François Compaoré: « Je n’ai (pas) cherché à déstabiliser la politique du Burkina »
Les autorités sécuritaires burkinabè ont affirmé avoir déjoué une tentative de déstabilisation du Burkina le 8 octobre 2016. François Compaoré, le frère de l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré, nie être impliqué. Dans un droit de réponse adressé à Jeune Afrique, il précise qu’il n’est pas non plus au Bénin.
L’adjudant Gaston Coulibaly est présenté comme la tête du projet de déstabilisation du Burkina, qui impliquait une prise de pouvoir par les armes le 8 octobre dernier. Dans un article, Jeune Afrique, citant un officier de l’armée burkinabè, a indiqué que ce soldat de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), a assuré la garde rapprochée de François Compaoré. Il serait resté en relation avec ce dernier lorsqu’il a été reversé au RSP, à travers une affaire de vente de véhicules.
Le frère de Blaise Compaoré a fait un démenti dans son droit de réponse adressé au site qui l’a publié ce 2 novembre 2016. François Compaoré y a indiqué n’être plus lié à l’adjudant Coulibaly et a affirmé qu’il n’a aucun lien avec un projet de déstabilisation du Burkina.
« (…) Je ne suis pas en affaire avec mon ancien chef de sécurité, mais surtout que ni à travers Gaston Coulibaly, ni à travers aucune personne, aucun organe, aucune entité, je n’ai cherché à déstabiliser la politique du Burkina Faso », peut-on lire dans la lettre publiée sur le site du magazine.
Autre information, l’ancien conseiller économique de l’ancien Président du Faso a tenu à préciser qu’il n’était pas au Bénin, contrairement aux informations qui, depuis 2014, l’y localisaient. « (…) Mon dernier séjour au Bénin remonte à 2011 et je n’y ai passé que 24 heures. Les autorités compétentes de ce pays pourront en attester« , affirme-t-il.
François Compaoré n’hésite pas, enfin, à invoquer la possibilité de recourir à la justice, si, selon ses termes, « des propos devaient à l’avenir (lui) imputer une quelconque responsabilité sur la situation que traverse le Burkina Faso ».
Dans une déclaration publiée le 23 octobre 2016, le président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti au pouvoir, Salifou Diallo, avait jeté un regard suspect vers l’ancienne majorité présidentielle, constatant en effet « que ces actes se déroulent au moment précis où le camp de Blaise Compaoré tente de renaître de ses cendres« .
Pour rappel, des soldats de l’ex-RSP sont accusés d’avoir tenté de déstabiliser le Burkina le 8 octobre 2016, à travers la prise du pouvoir par les armes et la création d’une rébellion. Environ une quarantaine de personnes ont été arrêtées et aux dernières nouvelles, des investigations sont en cours pour découvrir des caches d’armes détenues par des civils.
Burkina24
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