Mesure de suspension des 5000 F Cfa de déclaration de dédouanement unique : Yayi humilie Satchivi et sa Ccib

Publié le mardi 23 juin 2015

Cela n’a pas raté. Dans le bras de fer qui les oppose à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin, le Président de la République, le Dr Boni Yayi a pris fait et cause pour les acteurs portuaires. Dans sa démarche, il a été d’ailleurs soutenu par le tout nouveau premier ministre Lionel Zinsou.

La décision qui humilie Jean-Baptiste Satchivi et la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) est tombée le dimanche 21 juin 2015. Au terme d’une rencontre qui a connu la participation de tous les acteurs portuaires et des responsables de la Ccib, le Chef de l’Etat a ordonné la suspension de la taxe de 5000 F Cfa institué par l’institution consulaire pour la déclaration de dédouanement unique. De 590 F Cfa depuis 1982, la déclaration de dédouanement unique est passée au Bénin à 5000 F Cfa, montant unilatéralement fixé par la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin sans aucune concertation avec les acteurs portuaires. Pour le Président Boni Yayi, l’inflation connue par cette taxe ne se justifie pas et pourrait compromettre la compétitivité du Port autonome de Cotonou comme l’ont mentionné les acteurs portuaires lors de leur sortie médiatique organisée il y a quelques jours. Le comble dans cette affaire est que les explications apportées par le vice-président de la Ccib présent à la réunion n’ont pas réussi à convaincre le Président Boni Yayi pour qui, il n’est pas opportun d’instaurer des taxes qui vont faire fuir les usagers du port autonome de Cotonou comme c’est le cas en ce moment.

Pour le premier ministre Lionel Zinsou,  » il ne doit pas avoir de rente légitime pour bloquer la croissance du port de Cotonou « . Tout, selon lui, doit se faire dans le consensus. Un peu comme pour dire que la Ccib a failli en n’ayant pas privilégié pas le dialogue.

Pour le Président Boni Yayi et son ministre, la Ccib devra suspendre sa mesure. Et en plus, elle devra liquider les tickets déjà émis, en attendant qu’un comité soit mis sur pied pour décider des dispositions à prendre pour satisfaire toutes les parties. Ainsi, Yayi a parlé. Satchivi qui n’a pour le moment aucun bilan à défendre à la Ccib après environ deux ans a l’obligation de s’exécuter. Entre les transitaires et lui, Yayi a fait son choix.

 Affissou Anonrin


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