Commémoration du 22ème anniversaire du génocide de Rwanda : La diaspora Rwandaise au Bénin s’engage à lutter contre le phénomène
La diaspora rwandaise au Bénin a célébré le 22ème anniversaire de la commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 au Rwanda. C’était le samedi 05 mai 2016 au Méditerranéen Hôtel sis à Cadjèhoun, en présence du Premier secrétaire de l’Ambassade du Rwanda au Nigéria, du Président du Rwanda diaspora net work, de l’Ambassadeur des Etats-Unis au Bénin et quelques membres du Gouvernement béninois.
Cela fait déjà 22 ans qu’au Rwanda, en cent jours seulement, plus d’un million de personnes (hommes, femmes, bébés, enfants âgés, sans aucune distinction) ont été massacrées sur l’ensemble du territoire pour la simple raison qu’ils sont Tutsis. Planifié de longue date, ce crime contre l’humanité se déroulera à l’ombre de la diplomatie internationale et sur fond de guerre d’influence hégémonique entre pays occidentaux dans la région des Grands lacs africaine. Le 22ème anniversaire de ce crime mémorable qui a rassemblé la diaspora rwandaise au Bénin, selon le Président du Rwanda diaspora net work, Bernadin Busogo, est une occasion pour se souvenir de la mémoire de ceux et celles qui ont perdu la vie pendant le génocide et pour réconforter ceux qui y ont survécu. Pour ce dernier, il est impératif d’entretenir la flamme de la mémoire du génocide des Tutsis afin de rappeler à l’humanité que malgré les bonnes résolutions et les discours, ce génocide a eu lieu. Entretenir cette mémoire est à ses dires, primordial pour éduquer les générations futures au respect de la vie humaine. Toutefois, il convient de noter que vingt-deux ans après le génocide contre les Tutsis, il y a eu beaucoup de réalisations dans le cadre de la reconstruction du pays. L’on peut citer entre autres : la justice réconciliatrice (les juridictions, Gacaca), qui a consisté à appeler ceux qui ont commis le génocide à faire des aveux en vue d’une remise de peine des Travaux d’intérêt général (TGI) à eux imposés, l’unité et la réconciliation du peuple rwandais, la mise sur pied du programme ‘’Ndiumunyarwanda’’ (Je suis Rwandais), la décentralisation pour que la population et surtout la jeunesse héritent des valeurs issues de la culture rwandaise et autres. De ce fait, Bernadin Busogo a indiqué qu’il est important de préserver les preuves du Génocide en vue de doter la Nation rwandaise d’un avenir meilleur, à l’abri du Génocide et de l’idéologie génocidaire, offrant ainsi l’égalité des chances à tous les Rwandais. C’est pourquoi, il a invité ses compatriotes à en prendre l’engagement et à rester mobilisés. « Chacun d’entre nous doit être conscient du rôle qu’il peut jouer pour notre pays. L’avenir du Rwanda ne pourra être assuré que par un travail d’équipe », a-t-il renchérit. A sa suite, après avoir rappelé le thème de cette année qui est : « Commémorer le génocide contre les Tutsis en luttant contre l’idéologie du génocide », le Premier secrétaire de l’Ambassade du Rwanda au Nigéria, François Nkuriyingoma a rappelé les conditions dans lesquelles ce génocide s’est déroulé. Au regard de tout, il est impérieux, dit-il, que les efforts se poursuivent pour lutter contre le génocide. Etant donné que ceux qui ont planifié et perpétré le génocide contre les Tutsis ainsi que ceux qui les soutiennent continuent aujourd’hui de le nier, finit-il.
Boniface Kabla
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