Semaine de la liberté dans les universités publiques du Bénin : Une initiative de l’Odhp pour la veille estudiantine
L’amphithéâtre Houdégbé sur le campus d’Abomey-Calavi a servi de cadre le jeudi 3 novembre 2016 au lancement de la semaine de la liberté. Cette semaine de liberté initiative de l’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des peuples (Odhp) en collaboration avec le syndicat autonome de la recherche et de l’enseignement supérieur (Synares) et l’Union nationale des élèves, étudiants et scolaires du Bénin (Unseb) vise à en appeler à la veille estudiantine pour des questions de liberté.
L’Université d’Abomey-Calavi retenue pour le lancement de la semaine de liberté n’est pas un fruit de hasard selon le président de l’Odhp Aboubakar Baparapé. A l’en croire, lors de sa conférence de presse il y a quelques jours à la Bourse du Travail à Cotonou sur l’interdiction des associations estudiantines dans les universités nationales, ils ont à cette occasion annoncé que l’Odhp en collaboration avec l’Unseb et le Synares vont organiser une semaine de liberté. Ils ont également saisi l’occasion pour annoncer le programme de cette semaine. « Le lieu n’est pas choisi au hasard à cause de l’interdiction des activités des organisations estudiantines », a dit Boubakar Baparapé. Il était donc important selon lui pour un tel lancement de venir sur les lieux mêmes pour sensibiliser les étudiants sur la question des droits de l’homme, des libertés et en appelant à leur vigilance et leur montrer que la démocratie est une conquête. Les libertés ont été une conquête de haute lutte. Une fois conquise on ne doit pas dormir sur nos lauriers. C’est pour cela souligne Aboubakar Baparapé que l’Odhp appuie sur la sonnette d’alarme pour en appeler à la mobilisation générale à commencer par la jeunesse estudiantine. Puisque c’est tel qui a été fixée. Profitant de cette occasion, maître Aboubakar Baparapé a fait cas de l’arrestation de Sébastien Ajavon. Pour lui la détention de Sébastien Ajavon est arbitraire. Présent à cette occasion, le secrétaire général de la Cstb Paul Essè Iko a félicité l’Odhp pour son initiative et l’invite à écrire une histoire de leur parcours dans la lutte contre la fragilisation des libertés. L’historique nous renseigne à mon avis, une leçon fondamentale, selon la direction de l’Unseb. Pour elle, seule la lutte paie. Pour que le mouvement étudiant puisse retrouver son hémogénie selon la direction de l’Unseb, il faut la détermination, le sacrifice et la sincérité dans la lutte en évitant les comportements des traîtes et en s’organisant en des comités partout pour contrer les mesures anti-progrès. Il faut noter que cette semaine de liberté se poursuit dans les universités nationales du Bénin jusqu’au samedi 12 novembre 2016.
Boniface Kabla
via La Presse du Jour http://ift.tt/2evb0k1