Baccalauréat 2016 : Le Dob Alphonse da Silva fait le point et annonce réussir encore le pari

Publié le jeudi 14 avril 2016

Dans quelques semaines, ce sera le Baccalauréat 2016. A deux mois de cet examen national donnant droit au premier universitaire, le Directeur de l’Office du Baccalauréat (Dob) Dr Alphonse da Silva était hier jeudi 14 avril 2016 face aux hommes et femmes de la presse. L’objectif était de faire le point des préparatifs et faire connaître les travaux en cours et à venir et les défis qu’entend relever l’équipe pour que le Bac béninois soit toujours applaudi à l’extérieur.

Le Baccalauréat 2016 à l’instar des autres Bac organisés depuis six ans va bien se dérouler. Des dispositions sont déjà prises par l’équipe du Directeur de l’Office du Baccalauréat (Dob) Dr Alphonse da Silva. L’annonce a été faite hier lors d’une sortie médiatique tenue par la première autorité en charge de l’organisation du Bac béninois, Dr Alphonse da Silva. A l’occasion, l’homme dont l’expertise en matière de l’organisation du Bac est reconnue à l’extérieur a fait savoir que d’après l’arrêté interministériel N°004/MESRS/MESFTPRIJ/MEMP/DC/SGM/DEC-ESRS/OB/DEC-ESFTPRIJ/MEC-EMP/SA du 17 février 2016, les épreuves du Baccalauréat session de juin 2016 se dérouleront en trois phases. Les épreuves pratiques des séries E, F1, F2, F3, F4 et G1 et de la filière Eau et Assainissement du Baccalauréat professionnel vont commencer à partir du lundi 06 juin 2016. Les épreuves écrites de la session normale vont se tenir du lundi 20 juin au jeudi 23 juin 2016 pour toutes les séries. Les épreuves écrites de la session de remplacement organisée pour les candidats inscrits à la session normale et, pour cas de force majeure ou pour raison de santé n’ont pu subir les épreuves de la session normale se tiendront du lundi 18 juillet au jeudi 21 juillet 2016 pour toutes les séries. A entendre le Dob, le nombre de candidats inscrits en cette année est en diminution par rapport à celui de l’année passée. 115322 candidats contre 116.863 en 2015 sont régulièrement inscrits à l’examen du Baccalauréat session de juin 2016. A en croire Dr da Silva, cette diminution de l’effectif des inscrits retenus pour l’examen est dû à l’efficacité de l’appareil anti fraude mise en place par le Dob da Silva depuis des années. Après donc la phase des inscriptions, les dossiers subis un traitement minutieux et là des cas indélicats ont été purement rejetés. Il s’agit des candidats ajournés ; des candidats qui ont demandé et obtenu des attestations de non inscription au Bénin et qui ont quand même déposé des dossiers de candidature ; des fraudeurs pris en flagrant délit de l’édition 2015 ; et des candidats qui se sont inscrits avec des certificats scolaires autres que ceux de leurs établissements réels qui ont pu être identifiés. Le traitement des dossiers a permis de déceler plusieurs problèmes à savoir : l’inscription des candidats par des établissements non autorisés ou non fonctionnels ; la formation des candidats dans la série F3 et la filière Eau et Assainissement par des établissements privés qui ne disposent d’aucun matériel de travaux pratiques ; les effectifs des inscrits pour plusieurs établissements privés qui dépassent de loin les effectifs réels des élèves inscrits. A en croire le Dob, actuellement se tient le Scanning des photos, la multiplication des sujets, la validation des listes des correcteurs et des surveillants de salles et l’impression et distribution des convocations. En perspectives, le Dob annonce que des réflexions sont en cours pour maîtriser les flux car au lieu d’être préparés pour passer le Baccalauréat, les candidats vont plutôt tenter leur chance. Cette situation explique le nombre d’ajournés de plus en plus croissant à chaque session et le faible taux de réussite à chaque session. Il estime que des réflexions doivent être engagées afin d’éviter les sauts de classes anarchiques aux enfants ; de relever le niveau des élèves ; d’assainir les inscriptions aux examens  et de relever les taux de réussite. C’est à ce titre que certains réaménagements ont été introduits a expliqué Dr da Silva. Il s’agit que tous les candidats doivent justifier d’un minimum de niveau avant de s’inscrire à l’examen et que seuls les élèves des classes de terminale peuvent s’inscrire comme candidats officiels.

La machine anti fraude de Silva toujours en marche

Le total des inscrits est en nette diminution par rapport à l’année 2015 à savoir 116865 candidats. La série D compte à elle seule 50185 candidats soit un pourcentage de 43,51 %. On constate que, depuis deux ans, cet effectif connaît une légère diminution par rapport aux années antérieures. La série C compte 3505 candidats contre 3243 en 2015 et 2177 en 2014. Ceci est la conséquence des mesures d’incitation prises pour relancer cette série à travers l’octroi des bourses et demi bourses aux candidats admis avec au moins la mention assez bien dans ladite série. Les effectifs des G1 (947 en 2016 contre 992 en 2015 et 1412 en 2014), G2 (4054 en 2016 contre 4814 en 2015 et 5998 en 2014) et G3 (456 en 2016 contre 666 en 2015 et 889 en 2014) sont en nette diminution depuis quelques années. En dehors de la série F3 (électrotechnique) et de la filière Eau et Assainissement dont les effectifs sont en nette augmentation par rapport aux Baccalauréat 2015, les effectifs des autres séries du Baccalauréat de l’enseignement technique sont plus ou moins stationnaires. Le nombre de filles est de 37916 soit un pourcentage de 32,87 %.

149 centres de composition contre 147 en 2015

Les candidats sont répartis dans 149 centres de composition contre 147 en 2015 et 135 en 2014. Trois nouveaux centres d’écrit ont été créés. Les communes d’Abomey-Calavi et de Natitingou ont vu la création d’un nouveau centre à savoir le Collège Catholique Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus / Calavi et le Ceg 2 Natitingou. La commune de Zakpota connaît pour la première fois la création d’un centre de composition à travers le Ceg Zakpota et comporte 741 candidats. En dehors du centre du Collège catholique Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus / Calavi qui remplit toutes les conditions, les deux autres centres devront faire quelques efforts supplémentaires. Pour le Dob da Silva , l’ouverture des centres a pour objectifs de contenir le flux des candidats et de rapprocher les centres de composition des candidats. Par exemple, les candidats de Kérou et de Péhunco qui parcourent des dizaines de kilomètres pour se rendre dans le centre du Ceg Péhunco, les candidats de Ségbana qui doivent se rendre à Kandi, les candidats de Bonou qui doivent se rendre à Adjohoun. Dans les années à venir, des centres devront être créés dans ces régions pour soulager la peine des candidats et leur permettre de composer dans de bonnes conditions

Victorin Fassinou


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