Sit-in à l’Assemblée nationale : Levée de bouclier de la Cstb contre la loi portant exercice de droit de grève

Publié le jeudi 12 novembre 2015

L’esplanade de l’Assemblée nationale a accueilli hier jeudi 12 novembre  les travailleurs et militants de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb). En croisade contre la relecture de projet de loi portant exercice de droit de grève, EssèIko et les siens ont mis la pression sur les députés. Le Parlement a offert les conditions démocratiques nécessaires aux syndicalistes pour exprimer leur point de vue.

Dans sa motion de protestation hier jeudi 12 novembre sur l’esplanade de l’Assemblée nationale, Paul EssèIko, secrétaire général de la Cstb,  demande aux  députés de « rejeter les projets et propositions de lois liberticides soumis à leur appréciation, notamment, les projets et propositions de loi visant à arracher le droit de grève et d’autres droits acquis aux travailleurs et à la jeunesse en général et aux magistrats en particulier et de faire relire la loi n°2015-018 portant statut général de la fonction publique du 02 avril 2015, mais en demandant au gouvernement de renvoyer la loi au comité paritaire Gouvernement/Confédérations syndicales pour études minutieuses afin d’en extirper les aspects rétrogrades arbitraires et négatifs pour les travailleurs ». Les militants de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb) ont investi l’esplanade de l’Assemblée nationale sur l’autorisation du président du Parlement Me Adrien Houngbédji  dans le cadre d’un sit-in. Branchages et banderoles en mains, les militants de la Cstb ont scandé durant plusieurs heures des slogans hostiles au gouvernement. Ils ont dénoncé le projet de loi portant exercice de droit de grève inscrit à l’ordre du jour de la session budgétaire avant d’exiger à la représentation nationale, le retrait pur et simple dudit texte. Il faut le rappeler, le projet de loi querellé  est envoyé depuis la précédente législature sur la table des députés par le gouvernement du Dr Boni Yayi au moment où le régime Yayi comptant sur sa majorité au Parlement a décidé de mettre un terme aux grèves intempestives. Mais ce texte de loi a suscité en son temps, de vives contestations dans le rang des centrales syndicales. Les syndicalistes redoutent fortement que le vote de cette loi soit suicidaire aux droits et surtout la liberté d’expression et d’association à vocation syndicale. C’est donc pour partager leur vision avec les nouvelles autorités de l’Assemblée nationale présidée par Adrien Houngbédji que ce sit-in a eu lieu hier. La Cstb a réclamé le respect des libertés démocratiques. Le directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale qui a salué la discipline des militants de la Cstb tout au long des manifestations, a promis de rendre compte à qui de droit fidèlement.

 Tobi Ahlonsou


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