Financement du secteur agricole : Le RVCC étudie l’impact des politiques publiques
Le Réseau de veille sur la commercialisation des céréales (RVCC) a réalisé une étude sur l’impact des politiques publiques de financement du secteur agricole au Burkina. Les résultats ont a été restitués ce vendredi 28 octobre 2016 à Ouagadougou à travers un atelier.
Le secteur agricole représente environ 35% du PIB (produit intérieur brut) de la sous-région et occupe, selon les pays, entre 75 et 90% de la population active. Les recettes d’exportations sont par ailleurs constituées de 60 à 80% des produits agricoles.
Cependant, ce secteur reçoit de moins en moins d’investissements des politiques publiques alors que l’ouverture économique justifierait une modernisation accrue de ses structures de production.
Selon les organisateurs de l’atelier de ce vendredi, l’agriculture au Burkina est marquée des difficultés de financement, exacerbées par le désengagement de l’Etat des filières agricoles et une réticence du système bancaire classique.
En vue de mettre en lumière les insuffisances des mesures étatiques, le RVCC a réalié une étude sur l’impact des financements publics du secteur agricole. L’atelier de ce 28 octobre a pour but de présenter aux acteurs du monde agricole le contenu de l’étude afin de recueillir les contributions des participants en vue d’améliorer le document.
Selon les organisateurs, la création d’une banque agricole est aujourd’hui la solution qui va résoudre la question du financement du secteur.
«Le RVCC qui réunit les producteurs, les commerçants des céréales, les transporteurs, les consommateurs pensent que la voie de chaque acteur doit être écoutée dans l’élaboration des politiques publiques de financement du secteur agricole. Les gouvernants sont distraits par les nouveaux produits d’exportation qui sont l’or et le coton. Ces produits d’exportation doivent soutenir l’agriculture qui est la seule activité durable pour les hommes et les femmes », déclare Daniel Da Hien, président de RVCC et vice Président de la Ligue des Consommateurs du Burkina.
« Cet atelier va nous permettre de cerner les politiques de financement public dans le domaine agricole. Dès mon retour, je fais faire tache d’huile avec les autres producteurs », déclare Zerbo Moumouni, producteur de la Boucle du Mouhoun à Dédougou.
A son image, les participants semblent satisfaits. Ils affirment avoir été mieux outillés sur l’impact des politiques publiques de financement du secteur agricole.
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