Koglweogo : Le Niger serait intéressé, affirme « Django »
Simon Compaoré, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure (MATDSI) a rencontré ce vendredi 28 octobre 2016, les représentants de groupes d’auto-défense Kolgweogo de diverses localités du pays. Cette rencontre s’est axée sur trois points majeurs.
Avec les différentes délégations des groupes d’auto-défense Koglweogo, le ministre de la sécurité a articulé la rencontre sur trois axes. Le premier a consisté à dire la satisfaction de son département par rapport à la participation des Koglweogo « à un certain nombre d’opérations » en faisant allusion aux événements du pont Nazinon ou à l’arrondissement 3 de Ouagadougou.
Le second sujet abordé a été la mise en œuvre de la police de proximité, police avec laquelle les Koglweogo sont amenés à collaborer, selon le ministre de la sécurité intérieure. Un décret a été adopté le 5 octobre 2016 intégrant officiellement les groupes d’auto-défense dans le dispositif de la police de proximité au Burkina. C’est cette mise en œuvre qui a été expliquée aux intéressés.
La question des multiples excursions hors des frontières du Burkina
L’obtention des récépissés a été le troisième point abordé. Simon Compaoré a rappelé aux Koglweogo, la nécessité pour eux « de se faire reconnaître en ayant des récépissés qui vont matérialiser leur existence juridique ». La question des multiples excursions hors des frontières du Burkina, à la poursuite de présumés bandits ou voleurs est revenue également sur la table.
Dans la lutte contre le terrorisme, le ministre est formel à propos de l’apport des Koglweogo : « ils ont un rôle à jouer ». Séance tenante, les responsables des groupes d’auto-défense ont étalé des difficultés qu’ils rencontrent avec certaines autorités administratives locales qui ne voient pas d’un bon œil la présence des Koglweogo.
« Des îlots d’incompréhension ou de résistance qui ne posent pas problème. Si c’est nous qui les avons mis là où ils sont, nous avons la possibilité de les appeler et leur donner la ligne de conduite », estime Simon Compaoré. Ces « difficultés vont être réglées », assure-t-il.
« C’est parce qu’on est nombreux qu’on est fort »
Foi de Simon Compaoré, l’initiative Koglweogo suscite des envies hors des frontières du Burkina : « Il y a des pays qui ont envoyé des délégations qui sont venues demander qu’on leur parle des Koglweogo ». Mais lesquels ? Le ministre a refusé d’en dire plus.
Mais Moussa Thiombiano dit Django, responsable des Koglweogo de la Région de l’Est, a vendu la mèche : « les Nigériens sont aussi intéressés de pouvoir installer aussi des Koglweogo », révèle-t-il. Django se dit par ailleurs satisfait de la rencontre avec le ministre et ses collaborateurs.
Sur la collaboration avec la police de proximité, le responsable des Koglweogo de la région de l’Est estime que « c’est une très bonne chose », tout en rappelant que dans le Gulmu, son fief, il peut mobiliser « plus de 15 000 Koglweogo (…) C’est parce qu’on est nombreux qu’on est fort », explique Django.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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