Burkina : Save the Children s’engage «afin qu’aucun enfant ne soit oublié »

Publié le jeudi 3 novembre 2016

L’ONG Save the Children Burkina lance une campagne d’appel à l’action pour la protection de la mère et l’enfant du 3 au 8 novembre 2016. Cette campagne est menée « afin qu’aucun enfant ne soit oublié ».

Save the Children organise une campagne pour faire un plaidoyer pour la concrétisation des Objectifs du développement durable (ODD). A travers cette activité, l’ONG entend interpeller le gouvernement sur la réduction du taux de mortalité infantile des enfants de moins de cinq ans et du nombre d’enfants déscolarisés.

Le gouvernement accorde les soins de santé gratuits pour la mère et l’enfant depuis avril 2016.  L’ONG affirme qu’elle organise des supervisions dans les régions par rapport à cette gratuité.

« Nous constatons une répartition inégale des centres de santé dans le pays, (l’insuffisance) du niveau de développement sanitaire et le manque des ressources humaines qualifiées », a déclaré le représentant Pays de Save the Children, Salif Konaté, lors d’un point de presse ce  3 novembre 2016 à Ouagadougou.

Selon lui, les malades parcourent  plus de 10 kilomètres en moyenne  pour accéder à une formation sanitaire publique dans les régions de Sahel et de l’Est. Alors que cette distance est de moins de 5 km dans le Plateau central.

Des progrès mais des défis

Salif Konaté,représentant Pays de Save the Children

Salif Konaté, représentant Pays de Save the Children

Pour cette campagne, Save the Children entend interpeller le gouvernement à prendre des mesures pour lutter contre la marginalisation dans le domaine de la santé.  Selon le rapport de l’ONG, le  Burkina a fait des progrès significatifs en termes de développement sanitaire. En 2015, la mortalité juveno-infantile s’élevait à 89 décès pour 1000 naissances vivantes, alors qu’elle était de 202 pour 1000 en 1990, soit une réduction de plus de la moitié.

Malgré ces progrès, le Burkina reste confronté à de nombreux défis. En 2014, selon ce rapport, une personne sur trois qui était tombée malade et n’avait pas consulté des agents de santé déclarait ne pas l’avoir fait par manque d’argent. Dans la région de l’Est, le rapport notre aussi  qu’il y avait seulement 4,86 agents de santé pour 10 000 habitants et 4,96 dans celle du Sahel.

Enfin, pour les 20% les plus pauvres, la mortalité juvéno-infantile est 1,8 fois plus élevée que chez  les 20% les plus riches.

Une soirée d’appel à l’action est prévue le 8 novembre prochain avec les ambassadeurs de la campagne «afin qu’aucun enfant ne soit oublié ».

Jules César KABORE

Burkina 24


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