Conférences de presse des Secrétaires généraux à la Bourse du travail : Les mises en garde des Centrales et Confédération à Talon

Les Secrétaires généraux des  Centrales et Confédérations syndicales  à savoir la Csa Bénin, la Cgtb, Cosi Bénin, Unstb, Cspib et Csub ont donné de la voix hier jeudi 20 octobre 2016. A travers une conférence de presse, ils se sont  prononcés sur  les sujets qui défraient depuis quelques mois la chronique depuis que le régime actuel s’est mise en place. Pour ne pas arriver à des mouvements de paralysie perlés, ils mettent en garde le Chef de l’Etat et l’invitent à corriger les dysfonctionnements observés.

 » En six mois seulement de gestion, le gouvernement de la Rupture ou le Nouveau départ est grippé. Il faut donc faire l’effort de déboucher ses fosses nasales. Nous trouvons qu’il  y a une similitude entre le gouvernement de Yayi et celui de Talon. Nous voulons d’une rupture qui va profiter à tous les béninois et non à un seul  » C’est ce qu’ont martelé la Cosi-Bénin par son Sg Noël Chadaré , la Csa-Bénin son Sg , Dieudonné Lokossou, la Cgtb par le Sg Pascal Todjinou, la Cspib, le Sg Christophe Dovonou et l’Unstb par Désiré Sètondji et tous les militants lors d’une conférence de presse qu’elles ont animée à la Bourse de Travail hier.  A l’occasion, ils ont opiné  pas mal de   sujets  et de problèmes qui défraient l’actualité. Il s’agit de la suspension des activités des Associations estudiantines à savoir Fédérations et Unions,dans les quatre Universités  publiques  du Bénin,  problèmes des violations des libertés, l’affaire des travailleurs du Maep 10 45 agents licenciés, les transitaires du Port, la grève dans le secteur de la santé, la suspension des activités forestières à l’Onab, Atc et les Directeurs d’école primaires injustement déchargés, supposés insuffisances de résultats des examens de fin d’année 2016. Concernant la suspension des activités des Associations estudiantines, à l’instar du Sg de la Cosi-Bénin Noël Chadaré, le représentant de l’Unstb, Désiré Sètondji, trouve que cette décision est pour faire passer des décisions qui concernent les étudiants sans leurs avis.   » Nous sommes sortis pour que les gens ne disent pas après qu’à son temps nous n’avions rien dit. Nous disons à tous que nous sommes debout et bien éveillés pour défendre les intérêts des travailleurs et du peuple « , a martelé le Sg Pascal Todjinou, Secrétaire général de la Cgtb qui trouve injuste la suspension des activités des Associations estudiantines et le déchargement des 518 directeurs d’école primaire publique. Evoquant la triste situation qui prévaut dans le rang des transitaires, il demande à Talon de ne pas empêcher les autres opérateurs économiques d’évoluer et de ne pas les asphyxier.

 » Nous voulons que le Président soit à tous et non à lui seul « 

Pour le Sg de la Csa Bénin, Dieudonné Lokossou, à l’allure où vont les choses, il est tenté de dire que  » le Nouveau départ est un nouveau retard « . A ses dires, le licenciement des 1045 agents ne répond à aucune norme en la matière. Les contrats de ces agents ont trop évolué et l’on ne peut plus dire qu’ils sont encore les locaux.  » En tout cas, ces agents ont le soutien des Confédérations syndicales. Tant que les Confédérations  seront là, Talon ne va jamais franchir la ligne rouge « , a laissé entendre le Sg Lokossou. Pour ces responsables des Centrales et Confédérations syndicales, cette sortie est un avertissement au régime Talon.  » On ne veut pas assister à la stigmatisation de ce pays. Nous ne voulons plus revivre les mauvais souvenirs de Yayi avec ce régime. Talon n’est pas  porté à la tête du peuple  pour faire souffrir le peuple  et non pour qu’il se sente bien. Nous voulons que le Président soit à tous et non à lui « , ont-ils unanimement fait savoir avant d’inviter le Chef de l’Etat à rapporter ses décisions à polémique et qui ne profitent pas au peuple. Ces responsables syndicaux souhaitent voir régler ces différents problèmes et préoccupations des travailleurs et du peuple évoqués lors de la présente sortie médiatique, sans quoi, ils menacent revenir à la charge.

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