Syndicalistes ouest-africains à Cotonou : Pour une meilleure lutte syndicale

Publié le lundi 27 juillet 2015

La grande salle de conférence de la Bourse du travail a servi de cadre à la conférence internationale des confédérations et centrales syndicales des pays francophones de l’Afrique de l’Ouest qui s’est tenue du vendredi 24 au samedi 25 juillet 2015 à Cotonou. Lors de ces assises, plusieurs recommandations ont été formulées.

« Unité de lutte et solidarité internationale comme une des réponses aux agressions du système capitaliste contre les travailleurs et les peuples. » C’est autour de ce thème que les acteurs des confédérations et centrales syndicales des pays francophones de la sous-région ont réfléchi durant les deux jours du congrès. Dans son speech, le représentant du Ministre du travail, M. Cosme Kangnidé, a révélé que depuis 1990, lors de la conférence des forces vives de la Nation du Bénin, la construction du respect des travailleurs et les principes démocratiques régissant les droits de la personne humaine ont été adoptés. Paul Essè Iko, Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin, (Cstb) a, dans son allocution d’ouverture, indiqué l’offensive généralisée du capitalisme mondial contre les travailleurs et les peuples; l’attaque en règle contre les acquis importants des travailleurs à travers le monde; la régression généralisée des conditions de travail. Le premier point concernant la boucle ferroviaire consiste à l’attribution du contrat à Bolloré par les pays concernés « en violation de toutes les procédures administratives et réglementaires prescrites en matière et ceci au détriment d’un contrat préalable signé avec le Groupe Pétrolin conduit par M. Samuel Dossou.» Le second point est relatif à « l’imposition au Bénin et au Niger par Bolloré des rails de 1910, des rails coloniaux avec écartement métrique (1mètre) au lieu des rails modernes à écartement standard reconnu par l’Uic qui est de 1,435m. »

 Recommandations formulées

 A la fin des travaux, plusieurs aspects ont été soulignés, notamment la situation dans l’espace Uemoa qui indique celle de ces pays liés par les rapports de soumission qui limitent le plein développement des forces productives ; le pillage des ressources naturelles au détriment des populations des pays de la sous-région ; les licenciements massifs des travailleurs du secteur public que privé ; le chômage généralisé de la jeunesse et le développement des métiers précaires du genre vacation, contractualisation dans la fonction publique ; la dérèglementation de la législation du travail ; la baisse généralisée des salaires en rapport avec l’augmentation hors proportion des prix des produits de grande consommation, rendant encore plus pénibles les conditions de vie des travailleurs. Les organisations syndicales internationales des confédérations et centrales syndicales sous-régionale appellent à une coordination de ces luttes au niveau sous-régional pour développer la solidarité internationale afin d’atteindre des objectifs de bien être des travailleurs et des peuples. Il faut rappeler que le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte-D’ivoire, le Niger, le Sénégal et le Togo sont les pays participants à ces travaux.

Thierry Azagba (Coll)


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