Assemblée nationale : un projet de réhabilitation de l'ancien site présenté au Président du CNT

Publié le jeudi 5 février 2015

Le Contrôleur général d'Etat (ASCE), Luc Marius Ibriga, était présent dans les locaux du Conseil National de la Transition (CNT). C'était dans la matinée du jeudi 5 février 2015. Avec le président du CNT, il s'est agi de la présentation du projet de réalisation d'un complexe parlementaire intégré.




Piloté par un comité d'initiative de quinze personnes regroupant des expertises diverses, le projet de réalisation d'un complexe parlementaire intégré, a été présenté au président du CNT par le président de l'ASCE accompagné de quelques membres du comité. L'initiative vise à marquer la démocratie burkinabè en renouveau, à en cimenter la légitimité par le financement populaire de la construction du musée et à frapper la conscience des populations, des politiques et des dirigeants actuels et futurs. Un projet qui portera sans doute, à l'intérieur du pays, en Afrique et partout ailleurs un message d'attachement du peuple burkinabè à des institutions réellement démocratiques.


Au sortir de la rencontre, le CGE s'est réjoui de l'attention portée par le président du CNT et dit avoir des attentes vis-à-vis de lui. Pour le professeur Luc Marius Ibriga, le comité attend un soutien considérable de la part du CNT notamment l'accès au site pour les études architecturales et bien d'autre chose. Un projet dont le coût n'est pas encore déterminé mais dont le financement sera assuré par tous. Le musée sera en effet réalisé sur la base de la quête populaire et l'hémicycle par l'effort des autorités et la diminution du train de vie de l'Etat afin de dégager les ressources nécessaires.

De ce fait, des Burkinabè connus pour leur expertise veilleront sur la réalisation du projet. C'est le cas de monsieur Francis Kéré, architecte et basé à l'extérieur mais qui dit être rentré au pays pour accomplir son devoir qui est celui d'apporter sa pierre à la construction du pays. Le travail n'est pas seulement d'ordre architectural mais, il s'agit selon lui de produire de la documentation des lieux, de développer des idées nouvelles qui répondent aux aspirations, à la transparence et sur lesquelles tout le monde peut s'identifier. Le CGE a par ailleurs invité tous les Burkinabè à préserver la mémoire collective « d'éviter comme par habitude que la mesure collective cède le pas à la mémoire pour permettre aux Burkinabè d'aujourd'hui et de demain de pouvoir toujours se rappeler ».


Le professeur Ibriga s'est également prononcé sur l'actualité nationale en ses termes : « Nous disons qu'il y a lieu que nous revenions à la mobilisation sociale, à l'insurrection car il s'agit bien d'une insurrection et non d'un coup d'état. Il n'appartient pas à des militaires quel que soient de vouloir dicter, dire qui doit gouverner ou pas, en ce moment le peuple souverain va ressortir dans la rue pour marquer sa désapprobation et demander à ses messieurs de rentrer dans les rangs. Peut-être que la transition a été trop clémente en pensant à l'inclusion et certains ont dû prendre cela pour de la faiblesse pour reprendre du poil de la bête et vont même jusqu'à réclamer le retour de leur champion Blaise, c'est une négation de l'insurrection. Les insurgés vont dans les jours à venir démontrer que le pouvoir leur appartient et non à des individus ».


Rosine Kabore (stagiaire)

Lefaso.net





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