Projet Ebola au Burkina Faso: Les acteurs annoncent la fin sur fond d’un bilan satisfaisant

Publié le mercredi 11 mai 2016

Le consortium constitué par la Croix rouge burkinabè et l’ONG ALIMA a procédé le mardi 10 mai 2016 à la clôture du projet de prévention  d’Ebola au Burkina Faso, dénommé  « Projet d’appui à l’opérationnalisation de la préparation contre une éventuelle épidémie de la maladie à virus Ebola au Burkina Faso ». Entièrement financé par l’Union européenne à hauteur de 852 000 000 de F CFA, le projet s’achève sur une bonne note avec de nombreuses réalisations tant au niveau humain que matériel, selon les coordonnateurs.

Mise sur pied depuis Février 2015, le ‘’projet d’appui à l’opérationnalisation de la préparation contre une éventuelle épidémie de la maladie à virus Ebola (MVE) au Burkina Faso’’ arrive à ce jour à  terme, mais des nombreuses réalisations sont à mettre  à son compte, a relevé le Docteur Neya Bession, au cours de la cérémonie de clôture, tenue ce mardi 10 mai.

Il s’agit, entre autres, du renforcement des compétences techniques des agents du ministère de la santé et des volontaires communautaires à travers les formations pratiques et simulations, de l’acquisition de matériel et le réaménagement des centres de traitements Ebola ainsi que la motivation financière des agents assurant la surveillance au niveau des postes frontaliers, les activités de communication autour du programme et la distribution  des crédits de communication aux structures du ministère en charge de la santé.

Dans l’ensemble, le taux d’exécution  est de 100% et tout « le budget a été entièrement injecté dans les différentes réalisations conformément aux directives et aux activités validées avec le bailleur », a indiqué, le chef du projet, Neya Bession.

Pour Brice Bicaba, directeur de la lutte contre la maladie, les réalisations du projet ont un impact au-delà de la prévention d’Ebola.  « Elles ont contribué à renforcer les capacités de riposte du ministère de la santé contre toute autre maladie à potentiel épidémique comme le choléra, la grippe et la fièvre Lassa », a-t-il dit.

Afin de valoriser ces acquis donc, il a rassuré que son ministère « prendra les mesures nécessaires pour la maintenance du Centre de traitement d’Ebola de Ouagadougou et la réalisation régulière des séances de recyclage pour les équipes d’intervention rapide ou de la prise en charge d’Ebola ».

La représentante de l’Union européenne,  le Docteur Sédégo a, elle, félicité la CRBF et l’ONG ALIMA pour avoir « accepté et relevé brillamment ce défi en collaboration avec le ministère de la santé ».

Pour rappel, la récente flambée d’Ebola en Afrique de l’ouest a débuté en fin 2013 en Guinée Conakry et elle a été la plus importante jamais connue, en termes de nombre de cas, de décès et d’étendue géographique. A la date du 30 mars 2016, l’OMS dressait un bilan global de 28 646 cas avec 11 323 décès, soit une létalité de 40%.

Bien qu’elle ait faibli aujourd’hui d’intensité  et déclarée finie dans certains pays jadis durement éprouvés, les spécialistes préconisent toujours la veille et le respect des règles d’hygiène afin d’éviter  de nouveaux cas de la maladie à virus Ebola.

Mamady Zango

Burkina24


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