Médias : Deux journaux burkinabè auditionnés par le CSC

Publié le lundi 22 juin 2015

Ceci est un communiqué du Conseil supérieur de la communication sur l’audition des confrères « Mutations » et « L’Observateur Paalga ».

La commission spécialisée Ethique et déontologie du Collège des conseillers a entendu, le mardi 16 juin 2015, le journal Mutations et l’Observateur paalga. Un citoyen reprochait au premier cité un article paru le 1er mai dernier qu’il juge diffamant à son égard. Le deuxième organe a été entendu pour avoir repris des propos de nature délictueux dans sa parution du 11 juin 2015.

Sur plainte du sieur Mamadou Kabré, journaliste, président du PRIT Lanaya et député au Conseil National de la Transition, le journal Mutation a été entendu par les membres de la commission spécialisée Ethique et déontologie. Dans un écrit paru le 1er mai 2015 et titré « Mamadou Kabré roule-t-il pour quoi ?» le journal impute des allégations de nature diffamante à l’endroit de monsieur Kabré.

Au cours de l’audition, le journal a reconnu « le ton inélégant » de l’article et « la démarche non adéquate » usitée pour le produire. Le Directeur de publication et le rédacteur en chef du journal ont présenté les excuses du titre au plaignant. Celui-ci a déclaré les recevoir et décide de ne pas faire usage d’un droit de réponse que lui propose le journal. La commission a apprécié la démarche du plaignant qui a préféré la voix du dialogue pour la résolution de ce différend et a invité l’organe à l’observance des règles déontologiques de la profession.

Le journal l’Observateur paalga représenté par un de ses rédacteurs en chef, était devant la commission pour l’article titré « Préparez vos fusils, munitions, couteaux… pour accompagner Rock à Kossyam ». Outre la déformation des propos réellement tenu, il est reproché à l’Observateur paalga d’enfreindre aux règles déontologiques à l’image de l’article 103 du Code de l’information ; lequel interdit l’apologie d’actes qualifiés de crime ou délit.

Pour le journal, les propos incriminés ont été compris comme une métaphore et non dans le sens premier des termes. Il a regretté que le titre ait pu entrainer une autre interprétation que celle qu’avait la rédaction. Il a réitérer la volonté du journal à toujours s’inscrire dans le professionnalisme.

La commission a regretté un tel traitement de l’information de la part du quotidien dans ce contexte actuel. Elle a fortement exhorté le journal à plus d’attention et de discernement à l’avenir.

La commission a saisie l’occasion de ces entretiens pour lancer un appel aux professionnels des médias ainsi qu’aux acteurs politiques pour plus de responsabilité afin de préserver la paix et la cohésion sociale.

La Direction de la Communication et des Relations publiques


NDRL : Le Titre est de la Rédaction B24


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