Bradage du patrimoine de l’Etat : Yayi engage la vente de Bénin Télécoms SA (Les négociations achoppent avec les autorités de Bercy)
Qu’est-ce que le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi est allé faire à Paris en ce moment précis où le Bénin est pris dans la spirale des candidatures pour l’élection présidentielle du 28 février 2016 ? La question tourmente l’esprit de beaucoup de Béninois. Selon des informations qui
nous parviennent avec insistance, le Chef de l’Etat ne s’est pas rendu à Paris que pour les préparatifs du sommet mondial pour les changements climatiques (COP 21) qui s’ouvre le 29 novembre prochain. Derrière son déplacement se cachent, selon nos sources des raisons éminemment économiques.
L’affaire Bénin Télécoms SA s’est invitée dans les échanges que le Président Boni Yayi a eus avec les autorités au plus haut niveau de la France. C’est du moins ce que renseignent des sources de plusieurs milieux diplomatiques. Pour Boni Yayi qui va quitter le 6 avril 2016 les affaires au Bénin, l’un des grands défis du moment est de faire avancer ce dossier qui traine depuis des années. Contrairement à ce que beaucoup avaient pensé, la transaction n’aura plus lieu avec Maroc Télécoms. Boni Yayi préfère désormais dealer avec la société française Orange. Le choix est donc clair compte tenu d’un certain nombre de contingences. Mais le cap n’a pas encore été totalement franchi dans la transaction. Il y a des obstacles à lever. A en croire en effet nos sources, le dossier rencontrerait certaines difficultés au Ministère Français des Finances où on se montre très prudent. Le premier point d’achoppement est le coût de la transaction. Il serait excessif et fait craindre aux Français le risque pour les prochaines autorités du Bénin de la remettre en cause surtout que dans la mouture de la répartition des actions, se dessine une forme de délit d’initié qui ne dit pas son nom. Dans la transaction, des autorités béninoises au plus haut niveau se réserveraient 20 % des actions. Les 80 % restants pour la société française Orange. Ce qui renvoie à une question de délit d’initié étant donné que parmi ceux qui représentent l’Etat Béninois dans cette transaction se trouvent être les prochains actionnaires. Le second point de méfiance est lié à la banque retenue par le gouvernement Béninois pour ficeler le dossier. Il s’agit de la Banque Lazard. Naturellement, les Français qui avaient déjà porté leur choix sur la Société générale des Banques (SGB), une Banque française présente en France et au Bénin s’interrogent sur le choix de la Banque dénommée Lazard. Selon la partie française, la SGB serait la mieux indiquée pour garantir une meilleure traçabilité de la cession de Bénin Télécoms à Orange.
Junior Fatongninougbo
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