A la découverte des candidats : Saran Sérémé

Publié le jeudi 12 novembre 2015

Saran Séré Sérémé est née le 17 novembre 1968 à Ouagadougou. Titulaire d’un BAC série D, elle commence des études de médecine qu’elle abandonne plus tard à cause de ses activités militantes.

En 1983, elle manifeste pour la libération du Premier ministre Thomas Sankara qui a été mis aux arrêts. A noter qu’elle est aussi la cousine de Mariam Sankara/Sérémé, l’épouse de Thomas Sankara.

Puis Sankara accède au pouvoir et est assassiné par un coup d’Etat en 1987.

Sérémé fait partie des manifestants demandant à ce qu’il soit élevé au rang de héros et reçoive une sépulture digne, ce qui lui coûte arrestation et torture. Elle s’exile ensuite au Mali, où elle effectue des études de sciences économiques à l’école nationale d’administration. De retour au Burkina, Sérémé fonde une entreprise de travaux publics (BTP).

Depuis le début des années 2000, elle fait la promotion du Festival international de lutte africaine, danse et chants au Sourou (FESTILADC).

Elle est élue députée de la Boucle du Mouhoun en 2002, puis de la province Sourou cinq ans plus tard. L’opératrice économique doublée de femme politique siège ensuite au bureau politique du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

Elle démissionne du parti présidentiel qui lui refuse son soutien en vue des législatives de 2012 et fonde le Parti pour le développement et le changement (PDC).

Devenue une opposante du régime Compaoré, Saran Serémé surnommée « l’amazone de Tougan », du nom de son fief dans le nord du pays, elle est devenue l’égérie de la révolte d’octobre 2014.

Quelques jours avant la grande manifestation qui a entraîné la chute de Blaise Compaoré, Saran Sérémé organisait avec d’autres femmes, précisément le 27 octobre 2014n une grande marche de femmes contre le projet de modification de la Constitution. Cette manifestation sera surnommée « la révolte des spatules » et est vue par certains observateurs comme l’un des nombreux signes avant-coureurs de la chute de l’ancien président Blaise Compaoré.

La présidente du « Parti du cheval blanc » manque devenir Chef de l’Etat le 2 novembre 2014, à la suite d’une manifestation qui réclamait le départ des militaires du pouvoir, après le départ au pouvoir de Blaise Compaoré.

En juillet 2015, à l’issue du congrès du PDC, Saran SS ou SSS obtient l’investiture de son parti pour l’élection présidentielle du 29 novembre 2015. Elle dit vouloir oeuvrer en  priorité « pour la refondation de l’Etat burkinabè ». Cela passe notamment par l’indépendance de l’administration, l’indépendance effective de la justice, la reconstruction de l’armée et surtout  travailler pour l’emploi des jeunes.  Durant son mandat, si elle est élue, elle ambitionne de créer au moins un million d’emplois.

Revelyn SOME

Burkina24


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