Musique béninoise : L’artiste chanteuse Mariam Kankara en studio pour son 3ème album
La célèbre artiste du Nord-Bénin, Mariam Kankara annonce son retour sur la scène musicale avec un nouvel album. Cet opus dont elle fait taire le titre se veut être un chef-d’œuvre, une œuvre phonographique de grande facture qui va plus faire parler du Bénin de par la richesse de sa culture de par la sous région et le monde.
La population chanteuse béninoise originaire de la ville de Kouandé dans le département de l’Alibori qui aime chanter la nature, l’amour et la femme. Voix de la musique béninoise, Mariam Kankara est une célèbre artiste du Nord-Bénin qui lançait des «Goura», ces cris de joie souvent entonnés lors des événements heureux en pays bariba, dendi baatonu et consorts. Après avoir conquis le territoire national, elle ambitionne de faire des tournées dans la sous-région voire sur le plan international afin de contribuer un temps soit peu à la promotion de la culture de son pays le Bénin. Mariam Kankara, cette voix de la musique du septentrion du Bénin aimait la musique. Cette passion née depuis son enfance l’amenait donc à suivre les vielles femmes qui lançaient les « Goura », des cris de joie entonnés en pays Bariba, baatonu et dendi lors des événements heureux tels que les mariages, les cérémonies de sortie d’enfant et de baptême. A cette étape embryonnaire de sa vie musicale, elle imitait ces femmes qui étaient expertes en cris ‘’Goura’’ jusqu’au point où un jour elle-même a commencé à en faire. Elle fut par la suite très sollicitée à cette époque pour animer des événements heureux. Mais à un moment donné, elle a commencé à s’intéresser à la chanson. Elle a donc entamé quelques compositions. Mais les commentaires de ses parents et proches, qui n’avaient pas une opinion favorable des chanteuses, ont vite émoussé l’ardeur de Mariam qui prenait ces conseils comme des paroles d’évangile. Selon ceux-ci, une femme qui est artiste chanteuse ne dure pas dans un foyer et elle est peu fidèle à son époux. Ces préjugés ont sérieusement joué sur la ‘’Reine à la voix d’or du septentrion’’. Désormais surveillée de très près, l’on voulait tout mettre en œuvre pour tuer en elle ce rêve de chanter. Ce qui fit que Mariam avait eu au départ de sérieuses difficultés pour s’approcher des autres artistes et savoir comment la musique se fait à leur niveau. Toutes les productions de l’artiste en cette période étaient faites sans que les parents ne sachent. Quand Mariam grandissait, elle a laissé ce métier. Pour répondre à la volonté de ses parents, elle abandonna la musique pour apprendre la couture dans laquelle elle a aussi évolué et a eu à libérer des dizaines d’apprentis qui actuellement vivent correctement de leur métier. A un moment donné, Mariam a décidé de mettre en valeur son talent en portant à l’attention du public ses chansons pleines de messages et très appréciées d’ailleurs par plusieurs fans. Sa première maquette, réalisée avec l’expertise du réalisateur Oscar Kidjo, lui a permis d’être sacrée meilleure du concours «Révélation 93 « organisé par le Ministère de la culture. A cette compétition, Mariam Kankara a réussi à séduire de par son savoir-faire et le public et les membres du jury commis à cet effet. Ceci devant plus d’une trentaine de candidats. Ce prix, «Révélation 93 « est venu donner plus de motivation à Mariam. Ceci pour faire désormais de la musique une nouvelle fonction par laquelle elle pourra contribuer davantage au développement de sa nation. Ses premiers pas l’on conduite dans un premier temps vers Oscar Kidjo et dans un second temps vers le feu ingénieur de sons et réalisateur André Quenum.
Victorin Dassinou
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