Gestion de la crise du football au Bénin : Vers la mise en place d’un Comité de normalisation

Publié le dimanche 26 juillet 2015

Une mission conjointe Caf/Fifa était à Cotonou au milieu de la semaine écoulée. Même si aucune déclaration n’a été faite, tout porte à croire qu’une décision importante sera prise dans les prochaines semaines.

S’achemine-ton vers la mise en place d’un Comité de normalisation pour juguler la crise du football au Bénin ? Tout porte à le croire. Avec le passage de la mission conjointe Caf/Fifa à Cotonou, les signaux semblent être à cette initiative. Car, le comportement de Prosper Abega et Constant Omari sur le terrain pousse à cette réflexion.

En effet, arrivés au Bénin en milieu de semaine passée, les deux émissaires de la Caf et de la Fifa ont eu des comportements bizarres et incompréhensibles. Contrairement aux pratiques de ces instances internationales de football, Prosper Abega et Constant Omari sont restés tout le temps avec les membres du gouvernement, notamment le ministre des Sports. Or généralement dans un pays, ces délégués ne composent qu’avec le bureau fédéral en place. Quelles que soient les situations. Car, la Caf et la Fifa n’ont aucun rapport avec les politiques. Et elles l’ont clamé à toutes les occasions. Mais dans le cas béninois, le président de la Fédération béninoise de football (Fbf) a été rencontré comme tous les autres membres de son institution. Notamment les neuf membres qui sont restés avec lui d’une part, et les cinq autres protestataires, de l’autre. Pire, les envoyés de la Caf et de la Fifa ont été conduit chez le chef de l’Etat par le ministre Idrissou Safiou Affo, sans la présence du président de la Fbf. Sans oublier que l’ancien président de la Fbf, Moucharafou Anjorin a été présent à leurs côtés la plupart du temps. Ce qui parait déjà suspect. Ce genre de comportement conforte l’idée selon laquelle tout se passe avec la complicité des instances internationales, surtout la Caf de Issa Hayatou. Par conséquent, l’idée selon laquelle un Comité de normalisation pourrait être mis en place se confirme peu à peu. Le cas échéant, les Béninois n’attendront qu’une seule chose : la sortie effective et définitive de crise. Ce qui n’est pas un acquis certain. Les cas du Cameroun et du Togo sont bien éloquents.

Cependant, les instances faitières doivent se convaincre d’une évidence. Même s’il a retrait d’agrément du gouvernement, la Fbf n’est pas dissoute. Et le fait de cautionner ce genre d’agissement est un précédent grave qui va faire des émules dans d’autres pays. Voire causer des dégâts importants au sein de leurs propres institutions.

Pascal Hounkpatin

 


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