Affaire cocaïne : Le doute profite à Ajavon

Sébastien Ajavon est libre de ses mouvements depuis le vendredi 4 novembre 2016. L’homme d’affaire béninois a passé huit jours en garde à vue dans le dossier de cocaïne de 18kg retrouvée dans l’un des conteneurs destinés à sa société, Cajaf Comon. Mais la justice l’a délivré vendredi dernier à la suite d’une longue «comparution immédiate» décidée par le Procureur de la République près du tribunal de première instance de première classe de Cotonou. Le parquet qui a connu du dossier a estimé, après un procès qui a duré plus de dix heures, que le délit n’est pas constitué.Et c’est au «bénéfice du doute» que le président du patronat béninois et trois autres de ses collaborateurs gardés pour les besoins de l’enquête ont recouvré leur liberté. Ses sympathisants, mobilisés depuis le début de l’affaire, ont très tôt pris d’assaut le tribunal de Cotonou, réclamant la libération du candidat arrivé en troisième position lors des élections présidentielles de mars 2016. Et c’est tout naturellement que sa libération a suscité la joie et la liesse à leur niveau. Tout aussi soulagée que Sébastien Ajavon, la foule a accompagné le président directeur général de Cajaf Comon à l’église St Michel où le président du patronat a fait ses premières prières à Dieu. Réagissant à cette décision de justice, le député de la 8è circonscription électorale, Rachidi Gbadamassi, soutien de Sébastien Ajavon au premier tour des dernières présidentielles, a plaidé pour une entente Talon-Ajavon pour le développement du pays, estimant que ni l’un, ni l’autre n’a perdu dans cette affaire. Au demeurant, beaucoup de voix s’élèvent pour réclamer que les investigations se poursuivent afin de faire toute la lumière sur ce dossier. Car, disent-ils, la décision laisse un goût d’inachevé. Des questions demeurent sans réponse.

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