Lutte contre le paludisme: Le SPONG veut mesurer… les mesures gouvernementales

Publié le mardi 10 novembre 2015

Pour un suivi et un « contrôle citoyen » des politiques publiques,  le Secrétariat permanent  des organisations non gouvernementales  (SPONG) a décidé de mettre sur le pied le  projet d’appui au contrôle citoyen  de la mesure gouvernementale de distribution des kits d’urgence pour la prise en charge totale du paludisme des enfants de 0 à 5 ans et des femmes enceintes. Seront concernés les districts sanitaires de Fada à l’Est, Barsalogho au Centre-Nord et Dori au Sahel. Son lancement a eu lieu ce mardi 10 novembre 2015.

Le « contrôle citoyen » selon la définition du SPONG renvoie aux initiatives prises par la société civile pour contrôler l’action publique afin de susciter chez les décideurs publics un réflexe plus poussé de redevabilité.

Il s’agira selon Bruno Ouédraogo, représentant du Groupe thématique protection sociale du SONG, d’aller vérifier sur le terrain l’effectivité de l’application des engagements pris par le gouvernement d’assurer la disponibilité des Kits d’urgence et la prise en charge du paludisme chez les enfants et la femme enceinte.

 « C’est pour aller contrôler, pour suivre au niveau des CSPS qu’une femme qui vient avec un enfant qui a un palu grave est pris en charge ou si les médicaments et kits sont disponibles pour la prise en charge », a annoncé Bruno Ouédraogo.

Les participants lors du lancement officiel du projet.

Les participants lors du lancement officiel du projet.

Le lancement du projet de 12 mois et de 55 803 200F CFA par le SPONG (6 640 000 F CFA) est effectif grâce à l’appui financier de l’UNICEF à hauteur de 49 163 200F CFA.

Sont concernés les 03 districts sanitaires que sont ceux de Fada à l’Est, Barsalogho au Centre-Nord et Dori au Sahel. De l’avis des initiateurs du projet, le choix se justifie par l’éloignement de ces localités de la capitale où sont prises les décisions.

 « Une décision qui est prise à Ouagadougou, il faut aller voir si cette prise de décision implique et apporte un changement aux conditions de vie des populations des zones reculées de la capitale et qui doivent bénéficier de ces mesures », justifie Bruno Ouédraogo.

Selon Sylvain Nkwenkeu, chargé de programme politique social à l’UNICEF, ce projet s’inscrit dans le concours de la redevabilité sociale.

Il est lié au financement « important » de l’UNICEF dans la prise en charge totale du paludisme des enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes à travers la distribution des kits pour les préserver des conséquences « néfastes et dévastatrices ».

Karime Ganemtoré, secrétaire permanent du Conseil national de la protection civile (CNPS), était présent à la cérémonie de lancement du projet. Tout en remerciant le collectif d’ONG pour cette initiative de contrôle de l’action gouvernementale, il se réjouit de savoir que la société civile cherche à « voir si ce que le gouvernement fait, est en droite ligne avec tout ce qu’il prend comme engagement auprès des populations ».

Oui KOETA

Burkina24


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