Réunions nationales multisectorielles sur le trafic de la drogue : Pour mettre en évidence les meilleures pratiques de lutte contre ce fléau

Publié le mardi 10 novembre 2015

Une réunion nationale multisectorielle de deux jours sur le thème « réformes des politiques en matière de drogues en Afrique de l’ouest : consultation du Bénin, a démarré depuis hier mardi 10 novembre 2015 à Azalaï Hôtel à Cotonou et prend fin ce mercredi 11 novembre 2015. Ceci sur l’initiative de l’Institut de la société civile de l’Afrique de l’Ouest (Wasci) en collaboration avec Social Watch avec le soutien de Osiwa.

Ils sont trente participants des secteurs concernés à savoir les ministères de la santé, de l’intérieur et de la justice, le barreau du procureur général, la police, les institutions nationales des droits humains des organismes et organisations clés à prendre part à cette réunion. Ils ont fait au cours de cette séance, une identification précise des progrès et des limites de la politique actuelle en la matière, une prise de conscience sur le besoin d’une synergie entre les gouvernements et les organisations de la société civile autour de nouvelles stratégies pour résoudre les problèmes de trafic de drogue à travers des mesures sanitaires appropriées, le développement d’un cadre de concertation pour une position ouest africaine qui se conforme aux grandes lignes de la position commune africaine pour la Session extraordinaire de l’assemblée générale des Nations Unies (Ungass). Les participants à cette réunion ont reconnu le désastre causé par le trafic de la drogue. Pour le Président du Conseil d’administration de Social Watch Bénin Gustave Assah, il est donc nécessaire de se pencher sur les principes de la Charte des Nations Unies et tout particulièrement sur trois piliers à savoir la sécurité et les droits de l’homme. Ces piliers sont non seulement interconnectés mais interdépendantes. Dans cette perspective selon lui, le système de contrôle international des drogues nécessite une réévaluation conceptuelle significative. Le trafic de drogues est en train de prendre une nouvelle menace pour la sous-région, et cela constitue un problème à prendre à bras le corps. Au vu de tout ceci, et de l’avènement de l’assemblée générale des Nations Unies Ungass, Osiwa et Wasci ont compris l’enjeu d’évaluer les politiques actuelles en matière de drogues et l’impact des conventions internationales sur les politiques nationales en matière de drogue, d’identifier et de mettre en évidence les meilleures pratiques dans la lutte contre la drogue, la sécurité et le crime organisé au niveau national a dit le représentant de Wasci Charles Vandyck. «  Je me réjouis de l’engagement du Bénin au point où, il est reconnu parmi les trois Etats devant préparer l’Assemblée générale pour l’Ungass sur les drogues en 2016 », a dit le représentant du ministre de la justice Amadou Alassane tout en mettant l’accent sur les problèmes que cause le trafic de drogue. A l’entendre, le trafic et l’abus de drogues sont des sources d’insécurité pour les populations, une source de menace pour la paix sociale, détruisant les économies. Il faut noter que ces réunions de deux jours aboutiront à une consultation régionale qui aura lieu en janvier 2016 avec les membres du gouvernement des Etats de l’Afrique de l’Ouest visant à l’élaboration de la position commune ouest africaine pour l’Ungass sur les drogues, avec des engagements possibles pour des réformes spécifiques au niveau national.

Boniface Kabla


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