Affaire falsification d’attestation fiscale : Tundé ne convainc pas ses concurrents

Publié le lundi 9 mai 2016

L’affaire de falsification d’attestation dont on accuse l’imprimerie «Tundé» défraie toujours la chronique. Le propriétaire de cette dernière, l’homme d’affaires Razack Olofindji Babatundé, en a donné sa part de vérité hier, dimanche 8 mai 2016, sur le plateau de télévision Golfe Tv Africa. Seulement, ses explications sont loin de convaincre certains de ses concurrents qui le prennent pour responsable de cette affaire.

«Je n’ai jamais falsifié un document (…) Je souhaite que les institutions chargées de vérification  comme le Fonac, Alcrer et autres puissent aller voir les inspecteurs des impôts à Akpakpa pour savoir si c’est leurs signatures ou pas», a déclaré l’homme d’affaire Razack Olofindji Babatundé hier sur Golfe Tv. Pour lui, c’est plutôt certains opérateurs économiques qui sont les véritables auteurs de cette intoxication et aussi la défaillance du système d’authentification des pièces fiscales sans oublier des manipulations  sournoises à des fins inavouées.

Cette profession de foi est loin de convaincre certains de ses concurrents. Pour eux, l’homme d’affaire Razack Olofindji Babatundé, n’a toujours pas levé le voile sur les accusations de falsifications d’attestations fiscales qui pèsent sur lui, préférant distraire l’opinion publique en s’en prenant à un de ses concurrents. Pour ces concurrents, sur près de 02 heures d’horloge, on a peu parlé de cette affaire d’attestation frauduleuse mais beaucoup de concurrents cités dont on dit que depuis bientôt 40 ans d’existence, jouent un rôle prédominant dans le secteur des arts graphiques, et contribué beaucoup à la vie sociale, économique du pays.  Ils prennent à témoins la législation en vigueur en la matière. Le législateur représentant le peuple béninois, a fixé les règles du jeu avec la loi portant code des marchés publics. Les concurrents n’ont jamais fixé les règles du jeu qui demeurent les mêmes pour tous. L’article 68 stipule qu’on ne peut postuler à toute commande publique lorsque l’on n’est pas à jour vis à vis du fisc. «Pourquoi doit-il faire l’objet d’une exception à la règle ? Par ailleurs, il se sait redevable vis-à-vis des impôts et pourtant tout se passe comme si tout de go, les services fiscaux sous une faveur quelconque étaient censés lui délivrer une attestation fiscale. Dès lors, si cette faveur existait pourquoi, serait-ce de bon ton qu’il bénéficie lui d’une dérogation spéciale, alors que des centaines d’entreprises sont confrontées à cette difficulté et mettent les bouchées doubles, se serrent la ceinture pour s’en sortir ? A coup sûr, il n’a lui-même pas confirmé une telle faveur et donc en postulant à l’appel d’offres comment comptait-il obtenir l’attestation fiscale ? Pourquoi se victimise-t-il alors que la loi demeure  la même pour tous ? Faudrait-il forcément avoir bénéficié du système Yayi pour maintenir ses affaires à flot ? Pleins d’imprimeurs n’ayant pas eu la sympathie du régime défunt ont su faire le dos rond, ne s’en sont pas plaints  et ont su se maintenir valablement», sont de multiples que se posent ces concurrents. Pour ces derniers, M. Razack Olofindji Babatundé devait savoir que lorsqu’on a à charge des employés, la responsabilité demeure de disposer d’une gestion saine et rigoureuse afin de pérenniser leurs emplois. «Il est le premier fautif de tout ce qui lui arrive», dit-on. Il faut signaler que le concurrent cité par l’homme d’affaire hier sur le plateau de Golfe Tv Africa, selon nos informations, ne tardera pas à monter au créneau preuves à l’appui afin d’éclairer l’opinion publique.

Junior Fatongninougbo


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