Sensibilisation de la jeunesse au militantisme partisan : L’Ong Ojp innove avec son projet ‘’Un nouveau type de citoyen pour un Bénin nouveau’’
Présentez nous brièvement l’Organisation ?
L’OJP est une Organisation panafricaine qui s’est dotée d’une vision de développement qui manquait sur le continent pour permettre à la jeunesse de s’engager de façon constructive dans les Politiques de gouvernance initiées depuis les indépendances. Lesquelles politiques nous ont souvent mis en péril en nous collant l’étiquette de chômeurs ou d’incapables. L’OJP s’intéressera donc efficacement à toutes les questions touchant à la valorisation et à l’épanouissement de notre jeunesse au Bénin, au Burkina-Faso, en Côte-d’Ivoire, au Mali et au Sénégal.
Au nombre des activités de votre feuille de route, vous comptez lancer au Bénin un ambitieux programme de sensibilisation de la jeunesse pour un militantisme partisan. De quoi s’agit-il ?
Ce programme baptisé «Un nouveau type de citoyen pour un Bénin nouveau» justifie tout notre engagement. Dire que le système partisan béninois pose problème est un secret de polichinelle ; et cela fragilise malheureusement chaque jour l’unité nationale. Nous entendons donc distribuer gratuitement 20.000 exemplaires de l’ouvrage « La Guerre des régions n’aura pas lieu » qui fait un diagnostic objectif de l’histoire politique du Bénin. En prélude au démarrage de ce programme, il sera organisé d’ici peu, un jeu-concours à l’endroit de la couche estudiantine et scolaire. Ce jeu-concours portera sur la première publication de l’œuvre ironique titrée «Missier Lé Plésident» et la déclamation compétitive du poème «J’ai Pleuré mon Afrique». Cette phase du programme qui s’achèvera par des conférences-débats et des évènements surprises a pour but de sensibiliser la jeunesse sur les conséquences de la fuite de nos responsabilités collectives caractérisées par les compétitions individuelles faites d’argent plutôt que d’idées et de convictions. Mais au-delà de ces éléments annonciateurs, la substance du programme tourne autour de projets d’octroi annuels de bourses d’études et de bourses scolaires, de création et de coaching de coopératives scolaires inspirées des idées acquises du (Parti Révolutionnaire et Populaire du Bénin) Prpb et la mise en place de clubs de volontaires susceptibles de perpétuer dans un cadre règlementaire l’excellente initiative de Dogbo du président Yayi Boni. Des réflexions sont quotidiennement mûries et font objet de recherches de financement pour permettre d’avoir d’ici 2025, un panel représentatif de jeunes capables d’opérer de véritables mutations.
L’OJP envisage contribuer au désengorgement des prisons. N’est-ce pas là une mission exclusivement dévolue aux magistrats ?
Il y a d’excellents Magistrats au Bénin et nous tenons à saluer leur professionnalisme. Seulement, certains dossiers ne nécessitant pas d’instructions leurs parviennent souvent. Si nous voulons bâtir une société dans laquelle chaque citoyen se sent acteur du développement, il nous faut une justice plus flexible qui tient compte de quelques objectifs de développement. Ce devoir incombe à la société civile au sein de laquelle nous entendons batailler afin d’établir les ponts nécessaires au progrès. Beaucoup de rêves sont fatalement brisés à l’intérieur de ses mûrs avec d’énormes dégâts sociaux. L’OJP ne cherche pas à influencer les décisions des juges qui sont d’honorables personnalités conscientes des cas qui nous intéressent. Toutefois, nous souhaitons à travers nos futurs plaidoyers, aider notre société à réaliser qu’une punition n’est utile et constructive que lorsqu’elle rend meilleure.
En tant que jeune organisation, avez-vous vraiment les moyens de vos ambitions ?
Apparemment non. Mais nous sommes convaincus qu’il n’y a de véritables richesses que d’hommes. Nous essayerons donc de nous appuyer le mieux que nous le pourrons, sur la disponibilité et l’engagement des membres de l’OJP en espérant que des partenaires trouveront dans notre combat, des raisons de nous accompagner pour faire de notre devise «Ensemble pour vaincre la fatalité», le slogan de la jeunesse africaine. Aussi, voudrions-nous inviter tous les citoyens à se procurer la pièce écrite «Missier Lé Plésident» qui sera bientôt mise en vente au prix symbolique de 500 F Cfa pour soutenir l’ensemble de nos programmes.
Quel est selon l’Ojp le profil idéal du prochain président de la République du Bénin ?
Nous sommes convaincus qu’être Chef d’un Etat qui nécessite d’innombrables réformes dans un système de multipartisme effrayant et mal expérimenté est un job stressant pour continuer d’être l’affaire d’un messie. Aucun profil messianique ne saurait être durablement crédible tant qu’un bilan objectif de l’histoire politique du Bénin marquée par une carence totale d’ambitions collectives n’ait été fait. Il est encore possible de croire qu’Emmanuel Mounier n’aura pas toujours raison lorsqu’il disait bien avant les indépendances: «Le Dahomey est le quartier latin de l’Afrique. Mais cet intellectualisme fait de méchanceté et de mesquinerie est de nature à retarder le développement du pays». Nous ne sommes plus à l’époque des héros ; mais à l’époque des actions coordonnées, collectives et ambitieuses qui aideront l’Afrique et le monde entier à mieux se porter.
Que faut-il retenir de votre organisation ?
L’OJP n’est ni un mouvement politique, ni un mouvement syndical mais une vision sociale; un combat pour la jeunesse et une ambition pour l’avenir. Un avenir dans lequel la jeunesse est au sens propre, actrice du développement. Les questions de chômage, de sous-emploi, d’immigration clandestine qui affectent de façon chaotique notre continent, ne sont que les conséquences de nos choix erronés et de notre mentalité.
Entretien réalisé par Victorin Fassinou
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