Encouragement des athlètes : L’exemple bien édifiant du Niger

Les Jeux olympiques d’été ont pris fin il y a une semaine à Rio au Brésil. A l’heure des récompenses, le Niger se signale avec la manière.

Une médaille de bronze en taekwondo lors des derniers jeux olympiques de Rio (Brésil) et le Nigérien  Abdoulra-zakIssoufou Alfaga peut se frotter les mains. Non seulement il reçoit une décoration nationale, mais également l’Etat du Niger le gratifie d’une villa et d’une enveloppe financière de 50 millions de F.CFA. De même, il lui a été promis l’accompagnement dans ses études en Angleterre jusqu’aux prochains Jeux olympiques prévus à Tokyo au Japon en 2020. Sans oublier que la délégation nigérienne qui a atterri au Togo est ramenée à Niamey avec un avion spécialement affrété pour les besoins de la cause. Sur place, elle a été accueillie par le chef de l’Etat nigérien en personne. Voilà comment un pays comme le nôtre accueille ses ressortissants qui se sont battus pour honorer le drapeau national.

Au-delà des avantages en nature, c’est la manière et le geste qu’il faut retenir. Cela doit donner à cet athlète l’envie de travailler davantage afin de justifier cette marque de considération.

Encourager pour susciter d’autres vocations

Mieux, cela doit susciter d’autres vocations du côté des plus jeunes. C’est donc un exemple à suivre par nos gouvernants afin de récompenser à la juste valeur les athlètes méritants. Car dans notre pays, nous avons vu des athlètes revenir au Bénin avec des médailles au plan continental et mondial. Mais, ils bénéficient à peine de l’attention de leurs gouvernants. A titre d’exemple, les maracaniers béninois ont gagné en 2014 la coupe d’Afrique des nations de maracana dans la catégorie des vétérans. Du retour au pays, ils ont été accueillis par le ministre des sports avec du verbiage. Point barre. Puis, plus rien. Idem pour les pratiquants des arts martiaux (Wushu, karaté, taekwondo), et d’autres sports etc. Il est important que les sportifs, notamment les meilleurs, soient valorisés. Autrement, le découragement s’installe et les prouesses se raréfient.

Avec le ministre des Sports Oswald Homéky, les choses semblent évoluer. Dimanche dernier, les handballeurs vainqueurs du challenge trophy de la zone 3 ouest-africaine ont été honorés. Des promesses sont faites. Ce sont peut-être des signes précurseurs. Pourvu que cela dur.

Cependant, il est aussi important de souhaiter que si l’Etat est capable d’investir autant pour honorer un champion – fut-il olympique – il est doit aussi montrer sa disponibilité à financer le sport à hauteur des attentes. Sinon, cela peut ressembler au clientélisme, voire au gaspillage des ressources nationales. Les deux doivent aller de paire. Et le résultat sera forcément au bout.

Pascal Hounkpatin

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