Débat d’orientation budgétaire pour la loi de finances 2016 : Komi Koutché expose aux députés l’option choisie par le Bénin
Le ministre d’Etat, chargé de l’économie, des finances et des programmes de dénationalisation a donné hier lundi 22 juin 2015 l’avant goût de ce que sera le débat d’orientation budgétaire pour la loi de finances, gestion 2016. C’était au Palais des gouverneurs de Porto-Novo devant les députés de la 7è législature.
L’exercice a été soutenu par deux communications présentées par des experts du Pnud et de l’Unité de gestion des réformes au niveau du ministère de l’économie et des finances. En attendant le débat général sur ces deux communications qui s’ouvrira ce jour en séance plénière, beaucoup de contributions venant des députés ont été enregistrées. A en croire le ministre Komi Koutché, cet exercice cadre avec la mise en place progressive de la loi organique N°2013-14 du 27 septembre 2013 relatives aux lois de finances, conformément aux directives de l’Uemoa. Mieux que l’expérience de l’année 2014, le Bénin a fait l’option d’enrichir cette année le contenu du document préparatoire au débat d’orientation budgétaire en y introduisant le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) et les documents de programmation pluriannuelle des dépenses (Dppd). Sur le fondement de l’article 59 de la Lolf, le Dpbep est accompagné de 11 documents de documents programmation pluriannuelle de dépenses élaborés à titre expérimental pour le débat d’orientation budgétaire. L’éclairage apporté aux députés sur les stratégies sectorielles d’opérationnalisation des orientations économiques et budgétaires retenues par le gouvernement couvre la période 2016-2018.
Les grandes orientations et le cadrage macroéconomique
Selon le document explicatif produit par le ministère des finances, les grandes orientations de la politique économique viseront en 2016 : le renforcement des infrastructures (énergétiques, de transports et les technologies de l’information et de la communication) ; l’amélioration de la productivité du secteur agricole y compris l’élevage et la pêche, la promotion des filières (maïs, riz, ananas et anacarde) et la promotion d’un cadre favorable au développement de agro-industrie ; le renforcement de l’accès à l’éducation et aux soins de santé de qualité pour tous ; le développement local. Les axes transversaux de la politique économique en 2016, renseigne le même document seront relatifs à l’amélioration de la gouvernance, la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques, la promotion de l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes.
Sur la base de ces orientations économiques, les perspectives 2016-2018 ont été élaborés en tenant compte des principales hypothèses que sont : une bonne tenue de la production vivrière en lien avec l’amélioration de la productivité dans le sous-secteur par, entre autres, le renforcement des infrastructures et équipements de production et de commercialisation ainsi que l’amélioration des capacités techniques opérationnelles, une production cotonnière qui devrait s’afficher à 420.000 tonnes en 2016 contre 400.000 en 2015…la poursuite des grands travaux de construction d’infrastructures socioéconomiques notamment les routes, les pistes rurales et les infrastructures d’assainissement dans plusieurs villes, les travaux de construction du réseau ferroviaire Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey, la dynamisation des réformes portuaires afin d’améliorer la compétitivité du port de Cotonou et son positionnement par rapport aux ports voisins, l’accélération de la mise en œuvre des réformes visant l’amélioration de l’environnement des affaires afin d’attirer les investissements dans les secteurs clés de l’économie….
La croissance économique du Bénin, sur ces bases, devrait se consolider sur la période 2016-2018. « Elle est projetée à 5,8 % en 2016 contre 5,7 % en 2015 pour atteindre 6,5 % en 2018 avec la consolidation à moyen terme de l’activité économique », renseigne le ministre des finances. Pour que ces performances se réalisent a-t-il ajouté, il faut que l’environnement inflationniste ressorte un taux qui serait inférieur à la norme communautaire qui est de 30 %.
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