Un peu de justice pour la Haie-vive

Pas facile de circuler à la Haie-vive, l’un des quartiers huppés de la grande métropole  de Cotonou. Des trous, il y en a dans toutes les ruelles, surtout celles qui ne sont pas pavées. Le calvaire commence depuis la voie qui passe devant le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche et finit loin après le collège « L’Océan ».

La situation qui ne date pas d’aujourd’hui s’est encore aggravée avec les pluies diluviennes qui s’abattent sur Cotonou. Il ne faut surtout pas éviter les nids de poules qui jonchent la voie. Il faut tout simplement choisir les moins profonds et passer son chemin. C’est la règle. Chacun s’y plaît d’ailleurs : usagers et riverains compris.

A en croire des indiscrétions, la principale pénétrante de ce quartier qui passe devant le ministère de l’agriculture a déjà reçu plusieurs remblais. Mais hélas ! Le mal persiste, défiant certainement tous les ingénieurs des ponts et chaussées que nous avons dans notre pays. C’est en tout cas l’impression qui se dégage.

Cela paraît bien paradoxal surtout lorsqu’on sait que c’est dans ce quartier que résident plusieurs hauts fonctionnaires des organismes internationaux qui ont leurs représentations au Bénin et aussi des personnalités qui ont occupé de hautes fonctions dans ce Bénin. Pour ceux qui ne le savent pas, la Haie-vive est le quartier résidentiel de Son Excellence Nicéphore D. Soglo, ancien Président de la République du Bénin, ancien maire de la ville de Cotonou. C’est aussi dans ce quartier que réside le Professeur Maurice Ahanhanzo Glèlè, une illustre figure qu’on ne présente plus au Bénin et au plan international. Qu’ont-ils fait pour mériter de vivre dans ce quartier où l’état des ruelles laisse à désirer ? Question rouge !

Tous ceux qui sont à la Haie-vive y compris toutes les personnalités que nous avons citées avec le respect dû à leur rang, paient leurs impôts et méritent qu’un autre regard soit jeté sur leur cadre de vie. Je ne sais pas à qui incombe la responsabilité de l’entretien des pénétrantes de la Haie-vive. Si c’est l’Etat central, il doit vite se mettre à l’œuvre. Si c’est la Mairie, elle doit redoubler d’effort pour travailler beaucoup plus encore pour nous, pour les habitants du quartier Haie-vive surtout. Non ! Ils ne méritent pas çà. Ils  méritent mieux.

Maintenant qu’on a un ministère du cadre de vie, je plaide pour une conjugaison des efforts entre ce ministère et la Mairie pour que la Haie-vive change de visage. Mettons aussi les rues de la Haie-vive au standard des rues du quartier présidentiel.

Je sais que j’ai osé. Mais, c’est mon cri de cœur !

 

Affissou Anonrin

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