Camapgne contre Ebola : Le projet BEN-COM fait le bilan
Le « Projet communication avec les bénéficiaires » (Ben-Com) a officiellement été clôturé le vendredi 28 octobre 2016. Né du contexte de l’année 2014 qui a été marqué au plan sous régional par la présence de la maladie à virus Ebola (MVE), la Croix rouge burkinabè a joué sa participation dans la lutte contre la MVE via trois projets, dont l’un est BEN-COM.
Face à la maladie à virus Ebola, le constat a été fait que dans les pays touchés, la MVE a fait énormément de victimes du fait de l’ignorance des communautés. A en croire Lazare Zoungrana, Secrétaire général de la Croix rouge burkinabè, il y avait de nombreuses idées préconçues à propos de la maladie.
Les uns estimaient « qu’il s’agissait d’une trouvaille des acteurs humanitaires pour faire du trafic d’organes humains parce qu’il était demandé aux populations de ne pas toucher les corps des victimes » et d’autres pensaient que les acteurs humanitaires « voulaient se faire de l’argent en mobilisant la communauté internationale pour les financements ».
Pour faire face à ces idées reçues et lutter efficacement contre la maladie, la Fédération internationale de la Croix rouge (FICR) a obtenu de l’Union européenne, un financement pour 10 pays pour dissiper les rumeurs sur la MVE et les principales maladies à potentiel épidémique. Au Burkina, ce programme a été mis en œuvre dans 19 provinces.
Couvrant la période de mai 2015 à octobre 2016, BEN-COM, dans sa mise en œuvre, a atteint plus d’un millions 300 personnes au Burkina par les émissions interactives, estime Léa Balima, chef du projet. Pour ce faire, plusieurs activités ont été menées : des émissions radiophoniques interactives, la mobilisation sociale par les focus group et des débats communautaires, la production et la diffusion de spots radiophoniques et télévisuels et la réalisation d’enquête.
Un bilan satisfaisant selon les premiers responsables du projet qui a coûté environ 135 millions de F CFA. Par ailleurs, 154 volontaires, 5 superviseurs et 19 points focaux ont été mobilisés, ce qui a permis la sensibilisation de plus de 1 700 000 personnes.
Mais celui-ci ne s’est pas déroulé sans difficultés, comme le relate Léa Balima en citant « l’incompréhension de certaines radios sur le format des émissions et le mécanisme d’animation, le retard dans le décaissement des fonds, le manque de frais de fonctionnement pour les comités provinciaux, l’insuffisance de la formation des volontaires sur les maladies etc. ».
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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