NE TOUCHE PAS A MA CONSCIENCE : QU’EST-CE-A- DIRE ?

Publié le jeudi 12 novembre 2015

Ni profession de foi d’enfant de chœur ni jérémiades de sainte-nitouche mais  clé de voute de toute politique de développement. Sans elle tout est duperie et turpitude.

Ne touche pas à ma conscience ! Lorsqu’un slogan est bien  »chiadé », comme celui-ci, il fracasse l’esprit et le cœur et y introduit, de décisive manière, l’idée qu’ila vocation à véhiculer. Le nôtre, bien qu’immatériel, est une coupe pleine de défisqui interpellent l’entendement de tous. Nous lui souhaitons, alors, la bienvenue et une longue vie, lancé qu’il a été spontanément,il est vrai à l’instigation du Conférencier, par des jeunes venus s’abreuverdes principes de la Nouvelle Conscience d’Irénée Koupaki. Mais que dire de cette  Conscience à laquelle ils demandent de ne pas toucher.

Aboutissement et dimension politique  d’une démarche

Il y a une manière alternative de faire la politique et d’atteindre le progrès ;  Pascal Irénée Koupaki s’oblige depuis plus de deux ans à partager cette conviction et en convaincre les Béninois :  » Ne touche pas à ma conscience  » en est la résultante, la concrétisation et la consécration.  Cette démarche s’est résolument inscrite dans le cadre du civisme et de la citoyenneté dont nous devrions tous relever, en dehors de toute préoccupation électorale ; et l’on ne finira jamais de dire  ses mérites pour l’innovation et la capacité à donner des couleurs à nos rêves d’un avenir plus heureux.

De temps à autre, la nature nous gratifie ainsi de porteurs d’idées nouvelles et réformatrices  susceptibles de  bouleverser le cours des choses et de changer les situations ; l’histoire de l’humanité n’est pas avare  de ces hommes et la clairvoyance commande d’en prendre acte et de s’en édifier. En tout état de cause, la démarche de PIK, bien que n’étant pas, fondamentalement, un thème de campagne politique,s’invite, tout naturellement et de plain-pied, dans l’actualitépolitique en cette période pré-électorale ou chacun de nous sent le besoin de repère, de référence et d’espérancepour murir ses réflexions et faire un choix électoral conséquent,face à tous ces paramètres qui, aujourd’hui, envahissent la scène pré-électorale.

                Nonobstant tout le respect qui leur est dû, il est un fait que nos acteurs politiques se confortent dans l’idée,totalement erronée, que faire la politique c’est savoir monter des calculs machiavéliques, faire des crocs-en jambes et autres entourloupettes ; prendre des attitudes féroces pour déstabiliser celui ou le groupe d’en face en sachant bien que leur tour viendra de  subir les mêmes stratagèmes et qu’ils devront s’y préparer dans l’ombre,en embuscade et astucieusement. A force de jouer à ce chassé-croisé dénué de tout intérêt pour le peuple, ils en ont fait une méthodesinon une stratégie et ont fini par se faire à l’idée que c’est cela la vraie politique. Ainsi va notre République au grand dam des intérêts de ce peuple qui assiste impuissant à ces manœuvres, s’en retrouvant, par la force des choses, le dindon de la farce. Nous ne pouvons que partager l’avis du centriste français, François Bayrou quand il considère, et ce à juste titre, que  « la  politique a besoin de valeur, le peuple a besoin  de  vérité. « . La Nouvelle  Conscience, allant dans le même sens,  rompt avec cet engrenage et apporte  la touche éthique dans l’arène politique.

Une nouvelle logiqueélectorale et son implication politique

Nous tenons la formule de synthèse » Nouvelle logique électorale » de Monsieur Albert Tévoedjre, Frère Melchior en religion ;il nous revient de la décrypter et de nous l’approprier. Utilisons l’illustration suivante, pour ce faire. Lorsque,plus d’un demi-siècle durant, je me fais fort de construirela maison du bien-être pour la communauté, à ma manière, sans avoir acquis les connaissances fondamentales architecturalesrequises et qu’elle se fissure et même s’écroule, des fois, sous mes yeux, la raison me commande de faire une pause et de me poser des questions ; remettant, ce faisant, en cause toute la logique qui m’avait guidé jusqu’alors. Etait-ce le béton de propreté soutenant l’ossature du bâtiment que je dosais mal, état-ce la qualité des barres de fer ou du  ciment qui faisait défautou, encore,était-ce le bon espacement entre les poteaux que je nerespectais pas ?Autant de questionnements ayant pour finalité deréévaluer la logique qui sous tendait mes décisions, jusqu’alors. De manière discursive, je me trouve une nouvelle logique en conservant les bonnes expériences que j’ai eues et en tirant parti des mauvaises.La Nouvelle Conscience, c’est la conscience existentielle, face à elle-même, jugeant les actes qu’elle a posés et se refaisant.Koupaki écrit, à juste titre dans son livret  »L’enracinement de la Nouvelle Conscience »publié en 2015, que toute expérience nouvelle prend sa source là où fut conclue une expérience précédente et que c’est au bout de l’ancienne corde que l’on noue et tisse la nouvelle. C’est au prix de ce souci de continuité historiqueque nous pouvons construire la maison du bien-être et assurer, ensemble, le minimum social commun.

 Et pour verser dans l’actualité politique,  tranchant dans le vif du sujet, je me dois de rappeler qu’au milieu de tous les paramètres qui composent le canevas politique de cette période pré-électorale, où tous les candidats se font légitimement forts de mettre en exergue leurs atouts, le nôtre auquel nous tenons comme à la prunelle de nos yeux,c’est l’expériencemultiforme et globale dans la conduitedes affaires d’Etat.Nous référant à son cursus exceptionnel en la matière, nous réitérons que Koupakia droit au chapitre pour conter ses expériences dans le domaine et en tirer les enseignements qui s’imposent aux fins d’une bonne gouvernance. Mais, et cela est une première dans nos annales électorales,il est un fait établi,qu’aujourd’hui, plusieurs candidats à la Magistrature suprême ont, à divers titres, quelque expérience tant en matière de gestion des affaires publiques qu’en politique.

 La dynamique politique nous impose, alors, de faire, à présent, grand cas de l’élément expérience dans nos prises de décisions. Du reste, ce n’est pas sans raison, que les partis politiques de longue tradition en conviennent et font de l’expérience, le  critère  essentiel de sélection de leurs candidats au sommet de l’Exécutif. En tout état de cause, il est difficilement concevable qu’après plus d’un demi-siècle d’exercice du pouvoir d’Etat, nous ne rejoignions pas le concert  des nations où les hommes politiques ne parviennent au sommet de l’Etat qu’avec avec un imposant bagage en matière de gestion de la cité.Le temps jadis, l’électorat nationalne s’en préoccupait guère outre mesure, maisaujourd’hui la donne a changéet il convient d’en tenircompte. Une nouvelle logique portée par une Nouvelle Conscience !

Les potentiellesatteintes à  Nouvelle Conscience

Je me suis refait une Nouvelle Conscience, nela pervertis pas ; ne cherche pas à l’influencer et à l’entraîner dans ta direction par chose autre que le raisonnement et l’information. Essaie de me convaincre par l’esprit, mais non point par l’argent.Au nom de ton sens du partage, de la fraternité et de la  solidarité qui unit l’espèce humaine, donne-moi de quoi m’alimenter parce que j’ai faim, mais ne profite pas de ma misère pour me trainer devant l’urne telle une bête à l’abattoir.Ne me force pas à faire ce que mon sens ne m’invite pas à faire. C’est cela, la substance et lecrédo de  »Ne touche pas à ma conscience ». Il ne s’agit pas d’une profession de foi d’enfant de chœur, il ne s’agit point de jérémiades de saintes-nitouches non plus ; pas plus qu’il ne s’agit de moralisation. Il s’agit, par contre, de la chose la plus politique qui soit, en ce sens qu’elle concerne l’indépendance du jugement, la  liberté du citoyen dans son choix de porter, en son âme et conscience, au sommet de l’Etat, l’homme qu’il  estime convenir. La Nouvelle Conscience n’implique que nous-mêmes ;sa dépravation implique un tiers.

Moralement, l’achat des consciences est la chose la plus vile qui soit au mondeparce que dépourvu de scrupule. La plus vile parce que l’on achète avec elle,l’homme tout entier ;sa personnalité et son esprit, tout ensemble. Il est déplorable quelachose soit devenuesi banale en période électorale  et que le phénomène ait pris tellement de l’ampleur, ces derniers temps,dans notre pays. Le stigmatiser, c’est  prendre  le risque de friser le ridicule et d’être tourné en dérision. L’on vous  narguera et vous opposera,sans sourciller, que ce sont les  »réalités du terrain que nous vivons » et qu’à »ne pas vouloir s’y conformer, l’on ne pourra jamais entrer dans le jeu électoral ». Qui donc est responsable de cette situation ; celui qui achète ou celui qui reçoit, celui qui corrompt ou celui qui accepte d’être corrompu ou encore l’Etat qui ne finance ni ne règlemente le financement les campagnes électorales ? Les opinions diffèrent selon l’angle sous lequel l’on considère le phénomène.

Politiquement, Nouvelle Conscience rejette, en bloc, toutes formes d’instrumentalisation de l’homme.L’on achète des consciences lorsque l’on ne peut ou l’on ne prend même pas la peine de convaincre. L’argent devient, alors, la panacée à toute situation politique. Mais l’on devrait, pour le moins,  s’accorder sur le fait qu’en se livrant à l’achat des consciences, l’on ne peut, décemment, prétendre à la fonction de leader national ; le mauvais exemple est donné et la gouvernance compromise, faussée qu’elle est déjà  à la base ; aussil’information a-t-elle un grand rôle à jouer dans le débat politique. Lorsque l’électeur est informé objectivement, il peut moduler son comportement face à l’argent, mais lorsqu’il ne l’est pas il succombe,sans coup férir. Le fait est que la majeure partie de la population n’a pas grande capacité d’analyse, faute de connaissances fondamentales et de référence. Les politiciens se saisissent, alors, de son déficit intellectuel pour en tirer parti et faire d’elle du bétail électoral, c’est-à-dire des citoyens qu’ils dépêchent aux urnes sous leur pression, essentiellement, pécuniaire. En revanche, il est plus aisé  aux cadres de la nation d’appréhender et d’apprécier les situations politiques en raison de leurcapacité d’approfondissement des sujets politiques qu’ils tiennent de leur culture générale et, de manière discursive, de leur faculté de  projection  dans le temps.

Par ailleurs et généralement parlant, les parents et grands-parents attendent que leurs enfants  les aident dans leur décision de vote ; cela est une de nos réalités électorales. C’est ce que j’identifie comme étant la démocratie des urnes par paliers.  Les cadres du pays, que nous avons la chance d’être, devraient, alors, assister les parents, le cas échéant, dans leurs réflexions sur les facteurs politiques qu’ils n’appréhendent pas clairement. Les assister, non pas  leur imposer leur point de vue, mais les informer le plus objectivement que possible et éclairer leur lanterne d’autant que l’élection à venir  renferme beaucoup de donnéessusceptibles d’éclaircissement. De là résulte toute la responsabilité morale des intellectuels, qu’ils se doivent d’assumer, en toute bonne foi et honnêteté.

L’école de la NOUVELLE CONSCIENCE

Nouvelle Conscience s’est, quant à elle, adjugé cette tâche citoyenne d’information, non seulement en période électorale, mais aussi en permanence. Elle a ainsi créé l’Ecole de la Nouvelle Conscience qui se veut l’instrument pédagogique de vulgarisation des pensées politiques citoyennes de Pascal Irénée Koupaki. Elle est une démarche d’éducation citoyenne au service de tous les béninois quels que soient leurs bords politiques, idéologiques ou philosophiques ; elle vise la bonne gouvernance et, partant, le bien-être des béninois, ainsi que nous l’indique son Directeur, le Docteur Simon-Narcisse Tomety qui s’adonne à la tâche à corps perdu Pour l’heure, l’école est itinérante et va de place en place ; ayant formé ainsi plus de 3.500 Béninois en huit mois d’activité. La construction de son siège est attendue incessamment.La Nouvelle Conscience de PIK est l’œil de l’éthique dans l’arène politiqueaux fins degarantir les intérêts du peuple. N’y touchons pas et notre pays progressera!

Voilà la trajectoire de la résistance citoyenne et de la rénovation des mœurs politiques que propose Nouvelle Conscience.  »Ne touche pas à ma conscience » s’impose, désormais, comme un cri de ralliement pour nous tous qui croyons que le Bénin peut se relever par le pouvoir des vertus et non par le pouvoir de l’argent ni celui de la poudre de perlimpinpin.

Ambassadeur Candide Ahouansou


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