Sécurité alimentaire : le CILSS réfléchit à une riposte commune
Quelle stratégie pour faire face au phénomène de l'insécurité alimentaire à l'échelle des pays membres du Comité Permanent Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) ? La question est au centre d'un atelier qui a ouvert ses portes ce mercredi 26 novembre 2014 à Koudougou dans la province du Boulkiemdé.
Grandes sécheresses en 1973 et en 1984 ; crises alimentaires et nutritionnelles en 2005, 2010 et 2012 ; hausse mondiale des prix alimentaires dans l'entretemps en 2008 ; la sécurité alimentaire et nutritionnelle du sahel et des pays qui le composent est permanemment mise à mal. Année 2008 : première réponse dans l'approche surveillance à travers la mise en place de tableaux de bord nationaux des indicateurs de suivi des politiques agricoles et de sécurité alimentaire. Le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, le Niger, le Cap Vert, la Gambie et le Tchad passaient ainsi à cette première expérience. Mais problème, avec l'absence de financement du CILSS, tous ces pays test sont retombés dans la léthargie. Aucune Stratégie nationale de sécurité alimentaire n'a connu un suivi permanent jusqu'à ce jour. Contrairement à ce qui avait été demandé à chaque Etat.
« L'Afrique de l'Ouest devra nourrir 400 millions d'âmes en 2025 »
C'est pris entre la persistance de la menace de la sécurité alimentaire et la léthargie jusque là observée que le CILSS a organisé cet atelier de trois jours dont les objectifs sont entre autres de faire le point sur l'état actuel des dispositifs nationaux de suivi, de relancer ces dispositifs nationaux et d'élaborer une feuille de route pour leur dynamisation. Des groupes de travaux seront organisés avec des restitutions en plénière, chaque pays présentera une communication pour montrer entre autres la fonctionnalité de son dispositif, les contraintes de fonctionnement et son plan d'actions. Pour qu'au sortir de ces trois jours de réflexion dans la cité du Cavalier rouge entre les sept pays de l'espace CILSS, une stratégie commune soit adoptée. Une réponse à court et moyen termes s'imposerait d'autant que selon le CILSS, la région Sahel et Afrique de l'Ouest devra nourrir 400 millions d'âmes en 2025 et la population Ouest africaine devrait augmenter de 150 millions de personnes au cours des vingt prochaines années et doubler d'ici 2050.
Samuel Somda
Lefaso.net
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