Burkina : Les attentes de la diaspora présentées aux 14 candidats à la présidentielle

Publié le lundi 9 novembre 2015

Une délégation de la diaspora burkinabè venue notamment de la Côte d’Ivoire et du Ghana a rencontré les différents candidats déclarés en lice pour la présidentielle de 2015. La délégation conduite par le président du Mouvement N23, Moumouni Pograwa, était face aux Hommes de médias ce lundi 9 novembre 2015 à Ouagadougou. L’objectif principal de la conférence de presse est d’informer l’opinion publique de la fin de leur mission au Burkina. Il ressort que la diaspora attend la prise en compte « définitive » de leur droit de vote en 2020.

La délégation de la diaspora burkinabè était composée principalement du N23, de l’AFBCI, de Kyelem Foundation et du Cadre de réflexion pour la démocratie au Burkina Faso (CPDB).

Elle a rencontré, excepté deux candidats indépendants (Issaka Zampaligré et Boukaré Ouédraogo) tous les candidats à l’élection présidentielle dont la campagne s’est ouverte ce dimanche 8 novembre.

La délégation a remis aux 14 prétendants du fauteuil présidentiel, un plaidoyer représentant un document qui transcrit les attentes de la diaspora et surtout informe le candidat des défis à relever afin de permettre aux Burkinabè de l’étranger de contribuer « efficacement » au développement du pays.

Le président du Mouvement N23, Moumouni Pograwa, a indiqué que les différents candidats ont salué la démarche adoptée par la délégation qui a pris le soin de feuilleter quelques projets de société.

Il insiste que le futur président du Faso aura deux territoires à gérer, celui du Burkina Faso et celui de la diaspora burkinabè dans le monde.

De la nécessité d’un ministère des Burkinabè de la diaspora…

Le N23, la plus grande association de la diaspora, avait milité pour le report du vote des Burkinabè de l’étranger en 2015. Parce que, selon son président, « il y avait une grosse machine de fraudes installée par le régime Compaoré ». Mais le mouvement ainsi que bien d’autres, espérant voter en 2020, attire dès maintenant l’attention des futures autorités du pays.

A écouter M. Pograwa, pour parvenir à la participation des Burkinabè de l’étranger au vote de 2020, il faudrait « procéder à un recensement de tous les Burkinabè dans ces différentes communautés et dans le reste du monde, chose prioritaire qui n’a été faite depuis les Indépendances ».

Le responsable du « Mouvement du 23 novembre » au nom de toute la diaspora burkinabè, réaffirme qu’il faut « impérativement » la création d’un nouveau ministère spécifique, celui des Burkinabè de la diaspora.

C’est à travers ce ministère, une première dans l’histoire du Burkina, que la diaspora compte accompagner le futur gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique de développement sociopolitique, économique et culturelle.

« Aucune structure soit-elle rattachée à la présidence ne peut être efficace car toutes ces deux méthodes ont été utilisées par le pouvoir déchu durant des décennies, mais ont toutes, démontré leur échec », retient Moumouni Pograwa.

La délégation a par ailleurs fait signer par tous les 14 candidats à la présidentielle, un ballon de foot pour leur rappeler qu’une élection est une compétition où doit régner le fairplay.

Noufou KINDO

Burkina 24


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