous donner raison et nous nous inclinons devant la mémoire de nos camarades qui sont tombés les armes à la main durant cette bataille décisive.

Le Bureau Exécutif National souhaite prompte rétablissement à tous les élèves et étudiants encore hospitalisés dans les centres de santé ainsi qu'à ceux qui ne le sont plus et présente ses sincères condoléances aux familles éplorées. Le BEN de la FESCIBF appelle tous les élèves et étudiants à sortir massivement le mardi 02 décembre 2014 pour qu'ensemble nous enterrions nos martyrs dans la dignité et leur rendre un dernier hommage mérité pour leur sacrifice à la nation.


Camarades étudiants, camarades élèves, camarades responsables, camarades de sections, camarades de bases, la Fédération Estudiantine et Scolaire pour l'Intégrité au Burkina Faso est le mouvement avant-gardiste des intérêts de l'ensemble des élèves et étudiants du Burkina Faso. Sur le plan académique il faut noter, la façon la plus irresponsable dont le MESS à l'époque a voulu introduire le système LMD au sein de nos différentes universités. Les infrastructures causent problème, elles ne sont ni adaptées ni suffisantes. Certains professeurs irresponsables continuent d'accroitre les échecs tout en gardant les copies des étudiants pendant plus de trois mois en ne suivant pas le calendrier universitaire de l'administration.


A cet effet le Bureau Exécutif National demande la mise en place d'un comité d'urgence d'évaluation du système LMD et la mise en disposition des véritables mesures d'accompagnement du système à défaut nous demanderons sa suspension pure et simple, suivie d'indemnisation des victimes que son application chaotique a déjà occasionnées.


La direction générale du CENOU qui devrait en réalité être une institution au service des etudiants est devenue une institution policière pour réprimer, déloger et affamer les étudiants ; nous avons pour preuve la crise de 2008, de 2011 et de 2013.

Le CENOU de par notre constat est une véritable mafia et dont le DG a explicitement décidé de s'enrichir dans le dos des étudiants. Nous nous sentons aujourd'hui interpellés quand à tout ce qui touche à la vie et à la santé des étudiants burkinabé et qui compromet les acquis des hautes luttes menées et obtenues par les étudiants. Si le Directeur Général du CENOU avait tiré leçon du passé, il n'aurait pas été obligé de manger le plat d'haricot le 27 novembre 2014 et dont il a fini par accepter que le contenu était d'une qualité médiocre.


Nous demandons la démission pure et simple du Directeur Général du CENOU suivie d'une justification de son mandat à la tête de cette institution. Nous demandons à cet effet que des audits soient faits à la Direction Générale du CENOU.


La cotisation des parents d'élèves est un mal qui sévit dans nos différents établissements. Il est incompréhensible, avec toute la raison, que des parents puissent demander à des enfants de cotiser pour eux. Nous signalons au passage, que l'association des parents d'élèves est une association fantoche et irresponsable, nous ne pouvons plus accepter et cautionner cette corruption a grande échelle. Et c'est à juste titre que nous demandons sa suppression pure et simple.


Camarades étudiants, camarades élèves, camarades responsables, camarades de sections, camarades de bases, jamais nous n'avons cédé, et jamais nous ne cèderons face aux agressions, aux chantages, ni aux menaces. C'est pourquoi nous ne pouvons accepter qu'une cité qui a été construite au départ pour les étudiants soit retirée sans motif valable. Les acquis des étudiants sont des principes sur lesquelles nous ne pouvons pas discuter. Le BEN de la FESCIBF demande la restitution de la cité de Zogona dans un bref délai et sans condition. Les logements des étudiants ont toujours posé problèmes et pendant que les autorités devrait réfléchir à comment trouver des bâtiments pour loger les étudiants qui ont du mal à se trouver un toit, elles se lancent dans la confiscation des infrastructures déjà insuffisantes. La vision du Bureau Exécutif National sera toujours une arme puissante dans la défense des droits et intérêts des élèves et étudiants, en faveur d'une éducation de qualité, du développement scolaire et universitaire, de la justice sociale pour tous nos camarades tombés dans les lignes de fronts ainsi que ceux assassinés pour avoir juste revendiqué un minimum de conditions de vie et d'étude.


L'image de nos universités et cités universitaires, vantée hier par nos autorités comme un paradis de l'éducation, comme un lieu de destination préférée est favorisée par la corruption administrative généralisée, par la dictature, et par la mauvaise gestion. Nous allons la transformer grâce au processus de lutte que le BEN de la FESCIBF a mis en place, en un symbole de dignité, d'éducation vraie, d'intégrité, d'indépendance, d'humanisme et d'intransigeance dans la défense des principes et d'éducation.


Camarades étudiants, camarades élèves, camarades responsables, camarades de sections, camarades de bases, nous sommes animés par la volonté et par l'idéal de construire une nouvelle unité au sein de la diversité de nos établissements secondaires et au campus pour oser regarder dans la même direction afin de bâtir une école nouvelle. Nous sommes aussi surpris que vous quand certains mouvements parrainés hier par l'ex ministre Moussa Ouattara parlent aujourd'hui de combattre la corruption or ces mêmes mouvements étaient financés pour détourner la lutte scolaire et estudiantine. Sans visions et sans ambitions syndicales, certains groupes aussi qui prétendent avoir le monopole de la lutte avec leurs desseins qui consistent à propager des idées et des concepts marxistes et léninistes, devront être contrecarrés, entre autre, par une conceptualisation théorique créative et pratique du syndicalisme possible dans les conditions du Burkina Faso en vue de régler les problèmes auxquels l'étudiant burkinabé est confronté, comme unique alternative d'égalité et de justice pour tous, comme a su le développer la FESCIBF.


Vive l'étudiant Burkinabé, Vive l'élève Burkinabé, que Dieu Bénisse l'école Burkinabé.

FESCIBF toujours !!!!! Victoire toujours !!!!!!


Pour le BEN de la FESCIBF, le Secrétaire Général National, le camarade Bruno Yaméogo.


Bruno Yaméogo

Secrétaire Général National





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