Hadj 2015 : Une hausse du prix en vue

Publié le samedi 20 juin 2015

Le Comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque a organisé une conférence de presse ce 20 juin 2015 pour informer les potentiels pèlerins sur l’état d’avancement de l’organisation. Le président du Comité national Cheick Omar Boni, avec à ses côtés Sawadogo Adama, Secrétaire permanent des pèlerinages religieux,  a fait étalage de certaines innovations  intervenues au Burkina Faso, mais surtout en Arabie saoudite, qui auront pour conséquence une hausse du prix du hadj.

A l’interne, l’innovation majeure s’observe au niveau de l’inscription. Contrairement à la tradition, cette année c’est à travers un portail électronique que les agences devaient inscrire leurs pèlerins.

Quelques temps après l’ouverture officielle du site, toutes les places ont été prises, soit un total de 5 451. Des plaintes formulées par certaines agences ont décidé le Comité à diligenter un audit qui a permis de supprimer 443 inscriptions non justifiées. C’est alors qu’après concertations, ce nombre a fait l’objet de partage entre les agences.

Ensuite, pour la question du transport,  le président du Comité a laissé entendre que la question n’est pas encore réglée, mais, a-t-il poursuivi, « nous avons des offres. Quatre compagnies sont intéressées ».

Innovations saoudiennes.  A l’organisation interne, il faut relier celle du coté de l’Arabie Saoudite qui connait aussi des changements. Les nouvelles mesures prises par les autorités saoudiennes peuvent se résumer en contraintes.

Les membres du comité de pilotage

Les membres du comité national de suivi du pèlerinage

« Depuis trois ans, les autorités saoudiennes imposent un paquetage pour le séjour des pèlerins à Mina et Arafat comprenant la restauration, la location de tentes et de matelas», indique le président du Comité.  Un paquetage qui coûtait à chaque pèlerin 105 000F, mais qui est passé à 117 000F cette année.

Qui plus est, cette charge qui était supportée par l’Etat burkinabè, retombe cette année sur les épaules des pèlerins.  Comme justification, des « difficultés liées à la transition », dit-on.

Par ailleurs, il a été imposé cette année que la restauration soit assurée par les restaurants saoudiens. Ce qui dérange le comité qui présage des contraintes liées aux « habitudes alimentaires », et à la « distribution du repas compte tenu du nombre important ».

Pour conclure le lot des mesures fâcheuses, le quota de pèlerins pour tous les pays a été réduit de 20%, pour raison de travaux d’extension de la mosquée de la Mecque.

Les agences ont elle-aussi exprimé leurs difficultés. Mais leur cri de cœur demeure celui d’inviter les aspirants au hadj à plus de diligence. Diligence dans la préparation des documents nécessaires, et surtout dans les inscriptions.

Issouf NASSA

Burkina24


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