De leur ancien mentor : Ce que Gbadamassi dit de Boni Yayi

Publié le lundi 22 août 2016

Le ministre des infrastructures et des transports était en fin de semaine dernière sur le site de l’aéroport de Tourou à Parakou. Il était accompagné, entre autres, des honorables Rachidi Gbadamassi et Chabi Sika. A l’occasion, le ministre Hervé Hêhomey a interdit à Boni Yayi d’effectuer encore une visite sans autorisation sur le site de l’aéroport tel qu’il l’a fait dans la même semaine. Une position qu’ont fermement soutenue les honorables Gbadamassi et Chabi Sika. D’aucuns sont surpris de ce que ces deux personnalités ont déclaré, en ce sens qu’elles étaient de farouches soutiens de Yayi. Lire ici leurs propos.

Hervé Hêhomey, ministre des infrastructures et des transports : «La visite d’un aéroport est soumise à autorisation des autorités compétentes. Nous ne voulons plus assister à ce genre de visite qui est une visite qui ne répond à rien.  C’est un comportement –excusez-moi- qui n’est pas sérieux. Un comportement très peu sérieux et je profite de vos caméras et micros  pour notifier, signifier à M. Boni Yayi  qu’il ne doit plus mettre pied sur ce site.  Je vous prie de transmettre ce message à M. Boni Yayi qui  ne doit plus mettre pieds sur ce site. Le site n’est pas encore ouvert au public. Le site n’est pas encore en exploitation et il lui est interdit. A la récidive, nous allons lui appliquer la rigueur de la loi. Il se serait comporté comme  un vil individu et nous allons le traiter comme un vil individu».

L’honorable Rachidi Gbadamassi à l’aéroport de Tourou :  «Comme l’a dit Abdoulaye Issa, la voie royale pour convaincre les masses populaires, c’est le concret. Et, le président Patrice Talon est en train de mettre à exécution ce principe. Le concret. Et nous avons compris à travers votre déclaration que vous êtes en train de gérer l’improvisation, la navigation à vue, l’incompétence d’un régime en perte de popularité. Vous êtes en train de gérer l’inefficacité chronique d’un pouvoir qui ne fait pas des études avant de réaliser les travaux. C’est le B A BA en architecture. On n’a pas besoin d’être un agrégé en architecture pour savoir que pour construire une maison, il faut des normes. On ne veut pas construire l’aéroport de Parakou pour qu’il y ait des crashs. Et c’est le lieu de remercier le ministre parce que mon collègue et moi lorsqu’on a appris que le scanner est déplacé, le ministre nous a fait l’honneur de nous recevoir. Monsieur le ministre, soyez notre porte-parole auprès du gouvernement de la rupture. Nous avons d’énormes difficultés à Parakou. Nous ne sommes pas des fous, des adversaires politiques pour faire une opposition stérile au détriment de nos populations. Je ne le ferai pas. «Même si le président de la République, nous demande de nous coucher pour que Parakou ait des milliards FCFA, je le ferai».            

Propos transcrits par Junior Fatongninougbo


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