Diner débat à l’hôtel Novotel : Le Cipb opte pour une justice plus performante au Bénin

Publié le samedi 22 octobre 2016

Le Conseil des investisseurs privés du Bénin (Cipb) a organisé, le mercredi 19 octobre 2016 à l’hôtel Novotel, un dîner-débat. Porté sur le thème :  » Le budget du ministère de la justice et de la législative face aux réformes en cours « , cette instance d’échange entre investisseurs et justiciers vise à accompagner le secteur judiciaire pour une justice de développement.

Œuvrer pour l’avènement d’une justice favorable à l’investissement privé au Bénin. C’est dans cette dynamique que les investisseurs au Bénin unis dans le Conseil des investisseurs privés au Bénin (Cipb) ont organisé, un dîner-débat dont le thème est  » Le budget du ministère de la justice et de la législative face aux réformes en cours « .

A l’ouverture de la soirée de réflexion et de débat sur l’importance d’une justice favorable à l’investissement privé, le garde des sceaux, Joseph Djogbenou est revenu sur les difficultés auxquelles est confronté son département ministériel.  » Le système judiciaire béninois est perturbé par l’insuffisance du personnel et d’infrastructures avec des tribunaux éloignés des justiciables, l’absence de chambres administratives et de chambres de compte, la lenteur des procédures judiciaires qui n’encouragent pas les investisseurs…  » a-t-il cité pour exposer en bref ses difficultés. Et d’ajouter que son ministère traine une ardoise de plus deux milliards de dettes alimentaires. « Les détenus sont mal nourris et mal logés », complète maître Djogbénou. C’est pourquoi, explique-t-il, le gouvernement de la rupture a pris la mesure de la situation en augmentant le budget du ministère qui s’évalue désormais à plus de 23 milliards. Pour lui, ce budget prévoit la construction de trois tribunaux et de trois cours d’appel de commerce. Aussi, prévoit- il, la construction du siège de la chancellerie nationale à Porto-Novo. Selon ses dires, le gouvernement entend également accentuer le recrutement du personnel et la construction de tribunaux et de maisons d’arrêt.  » 80 auditeurs de justice seront recrutés incessamment  » a indiqué le ministre de la justice. Prenant la parole, le président du Cipb a encouragé  les efforts du gouvernement Talon qui visent à faire de la justice béninoise un levier de développement.

Des communications

 » Le budget du ministère de la justice et de la législative face aux réformes en cours « , pour  bien cerner les contours de ce terme, quatre communications ont meublé cette séance aussi festive qu’intellectuelle. La première communication présentée par la Directrice de la prospective et de la programmation dudit ministère, Armelle Gayet Ahlinvi  est portée sur :  » Le budget du ministère de la justice et de la législation « . Dans ses explications, elle a d’abord expliqué la mission du ministère de la justice. Pour elle, ce ministère a pour mission d’œuvrer, de conduire, de servir et d’évaluer la politique de l’Etat dans les domaines de l’administration de la justice et des services pénitenciers. Elle a ensuite indiqué que le budget du ministère au titre de l’année 2017 est évalué à 23 milliards 647 millions 522 mille francs Cfa. Soit 64,95 % par rapport à celui de 2016. Plus loin, elle a dévoilé les actions à mener dans le cadre de ce budget. Au nombre de ces actions, il est à noter la modernisation des services judiciaires, la modernisation du système pénitentiaire, la modernisation du cadre législatif, la promotion des droits de l’homme et la protection de l’enfance et de l’adolescence et enfin l’appui à la justice.  » Justice et développement : pourquoi augmenter le budget du ministère de la justice et de la législation « , ainsi est formulé le thème de la deuxième communication. Au cours de celle-là, le communicateur a relevé les difficultés du secteur judiciaire. De ses explications, la couverture juridictionnelle est insuffisante (des 28 tribunaux de première instance prévus seulement 14 sont opérationnels). Aussi, dit-il, les moyens matériels et humains sont insuffisants. Elle a également fait noter la lenteur des procédures judiciaires et la situation alarmante des maisons carcérales. Les deux dernières communications sont respectivement axées sur les thèmes :  » Les réformes en cours dans le système judiciaire béninois  » et  » Une réforme souhaitable : La publication des décisions de justice « .

Il est à noter que le Conseil des investisseurs privés au Bénin est un centre de réflexion regroupant une quarantaine de sociétés exerçant presque dans tous les secteurs d’activités. Ce conseil souhaite que les décisions de justice soient le plus tôt possible publiées pour le bien des investisseurs au Bénin.


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