Gestion du Pvi-ng par Bénin Control : La vérité sur «le braquage» de 2,7 milliards par Talon

Publié le dimanche 8 novembre 2015

C’est l’un des dossiers que Patrice Talon a abordé lors de son intervention télévisée le jeudi 5 novembre 2015. Il s’agit du dossier relatif au « braquage » de 2,7 milliards à la douane. De ses explications sur les ondes des télévisions, on retient que dans le cadre de l’exécution du contrat du Programme de Vérification des Importations de nouvelle génération, la société Bénin Control dont Patrice Talon est l’actionnaire majoritaire opérait, en autres, les prestations que le scanning des conteneurs de marchandises débarqués au port de Cotonou ; le tracking des marchandises en transit au Bénin ; le tracking des véhicules d’occasion en transit au Bénin et le suivi du flux financier concernant les opérateurs privés de la filière des véhicules d’occasion. Les honoraires des prestations de scanning et de tracking dus à Bénin Control, a-t-il souligné, sont payés au cordon douanier par les propriétaires des marchandises à l’occasion de l’accomplissement des formalités de dédouanement.Les honoraires ainsi collectés par la douane pour le compte de Bénin Control lui sont reversés périodiquement par Ségub et les Caissiers des recettes douanières du port de Cotonou et des frontières terrestres. Du dossier, Talon a souligné que les redevances dues aux opérateurs privés de la filière des véhicules d’occasion à savoir les gestionnaires de parc, les consignataires, les assureurs, …etc, sont payées au cordon douanier par les acheteurs de véhicules d’occasion à l’occasion de l’accomplissement des formalités douanières de transit. Les redevances ainsi collectées sont versées par SEGUB et la douane à Bénin Control qui assure la répartition aux bénéficiaires concernés en fonction des données de tracking. «C’est dans ce cadre qu’en décembre 2011, le Caissier Principal de la douane Cotonou port a invité Bénin Control à prendre paiement, à son guichet, des montants collectés par la douane pour le compte de Bénin Control et de celui des acteurs privés de la filière des véhicules d’occasion. Instruit par Bénin Control, la Diamond Bank a procédé auprès du Caissier Central à l’encaissement des fonds.Au constat du montant encaissé sur la période indiquée, le service comptable de Bénin s’est aperçu d’un sur paiement de 2,7 milliards de francs CFA. Informé, j’ai saisi par écrit la Ministre des Finances avec ampliation au Chef de l’Etat pour lui faire part de la situation. Je l’ai ensuite contacté par téléphone et elle m’a indiqué qu’elle a diligenté une mission d’inspection auprès de la caisse principale de la douane Cotonou port, au fin de confirmer le sur paiement et de relever les failles dans les procédures de tenue de la caisse.La Ministre m’a indiqué par la suite que ladite mission confiée à l’IGF n’a décelé aucun sur paiement ni aucune anomalie dans les procédures de tenue de la caisse. Compte tenu de la gravité de cette situation qui révèle la passoire que constituent les caisses de la douane, j’ai décidé de rencontrer le Chef de l’Etat à cet effet.  Suite à notre entretien, il a affecté la correspondance au Général Biokpo de l’Inspection Générale d’Etat (IGE). Quelques jours plus tard, à l’occasion d’une audience en présence de M. AlidouKoussé, Inspecteur Général d’Etat, le Chef de l’Etat m’informe que la mission diligentée par l’IGE n’a pas révélé de sur paiement. J’ai donc suggéré qu’une mission conjointe IGE et Bénin Control se rende à la caisse principale de la douane Cotonou port. Ce qui fût fait. C’est seulement à cette occasion que le sur paiement a été confirmé et IGE en a dressé rapport à l’attention du Chef de l’Etat.  C’est alors que j’ai instruit la restitution du sur paiement au profit du trésor public par chèques le 6 février 2012. Par courrier en date du 7 février 2012, la Ministre des Finances a accusé réception des chèques et nous a présenté ses félicitations.Voilà ce qui inspirera neuf mois plus tard le régime à échafauder une autre accusation à l’effet de ternir mon image et de renforcer le dossier de demande de mon extradition : ce qui s’appellera le braquage de la douane par Patrice Talon». Voilà les arguments avancés par l’homme d’affaires, Patrice Talon. Et, il conclut que «cette accusation est une calomnie qui s’inscrit toujours dans cette volonté de me détruire». Lire ici les différents documents qui éteignent les explications de très probable candidat à la présidentielle de 2016.

Athanase Dèwanou


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