Riao édition 2016 : C’est parti pour 10 jours de grand-messe des arts de l’oralité au Bénin (Le spectacle « Sukiana », donne le coup d’envoi officiel)
Les manifestations entrant dans le cadre de la cinquième édition des Rencontres Internationales des Arts de l’Oralité (Riao) se déroulent depuis hier, mercredi 2 novembre 2016 et ceci jusqu’au 12 novembre 2016. A la faveur d’une conférence de presse tenue hier dans la salle de Conférence du Ministère de la culture, les organisateurs ont levé un coin de voile sur les différentes activités qui vont ponctuer l’événement, initiative de l’Association Katoulati.
Ça y est ! Il s’ouvre depuis hier l’édition 2016, des Rencontres Internationales des Arts de l’Oralité (Riao). Cet événement qui est à sa cinquième édition est placé sous le thème « L’art au service du patrimoine et tourisme ». En effet, l’idée de l’Association Katoulati enregistrée sous le n°2009/0741 DEP- ATL/SG/SAG- Assoc du 16 décembre 2009, à travers cette initiative est de démocratiser l’accès à la culture et de faciliter la découverte de nos vestiges historiques aux populations défavorisées, en l’occurrence les plus jeunes. A entendre Patrice Toton le promoteur de l’événement, les Riao, c’est une histoire d’amour entre la parole et lui. Une histoire d’amour entre une femme et lui. C’est une histoire mais aussi une histoire qui donne envie de se rendre utile à quelque chose avant de quitter cette terre. C’est aussi une plateforme. A l’origine, ce n’était que les Nuits de la Parole. Les Riao de 2015 ont confirmé cette intention de rendre international les arts de l’oralité et de l’ouvrir à toutes les langues. A la suite de M. Toton, il est revenu à l’artiste Togolais Koffi Fiangor Rogo, de faire des témoignages sur l’initiative qu’il salue. « Le jugement que je porte sur les Riao, c’est que ce que nous faisons est vraiment excellent, extraordinaire », dit-il. Aux dires des conférenciers, lors d’une sortie médiatique hier, le but principal des Riao est de promouvoir les arts de l’oralité, les sites touristiques, les acteurs et leurs créations au travers d’activités artistiques, éducatives et socioculturelles. L’initiative de l’Association Katoulati ambitionne contribuer non seulement au développement du tourisme mais également à stimuler la consommation de biens économiques et créant ainsi de la plus-value pour le pays. A en croire, les conférenciers, le festival va rassembler les conteurs les plus talentueux du temps autour des enjeux des arts de l’oralité du patrimoine et du tourisme. Plusieurs pays sont annoncés à cette grand-messe des arts de l’oralité au Bénin. A ce titre, des conteurs et des artistes viendront de la France, du Canada, de la Belgique, du Togo, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Burkina-Faso, de l’Algérie, du Cameroun et du Bénin. Ces artistes et porteurs de projets vont marquer de leurs précieux et indélébiles empreintes les Riao à travers les soirées spectacles, des ateliers de formation, un master-class, un colloque, des visites contées sur des sites touristiques, en milieux scolaires et hospitaliers, le concours des élèves qui content en langues maternelles. Durant les dix jours, le public de Cotonou aura à voir du beau en regardant les spectacles programmés à cet effet. Des spectacles de contes sont prévus pour être joués à l’espace Artisttik Africa, à l’Institut Français du Bénin, au complexe le Centre et au Fitheb.
Une belle initiative !
L’une des innovations de cette année, les spectacles de conte iront vers les publics cibles comme les écoles et les établissements secondaires, le Centre national universitaire hospitalier (Cnhu), les locaux de la bibliothèque Jean Monnet de la Fondation Zinsou, et la route des pêches. Outre la capitale économique du pays, d’autres villes comme Abomey-Calavi, Porto-Novo, Ouinhi Bohicon et Abomey, vont également accueillir les activités entrant dans le cadre du festival. Les Riao , c’est aussi les formations. Il est annoncé pour être organisé une journée de formation professionnelle entre conteurs étrangers et locaux dans la salle de l’EITB située dans le village Togbin Daho, commune d’Abomey-Calavi. Cette journée va se dérouler le mercredi 9 novembre et sera marquée par « un master class » animé par le médaillé d’or aux jeux de la francophonie pour un public constitué de conteurs festivaliers et d’auditeurs. Dans le volet intellectuel de l’événement, le jeudi 10 novembre 2016, il se tiendra un symposium qui réunira des professeurs, chercheurs, des professionnels des arts de l’oralité, des acteurs culturels et des étudiants à l’UAC sur le thème « L’Importance des langues maternelles dans l’art du conte au Bénin et en Afrique ». Selon les conférenciers, d’autres activités sont tenues promouvoir les espaces culturels, les sites et les patrimoines humains vivants, tel que le village souterrain d’Agongointo, le Jardin des plantes et de la nature (Jpn). La fête sera belle, ont laissé entendre les organisateurs qui rassurent que les impacts des RIAO 2016 seront visibles à moyen et à long terme à travers des changements importants aux plans socioculturel, artistique, touristique, et économique. Il faut rappeler que ce jour, le spectacle d’ouverture sera donné. Il s’agit « Sukiana », qui est une pétition pour la paix.
Victorin Fassinou
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